Le commun caractère est de n'en point avoir; Tel s'élève et s'abaisse, au gré de l'atmosphère, voulait se construire un solitaire asile Sans-Souci... Ce doux nom, d'un favorable auguré, Il nous faut ton moulin: que veux-tu qu'on t'en donne? Rien du tout; car j'entends ne le vendre à personne. Il nous faut est fort bon; mon moulin est à moi, ! : Allons, ton dernier mot, bonhomme, et prends-y garde. - Faut-il vous parler clair? - Oui. - C'est que je le garde. Voilà mon dernier mot. >> Ce refus effronté Avec un grand scandale au prince est raconte. 1 « Entendez la raison, Sire, je ne puis pas vous vendre ma maison; « Parbleu ! de ton moulin c'est bien être entété; Vous! de prendre mon moulin! Oui, si nous n'avions pas des juges à Berlin. >>> Le monarque, à ces mots, revint de son caprice, Charmé que, sous son règne, on crût à la justice. Il rit, et se tournant vers quelques courtisans : << Ma foi, messieurs, je crois qu'il faut changer nos plans, Voisin, garde ton bien, j'aime fort ta réplique. >>> Qu'aurait-on fait de mieux dans une république ? Le meilleur est pourtant de ne pas s'y fier. Ce même Frédéric, juste envers un meunier, Se permit mainte fois telle autre fantaisie; Témoin ce certain jour qu'il prit la Silésie; Qu'à peine sur le trône, avide de lauriers, Epris du beau renom qui séduit les guerriers, Il mit l'Europe en feu. Ce sont-là jeux de prince, ANDRIEUX. CONCLUSION. Je n'ai pu donner à ce Manuel tous les développements que j'aurais désiré; cependant je crois en avoir dit suffisamment pour faciliter l'étude de la parole. Je n'ai rien omis des choses principales; ainsi le son, sa formation et sa division sont traités de manière à rendre la prononciation juste. Je me suis principalement étendu sur cette partie, parce qu'elle est la plus négligée, quoique étant indispensable. Il est presque impossible qu'une personne puisse manier facilement la parole, si elle ne connaît parfaitement les positions naturelles de la bouche pour la formation du son et pour l'articulation des consonnes. Le son est un; par conséquent il ne peut y avoir qu'une manière de le former. Il ne faut jamais perdre de vue que nous avons un instrument dans la bouche, qu'il en est de lui comme de tous les autres; c'est-à-dire qu'on ne peut en tirer un son juste, qu'autant que les organes chargés de le former sont bien placés. Supposons que vous vouliez produire le son de fa sur un piano, et que vous placiez vos doigts sur les touches qui forment le si, vous aurez beau faire, jamais vous ne tirerez d'autre son que le si. Eh bien ! il en est de même pour la voix. Vous ne ferez de son que celui qui résultera de la position prise par tel ou tel organe. Il est donc de la plus grande importance de les bien placer. On ne saurait trop engager MM. les professeurs à abandonner la routine suivie jusqu'à ce moment, et à entrer franchement dans une route vraie. Qu'ils ne |