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Pour le j

J

la langue est suspendue; la bouche ne s'ouvre qu'un peu; le son s'entend au milieu de la langue et du palais.

Pour le ch,

CH

la langue reste suspendue; arrête le son au milieu de la bouche, où il résonne, mais sourdement.

Faire le même travail que pour corriger le sifflement (Voir page 41, ligne quatrième ).

Du bredouillement.

Dans le bredouillement un grand bout de la langue venant continuellement se placer entre les dents, change toute l'articulation des consonnes.

Pour corriger ce vice d'articulation, on doit faire le même travail que pour le sifflement (Voir page 41); mais l'étendre à toutes les consonnes formées par la langue. (Voir les gravures indiquant les poses des articulations des consonnes, page 24 et suivantes).

Du grasseyement.

Dans le grasseyement la langue étant appuyée contre les dents de la mâchoire inférieure, se contracte dans le fond de la bouche où elle arrête le son.

Tandis que le bout doit être placé contre le palais et près des dents supérieures.

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Mème travail pour corriger ce vice d'articulation que pour le sifflement (Voir page 41).

Du bégaiement.

Il n'entre point dans notre pensée de rechercher les causes du bégaiement. Nous voulons, seulement, vous soumettre nos observations sur cette maladie, et les moyens que nous avons employés pour la faire disparaître. Chez toutes les personnes qui bégaient, ce ne sont pas toujours les mêmes organes qui sont affectés. Les unes prononcent plus difficilement les labiales, d'autres les dentales, quelques-unes toutes les articulations. Mais que ce soit les labiales ou les dentales, nous croyons que cette répétition de sons que l'on entend vient de ce que la plupart des bègues veulent parler aussi vite que leur imagination conçoit, c'est-à-dire avant que les organes chargés de former les articulations aient eu le temps de se poser. De là combat entre l'imagination qui veut agir et la parole qui ne peut la suivre. Si dans l'enfance on apprenait aux jeunes bègues à bien articuler et à bien prononcer, nous sommes certain qu'on en verrait peu, et même que cette espèce d'infirmité disparaîtrait.

Qui doute maintenant que l'homme est perfectible? Qui ne sait qu'il n'est pas une partie de son corps qu'il ne puisse rectifier par un exercice régulier?

Il suffit, pour se convaincre de cette vérité, de voir arriver dans un régiment un conscrit. Rien de gêné comme sa marche, rien de guindé comme la manière dont il prend son fusil; et cependant cet homme si courbé, si gauche, se redresse, acquiert de l'aisance, et l'on est tout étonné au bout de quelque temps de son aplomb et de la facilité avec laquelle il manie son arme. Quoi! ce que l'on fait pour le corps, on ne pourrait pas le faire pour la bouche, partie molle, élastique, qui pour cela doit être plus facile à manier? Eh bien ! si. Mais on doit comprendre que le bégaiement ne peut disparaître qu'après un exercice long et continu. Maintenant il ne me reste plus qu'à indiquer la méthode que j'ai suivie et qui m'a toujours réussi. Elle consiste à fixer, avant de parler, l'organe chargé d'articuler.

Pour cela on place les lèvres ou la langue dans les positions voulues (Voir le chapitre des consonnes, page 24) et l'on pousse l'air dessus; l'effort qu'elles font pour le retenir, les oblige à s'appuyer fortement.

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Je suppose que l'on veuille réformer les articulations faites par les lèvres et qu'on commence par la lettre m. On remplira les poumons, on appuiera fortement les lèvres l'une sur l'autre :

On poussera l'air en les tenant toujours dans la mème position jusqu'à la fin de l'expiration. Le son ainsi retenu résonnera un peu dans le nez. On respirera de nouveau et on recommencera cet exercice jusqu'à ce qu'on soit parvenu à le faire facilement, ensuite on joindra à la consonne une voyelle; on commencera par prononcer la syllabe longuement et fortement, en ayant soin de respirer légèrement après chaque émission de voix, puis on précipitera le mouvement jusqu'à le rendre on ne peut plus rapide. Mais qu'il soit lent ou précipité, les lèvres doivent toujours être fortement appuyées avant d'émettre le son. Inutile de dire que cet exercice doit se renouveler toutes les fois que l'on change d'articulation.

Cette méthode nous a toujours réussi, et nous sommes certain que tous ceux qui voudront la suivre en retireront de grands avantages.

Des accents de province.

Chaque province, chaque département même à un accent particulier qui dénature l'accent français proprement dit. Rien de facile à reconnaître comme un picard, un normand, un breton, un flamand, un alsacien, etc. Dans toutes ces contrées pourtant on parle le français; mais l'accent de la province le vicie. Que doit faire toute personne qui veut parler purement le français? Faire disparaître de sa prononciation l'accent provincial. L'un est traînant, l'autre précipité; tous sont nuisibles puisque la prononciation de la langue française n'est ni traînante, ni précipitée.

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e tous les accents de province le plus mauvais est sans contredit, celui du midi. Les méridionaux en parlant détachent brusquement chaque syllabe, montent considérablement la voix sur la dernière, et changent ainsi entièrement la prononciation de la langue française, qui veut que chaque syllabe soit posée, et que la dernière soit un peu plus basse. De ce que nous ne jettons pas nos syllabes en l'air, ainsi qu'ils le font, ils en tirent la conséquence que notre langage est uniforme et sans accent. Rien de plus faux.

L'accent français n'est pas, il est vrai, si marqué que beaucoup d'autres : cependant il l'est suffisamment pour qu'une oreille un peu exercée puisse le distinguer. Prouvons-le par des exemples. Quelle est la syllabe sur laquelle se portera principalement la voix dans le mot élévation P Écoutez attentivement et vous distinguerez que

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