voul-ons voul-ions veuill-ent doiv-ent acquièr-ent vienn-ent meur-ent Impératif. doi-s acquier-s vien-s meur-s Présent du subjonctif. mour-ons mour-ez doiv-e acquier-e vienn-e meur-e doiv-es acquièr-es vienn-es meur-es doiv-e acquièr-e vienn-e meur-e dev-ions acquér-ions ven-ions mour-ions dev-iez acquér-iez ven-iez mour-iez doiv-ent acquièr-ent vienn-ent meur-ent Imparfait de l'indicatif. dev-ais acquér-ais ven-ais mour-ais dev-ais acquér-ais ven-ais mour-ais dev-ait acquér-ait ven-ait mour-ait dev-ions acquér-ions ven-ions mour-ions dev-iez acquér-iez ven-iez mour-iez dev-aient acquér-aient ven-aient mour-aient Il val-ait Prétérit. mour-us Ils val-urent voul-urent d-urent acqu-irent vin-rent mour-urent d-ût acqu-it vin-t N. val-ussions voul-ussions d-ussions acqu-issions vin-ssions mour-ussions V. val-ussiez voul-ussiez d-ussiez acqu-issiez vin-ssiez mour-ussiez Ils val-ussent voul-ussent d-ussent acqu-issent vin-ssent mour-ussent 2. Conjugaison composée. 272. La conjugaison des verbes renferme des formes composées, comme j'ai trouvé, tu as écouté, nous avons labouré, ayez fait, etc. Le premier mot de ces formes composées est pour l'ordinaire l'un des temps simples du verbe avoir; mais avoir ne signifie plus posséder, comme lorsqu'il est seul : il n'est là que pour marquer un rapport de temps, et on l'appelle verbe auxiliaire, parce qu'il sert en effet d'aide pour la conjugaison. Le second mot est le verbe même, mais dans la forme particulière qu'on appelle participe passé. Les temps composés (c'est ainsi qu'on appelle ordinairement les formes de la conjugaison composée) sont donc formés de deux mots, de l'auxiliaire et du participe passé. Outre le verbe avoir, nous employons encore, comme auxiliaire de temps, le verbe intransitif être. Les verbes aller et venir, suivis de l'infinitif, s'emploient, comme auxiliaires de temps, pour exprimer, l'un un futur très prochain, et l'autre un passé très rapproché du présent : Je vais écrire. Je viens de finir. Le verbe devoir s'emploie aussi pour exprimer un futur : Il doit arriver bientôt. 273. L'emploi des auxiliaires avoir et être dépend de la forme du verbe, suivant qu'il est conjugué à la voix active ou à la voix passive. 1. Voix active. Les verbes de cette voix n'emploient l'auxiliaire que pour former leurs temps parfaits ou accomplis : a) Les verbes transitifs forment leurs temps composés au moyen de l'auxiliaire avoir : Une guêpe m'a piqué. b) Les verbes intransitifs ne s'emploient que dans la forme active et se conjuguent presque tous avec avoir, comme les verbes transitifs : J'ai donné. Parmi les verbes intransitifs, il y en a une cinquantaine qui forment leurs temps composés avec le verbe intransitif être, employé comme auxiliaire au lieu d'avoir : Je suis arrivé, je suis tombé; ces verbes expriment un mouvement vers un lieu ou un changement d'état. Les plus usités sont : aller, arriver, choir, déchoir, échoir, décéder, devenir, éclore, entrer, mourir, naître, partir, rabougrir, rancir, sortir et ses composés, tomber, venir et ses composés, sauf contrevenir et subvenir. Il y a aussi quelques verbes intransitifs, comme cesser, descendre, monter, périr, vieillir, qui se conjuguent tantôt avec avoir, tantôt avec être, selon le sens. Ils prennent l'auxiliaire avoir, quand ils marquent l'action; ils se conjuguent avec être, quand ils expriment un état durable résultant de cette action: Il a vieilli en six mois; il est bien vieilli. Le cerf a échappé aux chiens; il est échappé. La rivière a débordé deux fois cette année; les rivières sont débordées. Il a monté quatre fois à sa chambre dans la journée; il est monté dans sa chambre et il y est resté (Acad.). Quelques verbes intransitifs, comme demeurer, rester, expirer, convenir, échapper, changent d'auxiliaire en changeant d'acception: Cette maison m'a convenu; il est convenu lui-même de sa méprise. Cette faute m'a échappé (la faute d'un autre sens objectif); cette faute m'est échappée (une faute que j'ai faite moi-même sens subjectif). Le participe passé des verbes intransitifs qui se conjuguent avec être, peut s'employer seul: Et monté sur le faîte, iljaspire à descendre (Corn.). Mais dans les verbes intransitifs qui se conjuguent avec avoir, le participe ne s'emploie qu'avec l'auxiliaire, qu'on ne peut pas sous-entendre; on ne peut pas dire simplement nui; il faut dire ayant nui. Il y a cependant des exemples de l'emploi du participe seul : des races dégénérées, la foi mentie, des couleurs pâlies; ce poète orgueilleux trébuché de si haut (Boil.) c) Les verbes réfléchis expriment toujours une action intransitive, et c'est pourquoi leurs temps composés se forment avec l'auxiliaire être, mis pour avoir: Je me suis piqué, au lieu de je m'ai piqué; le cheval s'est cabré pour s'a cabré. d) Les verbes impersonnels proprement dits n'ont qu'une forme, la forme active, et ils se conjuguent toujours avec avoir: il a plu. Les verbes impersonnels impropres prennent dans les temps composés le même auxiliaire qu'ils demandent à la voix active: Il a paru une comète. Il est tombé de la pluie. 2. Voix passive. Les verbes transitifs prennent à la voix passive une signification intransitive; aussi se conjuguentils avec l'intransitif être. Il n'y a qu'une conjugaison pour tous les verbes passifs; on la forme, dans tous ses temps, avec les formes simples ou composées de l'auxiliaire être et le participe passé du verbe que l'on veut conjuguer passivement. Il y a deux participes dans les temps composés, le participe été et celui du verbe : Je suis piqué, j'ai été piqué. 3. Conjugaisons négative et interrogative. 274. Tous les verbes peuvent se conjuguer négativement, à tous les temps et à tous les modes. La négation se marque dans la conjugaison par le mot ne (n' devant une voyelle), forme adoucie de l'adverbe non, que l'on place après le sujet et avant le verbe Je ne bougerai d'ici. Je n'ose partir. Mais le plus souvent la négation ne ne suffit pas, et on la renforce au moyen du mot pas ou du mot point placé après le verbe : Il ne marche pas. Je ne me repens pas. L'aveugle ne voit point. Aux temps composés, la négation ne se met devant l'auxiliaire et le mot pas ou point se place entre l'auxiliaire et le participe: Il n'a pas marché. Je ne me suis pas repenti. Je ne suis pas aimé. Je n'ai pas été aimé. 275. Les verbes ne peuvent se conjuguer interrogativement qu'à l'indicatif, parce qu'on ne peut interroger qu'à ce mode. Cependant on peut aussi employer cette forme au subjonctif: 1o au présent, pour exprimer un souhait (optatif); c'est surtout le cas pour le verbe pouvoir : Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre (Corn.); 2o à l'imparfait ou au plus-que-parfait, quand ce temps est employé à la place du conditionnel précédé de quand: Le singe, fût-il habillé de pourpre, est toujours singe. Eût-il été cent fois plus circonspect, il n'aurait pu éviter ce malheur. Pour marquer la forme interrogative, on met le pronomsujet après le verbe avec un trait d'union, et de plus l'on place à la fin de la proposition un signe particulier appelé point d'interrogation: Pries-tu Dieu? Se repent-il?— Lorsque le sujet du verbe est un substantif, il reste en tête, mais on le répète après le verbe sous la forme d'un pronom : L'enfant est-il sage? A la 3e personne du singulier, lorsque le verbe finit par une voyelle, on intercale entre le verbe et le pronom qui suit un t dit euphonique qu'on place entre deux traits d'union; c'est ce qui a lieu : 1o au futur de tous les verbes : |