Les fastes de la Comédie française, et portraits des plus célèbres acteurs qui se sont illustrés, et de ceux qui s'illustrent encore sur notre théâtre: précédés d'un aperçu sur sa situation présente, et sur les moyens propres à prévenir sa ruine, Volume 1

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Alexandre, 1821 - 4 pages

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Page 99 - J'entrai dans son vaisseau , détestant sa fureur, Et toujours détournant ma vue avec horreur. Je le vis : son aspect n'avait rien de farouche; Je sentis le reproche expirer dans ma bouche ; Je sentis contre moi mon cœur se déclarer; J 'oubliai ma colère , et ne sus que pleurer : Je me laissai conduire à cet aimable guide.
Page 117 - D'autres ont besoin de temps pour émouvoir, et font bien d'en prendre ; mais il ya dans la voix de cet homme je ne sais quelle magie qui, dès les premiers accents, réveille toute la sympathie du cœur.
Page 90 - L'art ne t'a point prêté son secours et ses charmes. A ses heureux efforts souvent on applaudit; Souvent il satisfait l'esprit; Mais avec toi l'on pleure, avec toi l'on frémit. Ton désordre effrayant , tes fureurs , tes alarmes , Et tes yeux répandant de véritables larmes , Ces yeux qui de ton âme expriment les combats...
Page 116 - L'expression de son visage, celle de son regard, doivent être l'étude de tous les peintres. Quelquefois il arrive les yeux à demi ouverts, et tout à coup le sentiment en fait jaillir des rayons de lumière qui semblent éclairer toute la scène. » Le son de sa voix ébranle dès qu'il parle, avant que le sens même des paroles qu'il prononce ait excité l'émotion.
Page 163 - Baron, de lever les bras au-dessus de la tête; mais si la passion les y porte, ils seront bien : la passion en sait plus que les règles.
Page 90 - Voilà ta science suprême, Que tu n'as point acquise, et qu'on n'imite pas. D'un organe imposant la noblesse orgueilleuse, Avec précision des gestes mesurés, D'un débit cadencé la pompe harmonieuse, Des silences frappants, des repos préparés. Sans doute avec raison peuvent être admirés. J'estime une adroite imposture; J'en vois avec plaisir le charme ingénieux, Et j'admets après la nature L'art qui la remplace le mieux.
Page 90 - D'un débit cadencé la pompe harmonieuse, Des silences frappants, des repos préparés. Sans doute avec raison peuvent être admirés. J'estime une adroite imposture; J'en vois avec plaisir le charme ingénieux, Et j'admets après la nature L'art qui la remplace le mieux. Mais je ne vois qu'en toi disparaître l'actrice. Je te crois Clytemnestre , et je déteste Ulysse.
Page 107 - J'ai vu des héros se jeter à plat ventre, et marcher sur les genoux; j'ai vu pousser l'oubli de la décence au point de paraître sous la simple enveloppe d'un taffetas couleur de chair, dessinant exactement le nu depuis les pieds jusqu'à la tête ; j'ai vu , sous le nom des personnages les plus...
Page 119 - Ce serait bien vis-à-vis d'un juge; mais quand il s'agit de la femme qu'on aime, le désespoir de la trouver injuste et cruelle est l'unique sentiment qui remplisse l'âme. C'est ainsi que Talma conçoit la situation : un cri s'échappe du cœur d'Oreste; il dit les premiers mots avec force, et ceux qui suivent avec un abattement toujours croissant : ses bras tombent, son visage devient en un instant pâle comme la mort, et l'émotion des spectateurs s'augmente à mesure qu'il semble perdre la force...
Page 66 - ... dans son art d'assez grandes qualités pour se faire une brillante réputation. Enfin , le troisième jour annula entièrement le premier jugement de Frédéric, et modifia le second d'une manière frappante. « Pour bien juger des choses qui tiennent à » l'art , dit-il , il ne suffit pas de voir avec » beaucoup d'attention, il faut voir plusieurs » fois. Toutes les bonnes et justes observa» lions ne se présentent pas ensemble , ou » bien on n'en sent pas d'abord toute l'im

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