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nstruction classique, que donnait cette uniersité. L'étude à laquelle il s'appliqua plus articulièrement fut la médecine. Il ne se fit point recevoir docteur; il n'exerça point, à ause de l'extrême faiblesse de sa santé; il n'eut oint de chaire; seulement il obtint au collége u Christ un bénéfice simple, c'est-à-dire un itre, des appointemens et pas de fonctions. Mais, quoiqu'il n'ait jamais ni exercé ni proessé la médecine, Locke se fit pourtant une rès grande réputation à Oxford, si l'on en juge ar le témoignage d'un des plus habiles pratiiens du temps, Sydenham, qui, dans la dédiace de ses Observations (1) sur les maladies ciguës, se fait honneur de l'approbation de Locke. Telles furent ses occupations jusqu'à an 1664. Remarquez bien la nature de ces ocupations et leur influence presque nécessaire ur la direction de l'esprit et des idées. L'étude

(1) Publiées en 1676.

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Ian (1), car, quand on est continuener

présence des phénomènes de la vie org il est facile, il est naturel de se laiss prendre et entraîner par l'apparence, et fondre avec ces phénomènes d'autres mènes qui en sont très différens; et prie de ne pas oublier qu'en effet, revue que je vous ai présentée de tou écoles philosophiques, nous avons vu le lisme et l'empirisme, ainsi que le scept sortir souvent des écoles des physic des médecins: rappelez-vous dans l'an Sextus, Ænesidemus et plus d'un suc

d'Aristote.

En 1664, Locke accompagna comme taire William Swan à la cour de Ber bout d'un an, il revint à Oxford, et c en 1666, à l'âge de trente-quatre ans

(1) Voyez pour la remarque et la réserve Dugald Discours sur l'histoire de la philosophie moderne, trad. fra p. 9 et 10.

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Locke partagea sans doute la prospérité de son ami, mais il en partagea aussi les épreuves diverses; il alla le joindre dans l'exil; il lui ferma es yeux dans la terre étrangère, et il entreprit plus tard d'écrire sa vie et de réhabiliter sa mémoire.

Qu'était-ce, Messieurs, que Shaftesbury? L'histoire a bien l'air de le peindre comme un esprit fort, sans convictions arrêtées, comme an ambitieux politique, qui changea plus d'une Fois de rôle, mais un ambitieux d'un grand taent et même d'un grand caractère. Étrange ami pour un philosophe! Aussi je ne vous donne ce jugement que comme celui des historiens et non comme le mien; je n'ai point assez étudié es affaires de ce temps pour porter un jugement assuré sur les hommes qui y prirent Dart. Je sais que dans les temps de révolutions e même but veut souvent les voies les plus diverses; je ne trouve point de contradiction essentielle dans tous les changemens qu'on re

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engagé avec lord Falkland dans le par cour, puis jeté dans celui du parlemen tant ensuite la main dans le rétablisser Charles II et ministre de ce prince, enf pirant peut-être contre lui, et allant mo Hollande.

Ashley tira donc le jeune médecin de sible solitude d'Oxford, et le jeta dan ciété brillante de Londres. Locke s'y lia personnages les plus importans de l'époq Halifax, le duc de Buckingam, le co Northumberland qu'il accompagna en en 1668; quelques années après, en 1670 fait un voyage à Montpellier pour sa sa avait toujours été très délicate, il y fit naissance de mylord Herbert, comtec brocke, auquel il a dédié depuis son gr vrage sur l'Entendement humain.

Ashley était un des huit seigneurs a Charles II, qu'il avait servi autant et

eux des habitans; puisqu'en 1719 les habitans emandèrent le rapport de cette constitution ui leur avait été donnée par le libéral Ashley tle philosophe Locke, et prièrent la couronne e vouloir bien les reprendre sous son autoté immédiate. C'est en 1668 que Locke fut ommé membre de la Société royale des scienes. Mais, en 1672, Ashley ayant été fait comte e Shaftesbury, et élevé à la dignité de grand hancelier d'Angleterre, donna à Locke un assez aut emploi, celui de secrétaire des présentations ux bénéfices. Une révolution ministérielle emorta, en 1673, le grand chancelier et la place du hilosophe. En 1679, nouvelle faveur de Shaftesury, nouvelle faveur du philosophe; enfin nouelle disgrace et pour l'un et pour l'autre; mais elle-ci fut tout autrement sévère que la première : beaucoup plus longue. Le comte de Shaftes

(1) Voyez l'écrit de Locke sur la vie de Schaftesbury, où il est estion d'un singulier projet de Monk déjoué par le chevalier hley.

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