Cours de l'histoire de la philosophie: histoire de la philosophie du XVIIIe siècle, Volume 2

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Pichon et Didier, 1829 - 560 pages

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Page 446 - Nous avons ces idées de la matière et de la pensée , mais peut-être ne serons-nous jamais capables de connaître si un être purement matériel pense ou non , par la raison qu'il nous est impossible de découvrir par la contemplation de nos propres idées, sans révélation , si Dieu n'a point donné à quelques systèmes de parties matérielles, disposées convenablement , la faculté d'apercevoir et de penser, ou s'il a joint et uni à la matière ainsi disposée une substance immatérielle...
Page 402 - Ainsi ce qui paraît le plus à nous, et être le fond de nousmêmes, je veux dire notre raison, est ce qui nous est le moins propre, et qu'on doit croire le plus emprunté. Nous recevons sans cesse et à tout moment une raison supérieure à nous, comme nous respirons sans cesse l'air, qui est un corps étranger, ou comme nous voyons sans cesse tous les objets voisins de nous à la lumière du soleil , dont les rayons sont des corps étrangers à nos yeux.
Page 153 - Une chose qui est évidente, à mon avis , c'est que nous trouvons en nous-mêmes la puissance de commencer on de ne pas commencer, de continuer ou de terminer plusieurs actions de notre esprit et plusieurs mouvements de notre corps , et cela simplement par une pensée ou un choix de notre esprit , qui détermine et commande pour ainsi dire que telle ou telle action particulière soit faite.
Page 402 - Où est cette raison parfaite, qui est si près de moi et si différente de moi? Où est-elle? Il faut qu'elle soit quelque chose de réel ; car le néant ne peut être parfait, ni perfectionner les natures imparfaites? Où est-elle, cette raison suprême? N'est-elle pas le Dieu que je cherche?
Page 151 - Pour ce qui est de la pensée , le corps ne nous en donne aucune idée , et ce n'est que par le moyen de la réflexion que nous l'avons. 2° Nous n'avons pas non plus , par le moyen du corps , aucune idée du commencement du mouvement.
Page 248 - ... dans ceux de ces objets qui viennent à tomber sous nos sens, il est visible qu'il doit y avoir, dans les objets extérieurs, un certain mouvement qui, agissant sur certaines parties de notre corps, soit continué, par le moyen des nerfs ou des esprits animaux, jusqu'au cerveau ou au siège de nos sensations, pour exciter là, dans notre esprit, les idées particulières que nous avons de ces premières qualités.
Page 401 - A la vérité ma raison est en moi; car il faut que je rentre sans cesse en moi-même pour la trouver : mais la raison supérieure qui corrige dans le besoin , et que je consulte , n'est pointà moi, et elle ne fait point partie de moi-même.
Page 154 - Cette puissance que notre esprit a de disposer ainsi de la présence ou de l'absence d'une idée particulière , ou de préférer le mouvement de quelque partie du corps au repos de cette même partie , ou de faire le contraire , c'est ce que nous appelons volonté. Et l'usage actuel que nous faisons de cette puissance en produisant ou en cessant de produire telle ou telle action, c'est ce qu'on nomme volitîon.
Page 462 - Dieu ; et comme le sensualisme confond ailleurs la substance avec la collection des qualités (i), ici il ne reconnaît pas d'autre Dieu que la collection des phénomènes de la nature et l'assemblage des choses de ce monde. De là le panthéisme , théodicée nécessaire du paganisme et de la philosophie sensualiste (2).
Page 463 - ... des preuves qui nous font voir si clairement et d'une manière si convaincante l'existence de ce souverain être par la considération de notre propre existence...

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