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les plus assidus et les plus écoutés; mais des motifs de santé lui firent donner sa démission de son emploi d'archiviste le 28 avril 1885 et il rentra dans la maison paternelle pour ne la plus quitter. Depuis le 7 janvier 1863 il appartient à l'Académie de Dijon, au titre de membre non résidant.

Nous avons dit en commençant que l'œuvre accumulée par notre confrère en cinquante années de travail était considérable; on s'en convaincra en consultant la Bibliographie bourguignonne de M. Milsand, et encore tout ce qu'a publié M. Jeandet n'y figure pas; sans prétendre non plus à une énumération définitive et qui ne serait plus complète demain, votre commission croit devoir présenter à l'Académie un aperçu des matériaux variés fournis par lui, à l'histoire de la Bourgogne. Le Con

Fragments historiques sur Verdun :

cile de Verdun pour la pacification de la Bourgogne, 1015, dans l'Album de Saône-et-Loire 1841. Les Prévots des seigneurs de Verdun au xve siècle, ibid. Guerre de la réunion de la Bourgogne

Ver

à la France, 1477-1478, id., 1842-1843. dun sous le gouvernement de M. de Bissy, extrait des Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon-sur-Saône, tiré à part.

Notice historique sur Verdun-sur-le-Doubs, dans le Dictionnaire géographique, historique, etc., des communes de France, par A. Girault de SaintFargeau, tome III, 1846, et tirage à part.

An

Pièces inédites de l'histoire provinciale : nales de la ville de Verdun-sur-Saône, XVII° siècle, 1600-1642. Revue des Provinces.

Une page de l'histoire inédite de la ville de Verdun-en-Bourgogne. - Lettres sur les armoiries de Verdun, 1856.

Éphémérides bourguignonnes, 1142-1880, dans le Censeur bourguignon, de décembre 1853 à novembre 1884.

Mœurs bourguignonnes au XVIIIe siècle, dans la Revue Provinciale, 1868-1870, tome 1.

De Gallia Christiana. - Critique historique et littéraire, par Abel Jeandet, 1857.

Deux mots sur la réplique de M. Fouque, 1857. Claude Robert, jugement en dernier ressort, 1857.

Annales de la ville de Verdun-sur-Saône, extrait de la Revue des Provinces, Paris, 1867.

Notice sur la vie et les travaux de Leschenault de la Tour, naturaliste, agronome, voyageur, directeur du Jardin Botanique de Pondichéry, 17731826-1883.

Un peintre mâconnais inconnu. Barbier, peintre du Roi et de la ville de Mâcon, au XVIe siècle, 1881.

Lemarquis de Thyard, historien et philologue, 1723-1788-1884.

Cinq mois aux Archives de la ville de Lyon, avril-août 1873.

Recherches bio-bibliographiques pour servir à l'histoire des Sciences naturelles en Bourgogne, depuis le xvIe siècle jusqu'à nos jours, 1880.

Pontus de Thyard, Paris, 1860, c'est l'ouvrage dont il a été déjà parlé dans le présent rapport.

Lettre sur les richesses historiques de la Bourgogne, 1859.

Biographie de Boussuet, médecin, XVIe siècle,

1852, travail intéressant sur un des ancêtres présumés de l'évêque de Meaux, et qui, refondu et augmenté a été l'objet d'une communication faite par l'auteur à l'Académie de Dijon, dans le cours de l'année dernière.

Mâcon au XVIe siècle, discours de réception à l'Académie de Mâcon, tome V, 2a série des Mémoires de l'Académie de Mâcon, et tiré à part.

Notice historique et biographique sur la famille du Bled d'Huxelles, dans l'Album historique et pittoresque de Saône-et-Loire, tome 11, 1842-1843.

Le président Jeannin, dans l'Album historique et pittoresque de Saône-et-Loire, tome II, 18421843.

Heliodore de Thyard et sa femme Marguerite de Busseul, XVIe siècle, 1834.

Meursault et son chateau féodal, 1867, dans l'Union bourguignonne.

Notice sur Cap, pharmacien-chimiste, 1868.

Biographie de Dury, 1856.

Notice sur le général Thyard, 1869.

Notice sur François Thurot. - Biographie Michaud.

Promenade historique sur la Saône, de Chalon à Verdun, 1851.

Une victoire remportée sur les Ligueurs de Beaune, 1593. Chronique de Bourgogne, 1844. Claude de Thiard. - Biographie Michaud. Joignez-y des articles très documentés, abondants en faits inédits ou peu connus, publiés dans la Biographie Universelle de Didot, sur Maillard de

e

Mesle, xvIII siècle; Etienne Tabourot des Accords, Louis Savot, xvIe siècle; Edme Regnier, xvIII siècle; Louis Racle, xvIIIe siècle; le peintre dijonnais Nicolas Quentin, xvII siècle; Prieur-Duvernois, Antoinette Quarré, l'ouvrière-poète, que beaucoup d'entre nous ont connue; Pierre Poissonnier, XVIIIe siècle; J.-B. Millot, XVIIIe siècle; Clément-Pierre Marillier, l'aimable dessinateur et graveur, du siècle dernier; Hugues et J.-Ph. Maret, J.-B. Mailly, xvIIe siècle; le marin François Thurot, J.-B. Volfius, Edme Verniquet, l'abbé Sallier, philologue; tous les membres les plus célèbres de la famille de Thiard, ce qui constitue un véritable répertoire de cette illustre maison bourguignonne, etc., et vous pourrez apprécier ce qu'est à cette heure la contribution de M. Jeandet à l'histoire de détail.

Mais les travaux imprimés sont loin de représenter tout ce que l'érudition locale doit à M. Jeandet; nombre de manuscrits, trésor lentement accumulé et inépuisable de faits et de preuves, sont encore en portefeuille et s'accroissent chaque jour, car la verte vieillesse du bénédictin de Verdun-sur-le-Doubs ne cesse de fouiller la plume à la main les manuscrits et les livres rares où dort le passé inconnu. Aucun travailleur, et l'Académie sait s'il en a manqué de tout temps en Bourgogne! n'a rassemblé plus de matériaux pour une biographie universelle bourguignonne, et depuis cinquante ans ce labeur ne s'est jamais arrêté ! Qu'il continue encore de longues années, c'est le vœu que votre commission est heureuse d'exprimer publiquement ici, non seulement parce qu'il s'agit d'un confrère estimé, mais aussi dans l'intérêt de cette science historique dont tous à des degrés divers, avec des mérites bien inégaux sans doute, nous sommes les serviteurs dévoués.

Et en même temps qu'il remet au jour les souvenirs abolis, M. Jeandet ne cesse de recueillir les autographes, les portraits, les documents figurés, chaque nom a son dossier incessamment grossi où les notes éclaircissent les pièces inédites, vivifient les images, et c'est ainsi que se constitue une bibliothèque précieuse entre toutes dont les richesses sont libéralement offertes à tous les chercheurs; nul en effet n'a l'érudition moins égoïste que notre confrère, peut-être même sa réputation de savant y a-t-elle perdu, que lui importe, du moment que la science y a gagné. N'ajouterons-nous pas que l'homme y a gagné tout ce qu'a gagné la science?

Sans doute, messieurs, il y a quelque chose d'un peu éparpillé dans cette vie si utile, il y manque quelques-unes de ces œuvres concentrées, victorieuses qui classent à tout jamais un écrivain, et dans cette bibliothèque de brochures, de plaquettes et d'articles perdus dans de volumineux recueils, un livre comme l'excellente étude sur Pontus de Thyard est trop isolé. Mais en province, la vie érudite comporte peu les grands desseins, et la situation modeste de notre confrère ne lui a permis ni d'éditer tous ses manuscrits, ni même d'entreprendre un de ces ouvrages de longue haleine qui ne trouvent guère d'éditeur qu'à Paris,

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