Les confessions de J. J. Rousseau: suivies des Reveries du promeneur solitaire, Volume 1Société typographique de Genève, 1782 |
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Page 22
... Lambercier , pour y apprendre , avec le latin , tout le menu fatras dont on l'accom- pagne fous le nom d'éducation . Deux ans paffés au village adou- cirent un peu mon âpreté romaine , & me ramenerent à l'état d'enfant . A Geneve où l ...
... Lambercier , pour y apprendre , avec le latin , tout le menu fatras dont on l'accom- pagne fous le nom d'éducation . Deux ans paffés au village adou- cirent un peu mon âpreté romaine , & me ramenerent à l'état d'enfant . A Geneve où l ...
Page 23
... Lambercier étoit un homme fort raifonnable , qui , fans négliger notre inftruction , ne nous chargeoit point de devoirs ex- trêmes . La preuve qu'il s'y prenoit bien eft que , malgré mon averfion pour la gêne , je ne me fuis jamais ...
... Lambercier étoit un homme fort raifonnable , qui , fans négliger notre inftruction , ne nous chargeoit point de devoirs ex- trêmes . La preuve qu'il s'y prenoit bien eft que , malgré mon averfion pour la gêne , je ne me fuis jamais ...
Page 27
... le visage de Mlle . Lam- bercier des marques d'inquiétude & de peine . Cela feul m'affligeoit plus que la honte de manquer en public , qui m'affectoit pourtant extrême- ment : car quoique peu fenfible aux louanges , je LIVRE I. 27.
... le visage de Mlle . Lam- bercier des marques d'inquiétude & de peine . Cela feul m'affligeoit plus que la honte de manquer en public , qui m'affectoit pourtant extrême- ment : car quoique peu fenfible aux louanges , je LIVRE I. 27.
Page 28
... Lambercier me donnoit moins d'alarmes que la crainte de la cha- griner . Cependant elle ne manquoit pas au befoin de févérité , non plus que fon frere : mais comme cette févérité , prefque toujours jufte , n'étoit jamais emportée , je m ...
... Lambercier me donnoit moins d'alarmes que la crainte de la cha- griner . Cependant elle ne manquoit pas au befoin de févérité , non plus que fon frere : mais comme cette févérité , prefque toujours jufte , n'étoit jamais emportée , je m ...
Page 29
... Lambercier avoit pour nous l'affection d'une mere elle en avoit auffi l'autorité , & la portoit quelquefois jufqu'à nous in- fliger la punition des enfans , quand nous l'avions méritée . Affez long- tems elle s'en tint à la menace ...
... Lambercier avoit pour nous l'affection d'une mere elle en avoit auffi l'autorité , & la portoit quelquefois jufqu'à nous in- fliger la punition des enfans , quand nous l'avions méritée . Affez long- tems elle s'en tint à la menace ...
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Les confessions de J.J. Rousseau: suivies des reveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
Expressions et termes fréquents
affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoit Bafile befoin Bernex c'eft c'eſt c'étoit careffes ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans eſt étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans favoir Favria fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivis fuivre fujet fûr fur moi fur-tout fût Gaime Geneve goût homme j'ai j'aimois j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Merceret Mlle moi-même mufique n'ai n'eft n'eſt non-feulement paffer paffion paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plufieurs pouvoit préfent preffé prefque premiere prenois quelquefois réfolu refte rien talens tems tion trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 413 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 10 - Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux : Allons nous coucher; je suis plus enfant que toi.
Page 2 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 441 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 158 - Dans l'entreprise que j'ai faite de me montrer tout entier au public, il faut que rien de moi ne lui reste obscur ou caché...
Page 452 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 451 - Je me souviens même d'avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, dans un chemin qui côtoyait le Rhône ou la Saône, car je ne me rappelle pas lequel des deux. Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé. Il...
Page 2 - Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge.
Page 305 - De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice.
Page 3 - Je me suis montré tel que je fus; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel...