Oeuvres complètes de J. J. Rousseau: Les confessionsP. Dupont, 1824 |
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Page 20
... j'en profitai , je puis dire , en sû- reté de conscience . Mais cette seconde fois fut aussi la dernière , car medemoiselle Lambercier , s'étant sans doute aperçue à quelqué signe que ce châtiment n'allait pas à son but , déclara qu ...
... j'en profitai , je puis dire , en sû- reté de conscience . Mais cette seconde fois fut aussi la dernière , car medemoiselle Lambercier , s'étant sans doute aperçue à quelqué signe que ce châtiment n'allait pas à son but , déclara qu ...
Page 22
... j'en eusse le moindre soupçon . Dans mes sottes fantaisies , dans mes érotiques fureurs , dans les actes extravagants auxquels elles me portaient quelquefois , j'empruntais imaginairement le se- cours de l'autre sexe , sans penser ...
... j'en eusse le moindre soupçon . Dans mes sottes fantaisies , dans mes érotiques fureurs , dans les actes extravagants auxquels elles me portaient quelquefois , j'empruntais imaginairement le se- cours de l'autre sexe , sans penser ...
Page 24
... j'en trouve d'autres qui , les mêmes en apparence , ont formé , par le concours de certaines circonstances , de si différentes combi- naisons , qu'on n'imaginerait jamais qu'ils eussent entre eux aucun rapport . Qui croirait , par ...
... j'en trouve d'autres qui , les mêmes en apparence , ont formé , par le concours de certaines circonstances , de si différentes combi- naisons , qu'on n'imaginerait jamais qu'ils eussent entre eux aucun rapport . Qui croirait , par ...
Page 26
... j'en étais innocent , que je n'avais ni cassé ni touché le peigne , que je n'avais pas ap- proché de la plaque , et que je n'y avais pas même songé . Qu'on ne me demande pas comment ce dé- gât se fit ; je l'ignore et ne puis le ...
... j'en étais innocent , que je n'avais ni cassé ni touché le peigne , que je n'avais pas ap- proché de la plaque , et que je n'y avais pas même songé . Qu'on ne me demande pas comment ce dé- gât se fit ; je l'ignore et ne puis le ...
Page 28
... j'en voyais tourmenter un autre , uniquement parce qu'il se sentait le plus fort . Ce mouvement peut m'être naturel , et je crois qu'il l'est ; mais le souvenir profond de la première injus- tice que j'ai soufferte y fut trop long ...
... j'en voyais tourmenter un autre , uniquement parce qu'il se sentait le plus fort . Ce mouvement peut m'être naturel , et je crois qu'il l'est ; mais le souvenir profond de la première injus- tice que j'ai soufferte y fut trop long ...
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Oeuvres complètes de J. J. Rousseau: Les confessions Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1824 |
Expressions et termes fréquents
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Fréquemment cités
Page xxvi - J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
Page xxv - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple , et dont l'exécution n'aura point d'imitateur ". Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Page 237 - Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées : je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit.
Page 240 - Tout de suite, après avoir dit qu'il voyait bien que j'étais un bon jeune honnête homme qui n'était pas là pour le vendre, il ouvrit une petite trappe à côté de sa cuisine, descendit, et revint un moment après avec un bon pain bis de pur froment, un jambon...
Page 339 - Encore si tout cela consistait en faits, en actions, en paroles, je pourrais le décrire et le rendre en quelque façon ; mais comment dire ce qui n'était ni dit, ni fait, ni pensé même, mais goûté, mais senti, sans que je i. Voir les notes du Livre Sixième, p. 325. puisse énoncer d'autre objet de mon bonheur que ce sentiment même...
Page xiii - ... me ferez mourir en terre étrangère, privé de toutes les consolations des mourants, et jeté, pour tout honneur, dans une voirie ; tandis que tous les honneurs qu'un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. Je vous hais enfin, puisque vous l'avez voulu; mais je vous hais en homme encore plus digne de vous aimer, si vous l'aviez voulu.
Page 255 - Chambéri, j'eus un spectacle semblable en sens contraire. Le chemin passe au pied de la plus belle cascade que je vis de mes jours. La montagne est tellement escarpée que l'eau se détache net et tombe en arcade assez loin pour qu'on puisse passer entre la cascade et la roche, quelquefois sans être mouillé; mais, si l'on ne prend...
Page 238 - ... me rappelle à ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière ; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page xxxii - De ces intéressantes lectures , des entretiens qu'elles occasionaient entre mon père et moi , se forma cet esprit libre et républicain , ce caractère indomptable et fier, impatient de joug et de servitude , qui m'a tourmenté tout le temps de ma vie dans les situations les moins propres à lui donner l'essor.
Page 240 - Il me fit entendre qu'il cachait son vin à cause des aides, qu'il cachait son pain à cause de la taille , et qu'il serait un homme perdu si l'on pouvait se douter qu'il ne mourût pas de faim.