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Bayerische Staatsbibliothet 1Iúndza

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L'A liste des OEuvres musicales de Rousseau ne peut être mieux placée qu'en tête de la Collection de ses écrits théoriques sur un art qu'il aimait avec passion, et qu'il a cultivé toute sa vic. Nous joindrons à cette liste les documens les plus propres à guider les amateurs ou artistes qui voudraient prendre connaissance de tout ce qu'il a composé en ce genre, ou même s'en procurer le Recueil complet.

Les OEuvres de musique, gravées et publiées à Paris, sont au nombre de quatre (*).

1• Le Devin du village, intermède, partition in-fol. Paris, 1754.

2o Fragmens de Daphnis et Chloé, opéra dont Corancez a fait les paroles, partition in-fol. Paris, 1779. Ces fragmens se composent de l'esquisse du prologue, du premier acte tout entier, et de différens morceaux préparés pour le second acte.

3° Six nouveaux airs du Devin du village, partition in-fol. Paris, 1779.

(*) Nous n'y comprenons pas la musique faite en premier Leu pour accompagner la scène de Pygmalion, parce que Rousseau n'a fait que deux morceaux de cette musique. Voyez la note relative à cette scène, tome XI de cette édition.

4o Les consolations des misères de ma vie, ou Recueil d'airs, romances et duos, in-fol. Paris, 178.

Cette Collection, gravée avec le plus grand soin, comprend 95 morceaux de chant, duos, romances, pastourelles, etc., sur des paroles françaises ou italiennes.

De ces quatre OEuvres (*), les trois dernières n'ont été gravées qu'après la mort de leur auteur, et par les soins de M. Benoît, à qui furent confiés les manuscrits de cette espèce trouvés dans les papiers de Rousseau, et qui les a tous déposés, conformément à ses intentions, à la Bibliothèque royale.

Mais parmi ees manuscrits se trouvent d'autres morceaux encore qu'on n'a pas jugé à propos de faire graver, soit parce qu'ils n'étaient pas terminés, soit parce qu'on a pensé qu'ils intéressaient peu les ama

teurs.

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Quoi qu'il en soit, ces morceaux non publiés sont : Un nouvel air sur ces paroles du Devin : Je vais revoir ma charmante maîtresse, terminé quant au chant et à la partie de basse.

2o Trois airs, sur des paroles françaises, incomplets tant pour le chant que pour les accompagnemens.

(*) Un passage du premier de ses Dialogues prouverait qu'il en a existé une cinquième. Il y déclare en effet qu'à son arrivée à Paris, en 1770, il chercha douze chansonnettes italiennes qu'il y avait fait graver environ vingt ans auparavant, et qui étaient de lui comme le Devin du village, mais que le recueil, les airs, les Planches, tout avait disparu. Nous ne pouvions es pérer de retrouver, en 1819, ce qui avait échappé aux recherches de l'auteur en 1770, et nous n'avons pas même du le

tenter.

3o Quatre duos pour clarinettes.

4° Enfin quatre morceaux de musique d'église, en partition, et complets, savoir:

Salve Regina, composé en 1752.

Ecce sedes hic Tonantis, motet composé, en 1757, pour la dédicace de la chapelle de la Chevrette.

(Rousseau parle de ces deux morceaux au Livre rx de ses Confessions, et nous apprend que le premier, composé pour mademoiselle Fel, fut chanté par elle au concert spirituel: quant au second, « le dépit, dit-il, fut mon « Apollon, et jamais musique plus étoffée ne sortit de « mes mains. La pompe du début repond aux paroles, et « toute la suite du motet est d'une beauté de chant qui frappa tout le monde. »)

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Principes persecuti sunt, motet, à voix seule en condeau, composé pour madame de Nadaillac, abbesse de Gomer-Fontaine.

Quomodo sedet sola, leçon de ténèbres, avec un répons composé en 1772.

N. B. Parmi les romances et airs détachés que contient le Recueil gravé en 1781, et dont il a été parlé plus haut, rous avons choisi, pour les reproduire ici, cinq de ces petits morceaux, dont deux, universellement connus, sont encore dans toutes les bouches, et dont les trois autres, s'ils ont moins excité l'attention, n'ont pas été oubliés des amateurs de ce genre aimable, et qui en effet rappellent encore le talent et la manière de l'auteur du Devin du village. On les trouvera imprimés (chant et paroles) à la fin de ce volume, avec l'indication pour chacun d'eux du numéro qui lui correspond dans le grand Recueil, pour ceux des lecteurs qui voudraient en con paître les parties d'accompagnement.

Quant aux Planches de musique gravée, qui font partie des

tomcs XI et XV de cette édition, savoir, 1o le recueil des prin cipaux airs du Devin du village, placé dans le tome XI; 2o les 'Planches du Dictionnaire de Musique, nous ne devons pas laisser ignorer au lecteur que toutes ces Planches ne sont autres que celles mêmes qui ont servi à l'édition de 1801. De nouvelles Planches n'auraient pu être d'une exécution plus parfaite, sous le rapport du fini et de la netteté de la gravure; mais il importe d'observer que, sous le rapport de la correction, elles avaient besoin d'une révision sévère. Des fautes graves et nombreuses les déparaient à tel point que, pour le Dictionnaire particulièrement, il y avait telle de ces Planches qui, rapprochée du texte, rendait la lecture de celui-ci tout-àfait inintelligible. Or, puisque nous nous sommes engagés à donner une édition correcte dans toutes ses parties, un accessoire tel que celui-là n'était pas fait pour être négligé. Toutes ces Planches, sans exception, ont donc été revues et soigneusement corrigées, savoir, celles des airs du Devin sur la partition, et celles du Dictionnaire sur les Planches de l'édition originale, qui n'étaient pas elles-mêmes exemptes de fautes, et dont rectification a été faite avec soin.

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