Les confessions de J. J. Rousseau: suivies des Reveries du promeneur solitaire, Volume 1Société typographique de Genève, 1782 |
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... tems d'où je date fans inter- ruption la confcience de moi - même . Ma mere avoit laiffé des Romans . Nous nous mîmes à les lire après foupé , mon pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres ...
... tems d'où je date fans inter- ruption la confcience de moi - même . Ma mere avoit laiffé des Romans . Nous nous mîmes à les lire après foupé , mon pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres ...
Page 13
... tems de ma vie dans les fituations les moins propres à lui donner l'effor . Sans ceffe occupé de Rome & d'A- thenes ; vivant , pour ainfi dire , avec leurs grands hommes , né moi - même Citoyen d'une république , & fils d'un pere dont l ...
... tems de ma vie dans les fituations les moins propres à lui donner l'effor . Sans ceffe occupé de Rome & d'A- thenes ; vivant , pour ainfi dire , avec leurs grands hommes , né moi - même Citoyen d'une république , & fils d'un pere dont l ...
Page 15
... tems après on fut qu'il étoit en Allemagne . Il n'écrivit pas une feule fois . On n'a plus eu de fes nouvelles depuis ce tems - là , & voilà comment je fuis demeuré fils unique . Si ce pauvre garçon fut élevé négligemment , il n'en ...
... tems après on fut qu'il étoit en Allemagne . Il n'écrivit pas une feule fois . On n'a plus eu de fes nouvelles depuis ce tems - là , & voilà comment je fuis demeuré fils unique . Si ce pauvre garçon fut élevé négligemment , il n'en ...
Page 18
... tems - là . Je fuis perfuadé que je lui dois le goût ou plutôt la paffion pour la mu- fique qui ne s'eft bien développée en moi que long - tems après . Elle favoit une quantité prodigieufe d'airs & de chanfons qu'elle chantoit avec un ...
... tems - là . Je fuis perfuadé que je lui dois le goût ou plutôt la paffion pour la mu- fique qui ne s'eft bien développée en moi que long - tems après . Elle favoit une quantité prodigieufe d'airs & de chanfons qu'elle chantoit avec un ...
Page 24
... tems j'eus pour lui des fentimens plus affectueux que ceux que j'avois eu pour mon frere , & qui ne se font jamais effacés . C'étoit un grand garçon fort efflanqué , fort fluet , auffi doux d'efprit que foible de corps , & qui n'abufoit ...
... tems j'eus pour lui des fentimens plus affectueux que ceux que j'avois eu pour mon frere , & qui ne se font jamais effacés . C'étoit un grand garçon fort efflanqué , fort fluet , auffi doux d'efprit que foible de corps , & qui n'abufoit ...
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Les confessions de J.J. Rousseau: suivies des reveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
Expressions et termes fréquents
affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoit Bafile befoin Bernex c'eft c'eſt c'étoit careffes ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans eſt étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans favoir Favria fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivis fuivre fujet fûr fur moi fur-tout fût Gaime Geneve goût homme j'ai j'aimois j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Merceret Mlle moi-même mufique n'ai n'eft n'eſt non-feulement paffer paffion paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plufieurs pouvoit préfent preffé prefque premiere prenois quelquefois réfolu refte rien talens tems tion trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 413 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 10 - Il n'était question d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amusants; mais bientôt l'intérêt devint si vif, que nous lisions tour à tour sans relâche, et passions les nuits à cette occupation. Nous ne pouvions jamais quitter qu'à la fin du volume. Quelquefois mon père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux : Allons nous coucher; je suis plus enfant que toi.
Page 2 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 441 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 158 - Dans l'entreprise que j'ai faite de me montrer tout entier au public, il faut que rien de moi ne lui reste obscur ou caché...
Page 452 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 451 - Je me souviens même d'avoir passé une nuit délicieuse hors de la ville, dans un chemin qui côtoyait le Rhône ou la Saône, car je ne me rappelle pas lequel des deux. Des jardins élevés en terrasse bordaient le chemin du côté opposé. Il...
Page 2 - Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge.
Page 305 - De là vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice.
Page 3 - Je me suis montré tel que je fus; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Etre éternel...