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tez ensemble tous les systèmes sensualistes de la France, de l'Allemagne et de l'Angleterre. puis les systèmes idéalistes, puis les systèmes sceptiques, puis les systèmes mystiques, et vous avez quatre grandes et riches écoles qui se balancent toutes les quatre sur le théâtre élevé de la philosophie européenne, qui toutes les quatre se recommandent par des services et des titres divers, mais à peu près égaux, et présentent à l'impartiale postérité des noms à peu près aussi célèbres les uns que les autres. Que si d'ailleurs on recherche la part de chaque pays dans le travail général, et l'école que représente plus particulièrement chaque peuple, on trouvera que la France et l'Angleterre représentent surtout le sensualisme, l'Écosse et l'Allemagne l'idéalisme, à des degrés différens, l'Angleterre le scepticisme; chose admirable, c'est le mysticisme qui est le plus uniformement représenté; mais il l'est surtout par l'Allemagne. Voilà le rôle de chaque pays dans l'action totale

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du dix-huitième siècle en quatre grandes éc et nous avons trouvé qu'en effet cette ép de l'histoire de la philosophie se divise a Cette division, qui en elle-même ne serait q fait réel mais arbitraire, devient un fait n saire par son rapport à l'histoire entière qu continue et qu'elle représente; elle en prime une loi. Nous la suivrons scrupu sement. Comme l'Europe philosophique au huitième siècle est divisée en quatre gra écoles, de même ce cours sera divisé en qu parties qui traiteront successivement des qu classes de phénomènes qu'a produits la p sophie du dix-huitième siècle.

Je ferai donc passer tour à tour sous vos l'école sensualiste, l'école idéaliste, l'école s tique, l'école mystique; mais par laquelle d écoles commencerai-je? dans quel ordre do vous les présenter? c'est ce qu'il s'agit de

terminer.

13. PHILOSOPHIE.

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ver. L'esprit humain ne débute pas par la néga tion; car, pour nier, il faut avoir quelque chose nier, il faut avoir affirmé, et l'affirmation est le premier acte de la pensée. L'homme commenc donc par croire; il croit soit à ceci, soit à cela et le premier système est le dogmatisme. C dogmatisme est sensualiste ou idéaliste, selon que l'homme se fie davantage ou à la pensé ou à la sensibilité qui ont l'air de le constitue exclusivement, sans pouvoir lui suffire; mai enfin il implique que l'on commence par le scep ticisme. D'une autre part, si le scepticisme pré suppose le dogmatisme, je demande si le mys ticisme ne présuppose pas le scepticisme. Ca qu'est-ce que le mysticisme? C'est, encore un fois, le coup de désespoir de la raison humain qui, après avoir cru naturellement à elle-mêm et débuté par le dogmatisme, effrayée et décou ragée par le scepticisme, se réfugie dans la pur contemplation et l'intuition immédiate de Dieu Tel est l'ordre nécessaire du développement de

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époques de l'histoire de la philosophie, le sualisme et l'idéalisme, le scepticisme et le

ticisme se développant réciproquement dan progrès et un ordre invariable. Partout, s premier plan de chaque époque, nous a trouvé deux dogmatismes qui bientôt entra lutte l'un contre l'autre, se modifient l'un l'a et finissent par se décrier au point d'er drer le scepticisme; le scepticisme réagit a tour sur les deux dogmatismes, sensualis idéaliste, qui influent puissamment aussi s marche et son caractère, et c'est alors que raît le mysticisme qui, né en quelque sorte l'effroi du scepticisme et la défiance du do tisme, s'écarte également de l'un et de l'autr s'y rattache encore par la guerre même qu'il fait et qui le modifie lui-même à son insu. l'ordre constant du développement des syst dans l'histoire entière de la philosophie ordre constant nous pouvons l'ériger en lo

attentivement les quatre grandes écoles qui se disputent la domination philosophique san: jamais l'obtenir exclusivement au dix-huitième siècle, vous verrez qu'elles sont toutes les quatro entre elles dans le rapport que je viens de déter

miner.

Il n'y a pas au dix-huitième siècle une seul école philosophique qui n'agisse sur les autre écoles et n'en ressente l'influence. Le dévelop pement relatif des écoles est si intime, qu'il pa raît presque simultané; et c'est cette simultanéit apparente, cette réciprocité d'action, cet action et réaction perpétuelle qui constituent vie philosophique de l'Europe au dix-huitièm siècle; mais ce développement n'est simultan qu'en apparence; en réalité il est progressif. Et d'abord, qu'a été partout l'idéalisme a dix-huitième siècle? Une réaction contre sensualisme. Faites-vous une idée exacte de I véritable situation de la philosophie à cette épo que. Le dix-septième siècle s'était résolu par

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