délivré par les Lords et les Communes assemblés à Westminster, et formant le Parlement d'Angleterre, au duc de Richmond et au comte de Southampton, ainsi qu'à leur suite, comme chargés de porter aux Lords et aux Communes assemblés en Parlement d'Angleterre, ainsi qu'aux commissaires du royaume d'Écosse maintenant à Londres, une réponse aux propositions soumises à Sa Majesté, à l'effet d'établir une paix solide et sûre, ce sauf-conduit sera accordé. Ceci étant tout ce dont j'ai pour le présent à informer Votre Altesse, Je suis de Votre Altesse l'humble serviteur, ESSEX. 4 décembre 1644 Cette lettre et ses expressions ayant été pleinement examinées et discutées, le Conseil entier décide unanimement que la demande d'un sauf-conduit faite par Sa Majesté, dans les termes mentionnés en la lettre qui vient d'être lue, n'emporterait nullement ni reconnaissance ni aveu que les membres des deux Chambres siégeant à Westminster forment un véritable Parlement, et ne porterait en aucune manière préjudice à la cause de Sa Majesté. Sur quoi Sa Majesté déclare hautement au Conseil que, puisque telle est l'opinion de leurs seigneuries, elle consent, par suite de cet avis (et eo animo, dans le même esprit), que la chose se fasse ainsi. En conséquence, Sa Majesté manifeste le désir que Son Altesse le prince Robert, comme général de Sa Majesté, fasse la réponse suivante : Milord, J'ai reçu de Sa Majesté l'ordre de demander à votre seigneurie, pour le duc de Richmond et le comte de Southampton, leurs domestiques, voitures, chevaux et autres commo dités nécessaires à leur voyage, pour aller à Londres, la durée de leur séjour dans cette ville et leur retour, lorsqu'ils jugeront à propos de prendre congé des Lords et des Communes assemblés à Westminster en Parlement d'Angleterre, un sauf-conduit, à l'effet par eux de porter aux Lords et aux Communes assemblés en Parlement d'Angleterre, ainsi qu'aux commissaires du Parlement d'Écosse, actuellement à Londres, la réponse aux propositions soumises à Sa Majesté pour l'établissement d'une paix solide et sûre. ROBERT. Oxford, 5 décembre 1644. Ladite lettre a été en conséquence envoyée à Londres par un trompette. EDW. NICHOLAS. Ce qui suit était écrit de la main de sir Édouard Nicholas. Memorandum. De tout le Conseil, le Roi et moi nous fûmes les seuls qui ne partageâmes pas l'opinion qu'il fût convenable de donner à ceux qui siégeaient à Westminster le nom de Parlement. Le prince Robert, quoique présent, ne vota pas, comme devant exécuter ce qui serait arrêté par le Conseil. Mais conformément au règlement et à la pratique habituelle du Conseil, lorsque la majorité adopte une mesure ou prend une décision, tous les membres présents à la discussion sont, quoique ayant manifesté un avis différent, regardés comme engagés par la majorité, et doivent être nommés comme consentants. EDW. N. (Memoirs of sir John Evelyn, t. II, Appendice, p. 90.) V (Servant d'éclaircissement à la page 134.) March of David Lesley. (Texte anglais.) 1. March, march, pinks of election ! Why the devil don't you march onward in order? Ere the blue bonnets come over the border. You shall teach night and day; You shall prevail o'er the kirk gone a whoring; Blood of God's enemies! The daughters of Scotland shall sing you to snoring. 2. March, march, dregs of all wickedness! Glory that lower you can't be debased. March, march, dunghills of blessedness! March and rejoice for you shall be raised But to faith and to hope; Scotland's athirst for the truth to be taught her; Her chosen virgin race, How they will grow in grace, Round as a neep, like calves for the slaughter! VI (Servant d'éclaircissement à la page 134.) Chanson des Cavaliers contre David Lesley et les troupes écossaises rappelées d'Angleterre au secours de l'Écosse presbytérienne vaincue par Montrose. 1 (Traduction française. 1. En avant, en avant, cruches d'élection! Pourquoi diable ne marchez-vous pas en avant et en ordre? En avant, en avant, chiens de rédemption ! Arrivez avant que les bonnets bleus passent la frontière. Vous prêcherez, vous prierez, vous endoctrinerez nuit et jour; vous triompherez de l'Église, qui n'est plus qu'une coureuse; dansez dans le sang jusqu'aux genoux, dans le sang des ennemis de Dieu; les filles de l'Écosse vous chanteront jusqu'à vous endormir. 2. En avant, en avant, lie de perversité! Rien ne saurait souiller la gloire qui vous attend; en avant, en avant, fumier de sainteté ! Marchez et réjouissez-vous, car vous serez élevés, non pas à l'échafaud, non pas à la potence, mais à la foi et à l'espérance. L'Écosse a soif qu'on lui enseigne la vérité : combien vont croître en grâce ces jeunes filles, race élue, rondes comme un navet, grasses comme des veaux prêts pour la boucherie! (1) Les montagnards de Montrose, qui étaient sur le point d'entrer en Angleterre. 22. 3. March, march, scourges of heresy! And the kist fu'o' whistles, that maks sic a cleary; Merry deils, tak them a' Gown, lace and livery, lickpot and ladle; Jenny the sark of God, For codpiece and petticoat, dishclout and daidle. 4. March, march, blest ragamuffins! Sing, as ye go, the hymns of rejoicing! March, march, justified ruffians! Chosen of heaven! to glory you're rising. Ragged and treacherous, Lousy and lecherous, Objects of misery, scorning and laughter; Never, o happy race! Magnified so was grace; Host of the righteous! rush to the slaughter! (Hogg, Jacobite Relics of Scotland, t. I, p. 5, 163.) |