MARITIMES ET COLONIALES, RECUEIL DE LOIS ET ORDONNANCES ROYALES, CONTENANT TOUT CE QUI PEUT INTÉRESSER LA MARINE ET LES COLONIES SOUS LES RAPPORTS MILITAIRES, ADMINISTRATIFS, PUBLIÉ AVEC L'APPROBATION DU MINISTRE DE LA MARINE ET DES COLONIES, 78 ET SOUS LES AUSPICES DE SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE PRINCE DE JOINVILLE, ANNALES MARITIMES ET COLONIALES. 000 er [N° 1cr.] RAPPORT sur plusieurs améliorations à introduire dans le système actuel de la navigation à la vapeur. Port de Lorient, décembre 1836. Les divers essais de bateaux à vapeur qui ont eu lieu cette année-ci au port de Lorient m'ont fourni l'occasion d'observer plusieurs particularités saillantes dans le jeu des tiroirs, ou, en d'autres termes, dans le mode d'emploi de la vapeur. L'expérience n'a pas tardé à démontrer que ces particularités influaient très-puissamment sur la force réelle des appareils, et, en donnant cours à mes réflexions, je fus conduit à plusieurs recherches dont les résultats me paraissent de nature à devoir inspirer la plus grande confiance. Ils expliquent en effet les faits auxquels ils ont rapport, et sont eux-mêmes confirmés de la manière la plus satisfaisante par des expériences directes contenues dans l'ouvrage de Tredgold sur les machines à vapeur; si toutefois il est permis d'accorder foi à l'exactitude des courbes de la fig. 9, pl. XVIII, comme ayant été obtenues par le moyen de l'instrument représenté fig. 1 et 2, pl. XIX, et décrit à l'article 560, page 449, sous le nom d'indicateur.com Alishan ob s 6 On arrive ainsi à des notions pratiques qui s'éloignent sensiblement des idées communément reçues sur faction de la vapeur, en ce qui concerne le phénomène de la condensation et le rôle complet de la détente. Ces notions n'ont pas encore été appliquées en France, du moins dans les appareils des bateaux à vapeur de la marine royale; car elles ne se concilient pas avec les modes de régulation de nos fabricants. Muni de ces nouveaux faits, je parviens aisément à établir les propositions suivantes : 1o Il est possible de réduire de moitié la consommation de vapeur, et par conséquent de combustible, dans la plupart des appareils à basse pression, des bateaux à vapeur du gouvernement, exécutés en France sur le modèle-type du Sphinx, sans diminuer sensiblement leur puissance actuelle; 2° La puissance actuelle de ces appareils n'est pas de 160 chevaux, conformément à la mesure en usage dans la pratique anglaise; elle n'est que de 130 chevaux environ; 3o On peut rendre à chacun de ces appareils sa puissance normale de 160 cheva ux, en diminuant de près de la consommation de vapeur et de combustible; en sorte que leurs chaudières que l'on a regardées déjà plusieurs fois comme insuflisantes, ne le céderaient plus à celles des appareils anglais du Papin et du Lycurgue, en ce qui concerne leur puissance évaporatoire ; 4o En réduisant graduellement la consommation de vapeur, la puissance de la machine atteindra un maximum absolu et décroîtra ensuite. L'expérience pourra seule faire connaître ce maximum; mais une diminution ultérieure de vapeur entraînera une moindre diminution de puissance, et il y aura écononiie de combustible relativement à une force donnée. Ces résultats sont l'effet de Ia détente et du mode de régulation d'emploi de la vapeur; ou 5o Un appareil à basse pression et avec détente, offrant outes les mêmes garanties de solidité que les machines an |