Volney, le métaphysicien avant le moraliste et le moraliste avant les historiens. Il en est de même en Allemagne. Sans doute, Feder est mort après Herder et après Tiedemann; mais il n'est pas moins certain que Feder, mort dans la vieillesse la plus avancée, enseignait déja la philosophie de Locke à Gottingen, et avait formé autour de lui une école sensualiste avec Lossius et Tittel, avant que Tiedemann et Herder fussent arrivés au complet développement de leurs vues historiques. Ainsi le développement des diverses parties de la philosophie suit dans le temps le même ordre qui les lie dans la pensée; partout le temps ne fait que manifester la nature des choses. La nature des choses et le temps, la théorie et l'histoire nous donnent également le même résultat, savoir, que la métaphysique précède, que les applications morales, esthétiques et politiques suivent, et que ce qui termine est le regard et le jugement qu'une école complètement consti ste, est est nais ans la vait vec er ent be uit ans ma des Dus pir, ap les, et ferme forare de dependance reciproq systèmes, l'ordre historique; donc, l'ordr nologique, bien entendu, renferme le autres; et ainsi se trouve démontrée faits comme par la nature des choses, tité des trois ordres que doit suivre le ve historien. En résumé, si l'historien de la philosop dix-huitième siècle veut embrasser tou faces des nombreux phénomènes qui so ses yeux, il faut qu'il les considère d'abo leur succession chronologique; il faut qu'il les considère dans leur dépendan proque; il faut enfin qu'il les considèr les analogies intérieures qui les rappre dans leur rapport avec telle ou telle donnée. Et ces trois points de vue, éga nécessaires, ont cet avantage qu'ils rent uns dans les autres, et ne sont tous l que des parties distinctes d'un seul et sti autres, des récits, des expositions variées e plus ou moins intéressantes, mais sans ensemble et par conséquent sans lumière, en un mot des chroniques. Or, les chroniques sont excellentes, quand elles sont vraies dans l'enfance de la civilisation des peuples où l'homme, sans comprendre et sans chercher à comprendre ce qui se passe sous ses yeux, le reproduit avec une fidélité naïve et le confie aux méditations des générations futures. Mais aujourd'hui, la chronique convertie en genre, est un véritable anachronisme. L'histoire ne peut plus être un simple amusement littéraire et s'adresser à l'imagination seule; elle doit aussi parler à la raison de l'homme. Ce n'est pas assez d'être un tableau, il faut qu'elle soit une leçon, et elle ne peut l'être qu'autant qu'elle rapporte les effets aux causes, et présente les faits non pas seulement dans leur succession chronologique, mais dans cet enchaînement qui et en en les es, es, er ses le -es. en ire té lle Ce lle int te on qui nant et obscur. mais mettez ce syste Qu'est-ce que la vie d'un individu, sinon un éducation? qu'est-ce que l'histoire politique, si non une éducation sociale? que peut-être l'his toire de la philosophie, sinon l'éducation d philosophe? Or, l'éducation philosophique n se fait pas en courant à la hâte sur des matière sans aucune connexité entre elles, et à tra vers des sujets qui changent et se métamor phosent perpétuellement sous l'œil qui le considère et la raison qui les étudie. Il fau s'arrêter sur un ensemble de matières analo gues, pour en tirer une instruction véritable L'ordre scientifique, c'est-à-dire l'ordre d'ana logie des matières entre elles doit donc s joindre à l'ordre historique, à l'ordre de dé pendance des systèmes, lequel doit être tire de la succession de ces systèmes et de l'ordre chronologique, base nécessaire et principe des deux autres. Tels sont, Messieurs, les trois points de vue |