Les confessions de J. J. Rousseau: suivies des Reveries du promeneur solitaire, Volume 1Société typographique de Genève, 1782 |
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Page 281
... Maman fut le fien , & toujours nous demeurâmes Petit & Maman , même quand le nombre des années en eut prefque effacé la différence entre nous . Je trouve que ces deux noms rendent à merveille l'idée de notre ton , la fimplicité de nos ...
... Maman fut le fien , & toujours nous demeurâmes Petit & Maman , même quand le nombre des années en eut prefque effacé la différence entre nous . Je trouve que ces deux noms rendent à merveille l'idée de notre ton , la fimplicité de nos ...
Page 282
... Maman jeune & jolie qu'il m'étoit délicieux de careffer ; je dis , careffer au pied de la lettre ; car ja- mais elle n'imagina de m'épargner les baifers ni les plus tendres careffes maternelles , & jamais il n'entra dans mon cœur d'en ...
... Maman jeune & jolie qu'il m'étoit délicieux de careffer ; je dis , careffer au pied de la lettre ; car ja- mais elle n'imagina de m'épargner les baifers ni les plus tendres careffes maternelles , & jamais il n'entra dans mon cœur d'en ...
Page 287
... Maman me faifoit faire , quand je n'étois plus fous fes yeux . Combien de fois j'ai baifé mon lit en fongeant qu'elle y avoit couché , mes rideaux , tous les meubles de ma chambre en fongeant qu'ils étoient à elle , que fa belle main ...
... Maman me faifoit faire , quand je n'étois plus fous fes yeux . Combien de fois j'ai baifé mon lit en fongeant qu'elle y avoit couché , mes rideaux , tous les meubles de ma chambre en fongeant qu'ils étoient à elle , que fa belle main ...
Page 298
... Maman m'étudioit , m'observoit , m'interro- geoit , & bâtiffoit pour ma fortune force projets dont je me ferois bien paffé . Heureufement ce n'étoit pas le tout de connoître mes penchans , mes goûts , mes petits talens , il falloit ...
... Maman m'étudioit , m'observoit , m'interro- geoit , & bâtiffoit pour ma fortune force projets dont je me ferois bien paffé . Heureufement ce n'étoit pas le tout de connoître mes penchans , mes goûts , mes petits talens , il falloit ...
Page 299
... Maman . M. d'Aubonne me vit , sa parente lui parla de moi , il fe char- gea de m'examiner , de voir à quoi j'étois propre , & s'il me trouvoit de l'étoffe , de chercher à me placer . Madame de Warens m'envoya chez lui deux ou trois ...
... Maman . M. d'Aubonne me vit , sa parente lui parla de moi , il fe char- gea de m'examiner , de voir à quoi j'étois propre , & s'il me trouvoit de l'étoffe , de chercher à me placer . Madame de Warens m'envoya chez lui deux ou trois ...
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Les confessions de J.J. Rousseau: suivies des reveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
Expressions et termes fréquents
affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoit Bafile befoin Bernex c'eft c'eſt c'étoit careffes ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans eſt étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans favoir Favria fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivis fuivre fujet fûr fur moi fur-tout fût Gaime Geneve goût homme j'ai j'aimois j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Merceret Mlle moi-même mufique n'ai n'eft n'eſt non-feulement paffer paffion paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plufieurs pouvoit préfent preffé prefque premiere prenois quelquefois réfolu refte rien talens tems tion trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 413 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 10 - Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux : Allons nous coucher; je suis plus enfant que toi.
Page 2 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 441 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 158 - Dans l'entreprise que j'ai faite de me montrer tout entier au public, il faut que rien de moi ne lui reste obscur ou caché...
Page 452 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 451 - Je me souviens même d'avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, dans un chemin qui côtoyait le Rhône ou la Saône, car je ne me rappelle pas lequel des deux. Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé. Il...
Page 2 - Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge.
Page 305 - De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice.
Page 3 - Je me suis montré tel que je fus; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel...