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(6) D'après une ingénieuse correction d'Étienne Bernard, rapportée par Schneider : « Il rend le sac en expiant ce mau» vais présage par un sacrifice. » Cicéron dit, de Div., 1. II, ch. xxvII: Nos autem ita leves atque inconsiderati sumus, ut si mures corroserint aliquid, quorum est opus hoc unum, monstrum putemus.

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(7) Le manuscrit du Vatican ajoute, « En disant qu'Hécate » y a exercé une influence maligne; » et continue, « Si en » marchant il voit une chouette, il en est effrayé, et n'ose >> contiuuer son chemin qu'après avoir prononcé ces mots : Que Minerve ait le dessus! » On attribuoit à l'influence d'Hécate l'épilepsie et différentes autres maladies auxquelles bien des gens supposent encore aujourd'hui des rapports particuliers avec la lune, qui, dans la fable des Grecs, est représentée tantôt par Diane, tantôt par Hécate. Les purifications dont parle le texte consistoient en fumigations. (Voyez le Voyage du jeune Anacharsis, chap. xxi.)

(8) Le manuscrit du Vatican ajoute, « En disant qu'il lui >> importe de ne pas se souiller; » et continue, « Les quatriè» mes et septièmes jours, il fait cuire du vin par ses gens, » sort lui-même pour acheter des branches de myrte et des >> tablettes d'encens, et couronne en rentrant les Herma>> phrodites pendant toute la journée. » Les quatrièmes jours du mois, ou peut-être de la décade, étoient consacrés à Mercure. (Voy. le scol. d'Aristoph. in Plut., v. 1127.) Le vin cuit est relatif à des libations ou à des sacrifices, et les branches de myrte appartiennent au culte de Vénus. Les Hermaphrodites sont des hermès à tête de Vénus, comme les hermérotes, les herméraclès, les hermathènes, étoient des hermès à tête de Cupidon, d'Hercule et de Minerve. (Voyez Laur. de Sacris gent. Tr. de Gronov., tome VII, p. 176; et Pausanias, liv. XIX, 11, où il parle d'une statue de Vénus en forme d'hermès. ) Ils se trouvoient peut-être parmi ce grand nombre d'hermès votifs posés sur la place publique, entre le pœ

cile et le portique royal. (Voyez Harpocr. in Herm.) Le culte de Vénus étoit souvent joint à celui de Mercure. (Voyez Arnaud, de Diis synedris, chap. XXIV.) Quant au septième jour, si le chiffre est juste, ce ne peut pas être le septième du mois, qui étoit consacré, ainsi que le premier, au culte d'Apollon, et non à celui de Vénus. Il faut donc supposer que le sacrifice se fait tous les sept jours, et ce passage devient trèsimportant par la célèbre question sur l'antiquité d'un culte hebdomadaire chez les peuples dits profanes. J'observerai, à l'appui de cette opinion, qui est celle de M. Visconti, que, sur les premiers monuments païens de l'introduction de la semaine planétaire dans le calendrier romain, introduction qui paroît dater du deuxième siècle de l'ère chrétienne, Vénus occupe le septième rang parmi les divinités qui président au jour de cette période (voyez les Peintures d'Herculanum, tome III, planche 50 ); que le jour sacré des mahométans est le vendredi, et qu'il paroît que ce jour étoit fêté dans l'antiquité par les peuples ismaélites, en l'honneur de Vénus Uranie (voyez Selden, de Düs syris, segm. 11, chapitres II et iv); enfin, que la Vénus en forme d'hermès, dont parle Pausanias, étoit précisément une Vénus Uranie, déesse qui avoit à Athènes un culte solennel et un temple situé près de la place publique, et par conséquent près des hermès dont j'ai parlé. Des cérémonies hebdomadaires en l'honneur de cette divinité pouvoient avoir passé en Grèce par les conquêtes d'Alexandre, comme l'observation du sabbat paroît s'être introduite à Rome par la conquête de la Palestine. (Voyez, outre les passages d'Ovide, d'Horace et de Tibulle, celui de Sénèque, que cite saint Augustin, de Civ. Dei, lib. VI, cap. x1, où le célèbre stoïcien reproche aux Romains de son temps de perdre par cette fête juive la septième partie de leur vie.) Par un passage d'Athénée, liv. XII, chap. iv, il est à peu près certain que les Perses avoient très-anciennement un culte hebdomadaire; et, selon Hérodote, 1, 130, ils avoient appris le culte d'Uranie des Arabes et des Assyriens, et avoient

appelé cette déesse Mitra; ce qui semble prouver qu'ils l'ont associée à Mithras, leur divinité principale.

cas,

Mais notre texte peut aussi être altéré, et il peut y êtrẻ question du sixième jour du mois ou de la décade, consacré à Vénus. (Voyez Jamblichus dans la Vie de Pythagore, chap. xxvIII, sect. 152, où l'on cite une explication mystique que le philosophe de Samos a donnée de cet usage.) Dans cé il est toujours très-remarquable que les jours du Soleil, de Mercure et de Vénus, occupent dans notre semaine le même rang que les jours consacrés par la religion des Grecs aux divinités qui répondent à ces corps célestes, occupoient dans le mois d'Athènes, ou dans chacune des trois parties dans lesquelles il étoit divisé; c'est-à-dire que les uns et les autres tombent sur les premiers, quatrièmes et sixièmes jours de ces périodes. Ces superstitions grecques sont sans doute dérivées de l'usage égyptien de consacrer chaque jour à une divinité (voyez Hérodote, liv. II, chap. LXXXII); et c'est vraisemblablement à Alexandrie que cet antique usage s'est confondu successivement avec la semaine lunaire ou planétaire que paroissent avoir observée les autres nations de l'Orient, avec la consécration du sabbat chez les Juifs, et avec celle du dimanche chez les chrétiens.

(9) « Vous ne réfléchissez pas à ce que vous faites étant éveillés, disoit Diogène à ses contemporains; mais vous >> faites beaucoup de cas des visions que vous avez en dor

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>> mant. >>

(10) Instruire de ses mystères. (La Bruyère.) On ne se faisoit pas initier tous les mois, mais une fois dans la vie, et puis on observoit certaines cérémonies prescrites par ces mystères. (Voyez les notes de Casaubon.) Le mot que tous les traducteurs de ce passage ont rendu par initier, est pris souvent par les anciens dans un sens fort étendu (voyez Athénée, liv. II, cap. x11); je crois qu'il faut le traduire ici par purifier. Il faut observer, au reste, que les mystères d'Or

phée sont ceux de Bacchus, et ne pas les confondre avec les mystères de Cérès. Toute la Grèce célébroit ces derniers avec la plus grande solennité, au lieu que les prêtres d'Orphée étoient une espèce de charlatans ambulants, dont les gens sensés ne faisoient aucun cas, et qui n'ont acquis de l'importance que vers le temps de la décadence de l'empire romain. (Voyez Anacharsis, chap. xx1; et le savant mémoire de Fréret, sur le culte de Bacchus.)

(11) Le manuscrit du Vatican ajoute ici une phrase défectueuse, que, d'après une explication de M. Coray, appuyée sur les usages actuels de la Grèce, il faut entendre : « Il va » quelquefois s'asperger d'eau de mer; et si alors quelqu'un le >> regarde avec envie, il attache un ail sur sa tête, et va la » laver, etc. » Cette cérémonie devoit détourner le mauvais effet que pourroit produire le coup d'oeil de l'envieux. On trouvera plusieurs passages anciens sur l'influence maligne que l'on attribuoit à ce coup d'œil, dans les commentateurs de ce vers des Bucoliques de Virgile ( ecl. 111, v. 103):

Nescio quis teneros oculus mihi fascinat agnos.

L'eau de mer étoit regardée comme la plus convenable aux purifications. (Voyez Anacharsis, chap. xx1; et Duport, dans les notes du commencement de ce chapitre. )

(12) Espèce d'ognon marin. (La Bruyère.) Le traducteur a inséré dans le texte la manière dont il croyoit que cette expiation se faisoit; mais il paroît que le chien sacrifié n'étoit que porté autour de la personne qu'on vouloit purifier, et la squille étoit vraisemblablement brûlée.

(13) Le grec ajoute même dans l'ancien texte : « Ou un » homme dont l'esprit est aliéné. »

CHAPITRE XVII.

de l'esprit CHAGRIN.

L'ESPRIT chagrin fait que l'on n'est jamais content de personne, et que l'on fait aux autres mille plaintes sans fondement (1). Si quelqu'un fait un festin, et qu'il se souvienne d'envoyer un plat (2) à un homme de cette humeur, il ne reçoit de lui pour tout remercîment que le reproche d'avoir été oublié : « Je » n'étois pas digne, dit cet esprit querelleur, de >> boire de son vin, ni de manger à sa table. » Tout lui est suspect, jusqu'aux caresses que lui fait sa maîtresse : Je doute fort, lui dit-il, que vous soyez sincère, et que toutes ces démonstrations d'amitié partent du cœur (3). Après une grande sécheresse venant à pleuvoir (4), comme il ne peut se plaindre de la pluie, il s'en prend au ciel de ce qu'elle n'a pas commencé plus tôt. Si le haşard lui fait voir une bourse dans son chemin, il s'incline. Il y a des gens, ajoute-t-il, qui ont du bonheur ; pour moi, je n'ai jamais eu celui de trouver un trésor. Une autre fois, ayant envie d'un esclave, il prie instamment celui à qui il appartient d'y mettre le prix; et dès que celui-ci, vaincu par ses importunités, le lui a vendu(5), il se repent de l'avoir acheté. « Ne suis-je pas trompé?

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