Tout exemplaire non revêtu de la signature de l'auteur sera réputé contrefait, et tout contrefacteur ou débiteur de contrefaçon sera poursuivi selon la rigueur des lois. Duy Cet ouvrage se trouve aussi chez l'AUTEUR, rue des Fossés-Saint-Victor, 33. K840 MANUEL DE L'ORATEUR ET DU LECTEUR ET EXERCICES DE RÉCITATION INTELLIGENTE ET ACCENTUÉE A L'USAGE DES COLLÉGES ROYAUX DES GRANDS ET PETITS SÉMINAIRES ET DES PENSIONNATS PAR M. DUQUESNOIS, PROFESSEUR D'ÉLOQUENCE PARLÉE. Ouvrage AUTORISĖ par le ConsEIL ROYAL DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE pour l'usage Par ordre de M. le MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, l'essai de SEPTIÈME ÉDITION, revue, corrigée, augmentée de gravures indiquant les positions de la Prix: 3 francs. PARIS DELALAIN, LIBRAIRE, RUE DES MATHURINS-SORBONNE, 5. VATON, LIBRAIRE, RUE DU BAC, 46. 1847. L'art de la parole étant indispensable dans un gou vernement où tous les hommes peuvent parvenir aux pre miers emplois par leur mérite et leur talent, il est au jourd'hui nécessaire de s'occuper des études qui constituent les différentes parties du mécanisme de l'art de lire à haute voix. Un savant français, qui a beaucoup vu, beaucoup observé, beaucoup pratiqué dans l'instruction publique, et dont le caractère, les lumières et la philosophie sont dignes de la confiance des pères de famille et des instituteurs, M. Taillefer, inspecteur de l'Académie de Paris, a dit, dans un ouvrage qui est devenu le manuel de tous les professeurs : « Ce n'est pas seulement dans quelques << établissements que la manière de lire est détestable; « ce n'est pas dans les seules classes élémentaires, c'est << dans toutes; c'est sur tous les points de la France, au « sein de la capitale, comme à l'extrémité des départe« ments..... Comment se fait-il que la nation française, « qui regarde sa langue comme en possession de donner « le ton à la plupart des langues de l'Europe, ait pu res« ter, jusqu'à ce moment, aussi indifférente sur ce vice << de l'instruction publique ? Car, tel est le degré auquel << il est poussé dans nos colléges et dans nos écoles, que, « si les usages et les relations de la vie commune ne ve<< naient pas rompre les habitudes prises par les enfants « dès les premières années, bientôt ils n'articuleraient « plus qu'un jargon barbare et inintelligible. » Si nous cherchons la cause de cet état déplorable, nous la trouvons dans l'absence complète de professeurs |