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age sait que ce qui est est, que le même est le nême. Il répond, pour le sauvage, que le sauage n'en sait rien et ne s'en soucie guère. Il nterroge l'enfant, et il trouve que l'enfant est ans le même cas que le sauvage. Enfin, supposé ue les sauvages et les enfans, comme les peuples ivilisés, admissent que ce qui est est, que le nême est le même, Locke a en réserve une obection qu'il croit sans réplique, savoir, que l'iHot n'admet pas ces propositions; et cette seule xception suffirait, selon Locke, pour démontrer u'elles ne sont point universellement admises, par conséquent qu'elles ne sont point innées; ar enfin l'ame de l'idiot est aussi une ame humaine. Examinant ensuite si ces propositions ont primitives, si elles sont les premières que on acquiert aussitôt qu'on commence à faire sage de sa raison, Locke prenant encore l'ennt pour sujet d'expérience, soutient qu'il y a ans l'enfant une foule d'idées qui précèdent elles-là: l'idée des couleurs, l'idée des corps, dée de son existence, et qu'ainsi les proposi

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des sauvages, les récits des voyageur servation des enfans. Sa conclusion es a pas de maxime morale universelleme mitivement admise, et par conséquen

Tels sont les deux premiers chapitre mier livre de l'Essai sur l'entendemen Le dernier va plus loin encore. Si les pro et maximes, tant métaphysiques que examinées antérieurement, ne sont r sellement ni primitivement admises, c penser des idées qui sont renfermées propositions, et qui en sont les élémen en choisit deux sur lesquelles il ét discussion étendue, savoir, l'idée de l'idée de la substance. Il a recours à mens ordinaires pour prouver que Dieu et celle de substance ne sont n selles ni primitives; là, comme pour positions métaphysiques et pour les pr morale et de justice, il appelle en té

Tauve ou morale, nest anterieure a rexpe. ence.

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Comme c'est depuis Locke que la question l'origine des idées est devenue la question ndamentale dans l'école sensualiste, remarmez aussi, que c'est depuis Locke que la ponique contre les idées innées est devenue mme l'introduction obligée de cette école. non seulement le sujet, mais la manière le traiter vient de Locke. C'est depuis lui 'il est passé en habitude d'en appeler aux uvages et aux enfans, sur lesquels l'obsertion est si difficile; car, pour les uns, il faut en rapporter à des voyageurs souvent préveas, qui ne savent pas les langues des peuples 'ils visitent; et pour les enfans, on est réduit des signes très équivoques. La polémique de cke, pour le fond et pour la forme, est denue la base de toute la polémique ultérieure son école contre les idées innées.

Maintenant, quelle est la valeur réelle de cette lémique? Permettez-moi, Messieurs, d'ajour

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de ce premier livre, j'entre de suite da
cond, qui contient la théorie spéciale
sur la question de l'origine des idées.
<< Supposons donc, dit Locke (liv. II,
« § 2), qu'au commencement l'ame est
<< appelle une table rase, tabula rasa
<< tous caractères, sans aucune idée quel
<< soit; comment vient-elle à recevoir d
« Par quel moyen en acquiert-elle cet
<< gieuse quantité que l'imagination de l
<< toujours agissante et sans bornes, lui
« avec une variété presque infinie? D'
<< t-elle tous ces matériaux qui sont c
<<< fond de tous ses raisonnemens et de t
<< connaissances? A cela je réponds en
« de l'expérience. C'est là le fondement
« nos connaissances, et c'est de là qu'el
« leur première origine. >>

L'expérience, Messieurs, voilà le di Locke; il est devenu celui de l'école ent l'adopter ni le rejeter, reconnaissons bie

me que nous apertions, visus itaqueits 11043

éfléchissons nous-mêmes, fournissent à notre sprit les matériaux de toutes ses pensées. Ce ont là les deux sources d'où découlent toutes es idées que nous avons ou que nous pouvons voir naturellement. >>>

Objets de la sensation, première source de s idées. - << Et premierement, nos sens étant rappés par certains objets extérieurs font enrer dans notre ame plusieurs perceptions disinctes des choses, selon les diverses manières ont ces objets agissent sur nos sens. C'est ainsi que nous acquérons les idées que nous avons u blanc, du jaune, du chaud, du froid, du lur, du mou, du doux, de l'amer, et de tout ce ue nous appelons qualités sensibles. Nos sens, is-je, font entrer toutes ces idées dans notre me, par où j'entends qu'ils font passer des obets extérieurs dans l'ame ce qui y produit ces ortes de perceptions. Et comme cette grande ource de la plupart des idées que nous avons épend entièrement de nos sens, et se com

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