Les confessions de J. J. Rousseau: suivies des Reveries du promeneur solitaire, Volume 1Société typographique de Genève, 1782 |
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... Affez long- tems elle s'en tint à la menace , & cette menace d'un châtiment tout nouveau pour moi me fembloit très- effrayante ; mais après l'exécution , je la trouvai moins terrible à l'é- preuve que l'attente ne l'avoit été , & ce qu ...
... Affez long- tems elle s'en tint à la menace , & cette menace d'un châtiment tout nouveau pour moi me fembloit très- effrayante ; mais après l'exécution , je la trouvai moins terrible à l'é- preuve que l'attente ne l'avoit été , & ce qu ...
Page 43
... affez de raison pour sentir combien les ap- parences me condamnoient , & pour me mettre à la place des autres . Je me tenois à la mienne , & tout ce que je fentois , c'étoit la rigueur d'un châtiment effroyable pour un crime que je n ...
... affez de raison pour sentir combien les ap- parences me condamnoient , & pour me mettre à la place des autres . Je me tenois à la mienne , & tout ce que je fentois , c'étoit la rigueur d'un châtiment effroyable pour un crime que je n ...
Page 51
... de l'augufte noyer . Nous n'oubliâmes pas de faire auffi un creux autour de notre arbre : la difficulté étoit d'avoir de quoi le remplir ; car l'eau venoit d'affez loin , & on D 2 LIVRE I. fit avec folemnité. Les deux pen- ...
... de l'augufte noyer . Nous n'oubliâmes pas de faire auffi un creux autour de notre arbre : la difficulté étoit d'avoir de quoi le remplir ; car l'eau venoit d'affez loin , & on D 2 LIVRE I. fit avec folemnité. Les deux pen- ...
Page 52
... affez loin , & on ne nous laiffoit pas courir pour en aller prendre . Cependant il en falloit abfolument pour notre faule . Nous employâmes toutes for- tes de rufes pour lui en fournir du- rant quelques jours , & cela nous réuffit fi ...
... affez loin , & on ne nous laiffoit pas courir pour en aller prendre . Cependant il en falloit abfolument pour notre faule . Nous employâmes toutes for- tes de rufes pour lui en fournir du- rant quelques jours , & cela nous réuffit fi ...
Page 59
... affez forte penfion . Mon oncle , homme de plaifir , ainfi que mon pere , ne favoit pas comme lui fe captiver pour fes de- voirs , & prenoit affez peu de foin de nous . Ma tante étoit une dévote un peu piétifte , qui aimoit mieux chan ...
... affez forte penfion . Mon oncle , homme de plaifir , ainfi que mon pere , ne favoit pas comme lui fe captiver pour fes de- voirs , & prenoit affez peu de foin de nous . Ma tante étoit une dévote un peu piétifte , qui aimoit mieux chan ...
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Les confessions de J.J. Rousseau: suivies des reveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
Expressions et termes fréquents
affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoit Bafile befoin Bernex c'eft c'eſt c'étoit careffes ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans eſt étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans favoir Favria fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivis fuivre fujet fûr fur moi fur-tout fût Gaime Geneve goût homme j'ai j'aimois j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Merceret Mlle moi-même mufique n'ai n'eft n'eſt non-feulement paffer paffion paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plufieurs pouvoit préfent preffé prefque premiere prenois quelquefois réfolu refte rien talens tems tion trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 413 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 10 - Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux : Allons nous coucher; je suis plus enfant que toi.
Page 2 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 441 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 158 - Dans l'entreprise que j'ai faite de me montrer tout entier au public, il faut que rien de moi ne lui reste obscur ou caché...
Page 452 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 451 - Je me souviens même d'avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, dans un chemin qui côtoyait le Rhône ou la Saône, car je ne me rappelle pas lequel des deux. Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé. Il...
Page 2 - Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge.
Page 305 - De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice.
Page 3 - Je me suis montré tel que je fus; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel...