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opposition à l'ambition des démagogues, qui ne briguent qu'une autorité passagère, et qui recherchent plutôt l'autorité que les richesses. Selon Aristote, l'oligarchie est une aristocratie dégénérée par le vice des gouvernants, qui administrent mal, et s'approprient injustement la plupart des droits et des biens de l'état, conservent toujours les mêmes personnes dans les places, et s'occupent surtout à s'enrichir.

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(3) La fin de cette phrase étoit très-mutilée dans l'ancien texte, et La Bruyère l'a traduite d'après les conjectures de Casaubon. Le manuscrit du Vatican, en y faisant une légère correction que le sens exige impérieusement, porte: « Le partisan de l'oligarchie s'y oppose, et dit qu'il faut donner » à l'archonte un pouvoir illimité; et, si l'on proposoit d'ad>> joindre à ce magistrat dix citoyens, il persisteroit à dire qu'un seul suffit.» On peut voir dans le chap. xxxiv du Voyage du jeune Anacharsis les formalités ordinaires de la direction des cérémonies publiques.

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(4) Le traducteur a ajouté ces mots : Théophraste n'indique cette opinion que par le vers d'Homère, dont la traduction littérale est : « La multiplicité des chefs ne vaut rien; » il faut qu'un seul gouverne. » Iliad., 11, v. 204.

(5) Le grec dit : « Cessons de fréquenter les gens en place. » Et d'après le manuscrit du Vatican la phrase continue, « Et, » s'il en a été offensé ou mortifié personnellement, il dit : Il >> faut qu'eux ou nous abandonnions la ville. »> On se rappelle que, du temps même de Théophraste, le gouvernement d'Athènes fut changé deux fois par des chefs macédoniens. L'exil des chefs du parti vaincu étoit une suite ordinaire des révo lutions de ce genre.

(6) Le grec dit : « D'une coupe moyenne. » (Voyez chapitre Iv, note 9.) Le manuscrit du Vatican ajoute : « Relevant

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élégamment son manteau. » (Voyez la note 10 du Discours sur Théophraste.)

(7) Le manuscrit du Vatican ajoute : «A cause des déla

teurs.>>

(8) Le même manuscrit ajoute ici : « Qu'il ne sait ce que >> pensent les hommes qui se mêlent des affaires de l'état, >> tandis que les fonctions publiques sont si désagréables à » cause de l'espèce de gens qui les confère et en dispose. C'est ainsi du moins que je crois que l'on peut expliquer la fin de cette phrase très-obscure dans le grec.

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(9) Nous trouvons encore dans la même source l'addition suivante : « Quand cesserons-nous d'être ruinés par des char»ges onéreuses qu'il faut supporter, et des galères qu'il faut équiper? »

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(fo) Thésée avoit jeté les fondements de la république d'Athènes, en établissant l'égalité entre les citoyens. (La Bruyère.) Le manuscrit du Vatican ajoute au texte : « Car c'est lui qui >> a réuni les douze villes, et qui a aboli la royauté; mais aussi, par une juste punition, il en fut la première victime. » Mais ces traditions appartiennent plutôt à la fable qu'à l'histoire. (Voyez Pausanias, in Atticis, chap. 111. )

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(11) « De ses concitoyens. » M. Barthelemy a imité ce caractère presque en entier dans son chap. xxvIII, et y a inséré fort ingénieusement plusieurs traits semblables pris dans d'autres auteurs anciens.

CHAPITRE XXVII.

D'UNE TARDIVE INSTRUCTION.

Il s'agit de décrire quelques inconvénients où tombent ceux qui, ayant méprisé dans leur jeunesse les sciences et les exercices, veulent réparer cette négligence, dans un âge avancé, par un travail souvent inutile (1). Ainsi un vieillard de soixante ans s'avise d'apprendre des vers par cœur, et de les réciter à table dans un festin (2), où, la mémoire venant à lui manquer, il a la confusion de demeurer court. Une autre fois il apprend de son propre fils les évolutions qu'il faut faire dans les rangs à droite ou à gauche, le maniement des armes (3), et quel est l'usage à la guerre de la lance et du bouclier. S'il monte un cheval (4) que l'on lui a prêté, il le presse de l'éperon, veut le manier; et, lui faisant faire des voltes ou des caracoles, il tombe lourdement, et se casse la tête (5). On le voit tantôt pour s'exercer au javelot le lancer tout un jour contre l'homme de bois (6), tantôt tirer de l'arc, et disputer avec son valet lequel des deux donnera mieux dans un blanc avec des flèches; vouloir d'abord apprendre de lui, se mettre ensuite à l'in

struire et à le corriger, comme s'il étoit le plus habile. Enfin, se voyant tout nu au sortir d'un bain, il imite les postures d'un lutteur; et, par le défaut d'habitude, il les fait de mauvaise grâce, et il s'agite d'une manière ridicule (7).

NOTES.

(1) Le texte définit ce caractère, « un goût pour des exer>> cices qui ne conviennent pas à l'âge où l'on se trouve. »

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(2) Voyez le chapitre de la Brutalité. (La Bruyère.) Chapitre xv, note 5.

(3) Au lieu de la fin de cette phrase que La Bruyère a ajoutée au texte, le manuscrit du Vatican ajoute, d'après une conjecture ingénieuse de M. Coray : « Et en arrière. » Ce manuscrit continue : « Il se joint à des jeunes gens pour faire une » course avec des flambeaux en l'honneur de quelque héros. » S'il est invité à un sacrifice fait à Hercule, il jette son man»>teau, et saisit le taureau pour le terrasser; et puis il entre » dans la palestre pour s'y livrer encore à d'autres exercices. >> Dans ces petits théâtres des places publiques, où l'on répète plusieurs fois de suite le même spectacle, il assiste à trois » ou quatre représentations consécutives pour apprendre les >> airs par cœur. Dans les mystères de Sabasius, il cherche à » être distingué particulièrement par le prêtre. Il aime des >> courtisanes, enfonce leurs portes, et plaide pour avoir été >> battu par un rival. « On peut consulter sur les courses de flambeaux le chap. xxiv du jeune Anacharsis ; et l'on peut voir au vol. II, pl. 3, des vases de Hamilton, un sacrifice fait par de jeunes athlètes qui cherchent à terrasser un taureau. Cette explication du dessin que représente cette planche est du moins bien plus naturelle que celle qu'en donne le

texte de Hamilton; et Pausanias parle quelque part d'un rit de ce genre. Les distinctions que brigue ce vieillard dans les mystères de Sabasius, c'est-à-dire de Bacchus, sont d'autant plus ridicules, que les femmes concouroient à ces mystères. (Voyez Aristophane, in Lysistrata, v. 388; voyez aussi Démosth., pro Cor., page 314.)

J'ai suivi, dans la dernière phrase de cette addition, les corrections du critique anonyme de la Gazette littéraire de Jéna.

(4) Le grec porte : « S'il va à la campagne avec un cheval, etc. >>

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(5) Le manuscrit du Vatican ajoute ici une phrase vraisemblablement altérée par les copistes. D'après Schneider, il faudroit traduire : « Il fait des pique-niques de onze litres, >> c'est-à-dire de onze oboles. « Reste à savoir, dit cet éditeur, pourquoi cela est ridicule. » Peut-être faut-il rapporter le fragment de l'auteur comique Sophron, « Le décalitre en est le prix,» aux Femmes mimes, titre de la pièce d'où ce fragment nous est conservé par Pollux, l. IV, segin. 173, et supposer que le décalitre fût le prix ordinaire des jeux indécents ou des complaisances de ces femmes, et une espèce de surnom qu'on leur donnoit. On pourroit alors corriger ce passage iv dezahirpais, et traduire : « Il fait des pique-niques >> chez des danseuses.» Mais peut-être aussi faudroit-il traduire tout simplement : « Il rassemble, à force de prières, des con» vives pour manger avec lui à frais communs. >>

(6) Une grande statue de bois qui étoit dans le lieu des exercices, pour apprendre à darder. (La Bruyère.) Cette explication est une conjecture ingénieuse de Casaubon ; elle est confirmée en quelque sorte par une lampe antique sur laquelle M. Visconti a vu le palus contre lequel s'exerçoient les gladiateurs, revêtus d'habillemens militaires. La traduction littérale de ce passage, tel que le donne le manuscrit du

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