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Qui, maudissant sa curiosité,

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Traînant l'aile et tirant le piẻ,
Demi-morte et demi-boiteuse
Droit au logis s'en retourna.
Que bien, que mal elle arriva

Sans autre aventure fàcheuse.

Voilà nos gens rejoints; et je laisse à juger

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Que ce soit aux rives prochaines.

Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau,
Toujours divers, toujours nouveau.
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste.
J'ai quelquefois aimé je n'aurais pas alors
Contre le Louvre et ses trésors,

Contre le firmament et sa voûte céleste,

Changé les bois, changé les lieux,

Honorés par les pas,

éclairés par les yeux

De l'aimable et jeune bergère

Pour qui, sous le fils de Cythère,

Je servis, engagé par mes premiers sermens. Hélas! quand reviendront de semblables monens! Faut-il que tant d'objets si doux et si charmans Me laissent vivre au gré de mon ame inquiète!

Ah! si mon cœur osait encore se renflammer !

Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête?
Ai-je passé le temps d'aimer? (16)

E

A M. DE COULANGES.

Paris, le 15 Décembre 1670.

Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouie, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus còmmune, la plus éclatante, la plus secrète jusqu'aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'envie; enfin, une chose que nous ne saurions croire à Paris, comment la pourrait-on croire à Lyon? une chose qui fait crier miséricorde à tout le monde; une chose qui comble de joie Madame de Rohan et Madame de Hauterive; une chose enfin qui se fera Dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue; une chose qui se fera Dimanche et qui ne sera peut-être pas faite Lundi. Je ne puis me résoudre à vous la dire, devinez-la, je vous le

donne en trois; jetez-vous votre langue aux chiens? Hé bien, il faut donc vous le dire. Monsieur de Lauzun épouse Dimanche au Louvre, devinez qui? Je vous le donne en quatre, je vous le donne en six, je vous le donne en cent. Madame de Coulanges dit : voilà qui est bien difficile à deviner; c'est Ma dame de la Valière : point du tout, Madame. C'est donc Mademoiselle de Retz: point du tout; vous êtes bien provinciale. Ah! vraiment nous sommes bien bêtes, dites-vous, c'est M.ello Colbert; encore moins. C'est assurément Mademoiselle de Créqui vous n'y êtes pas ; il faut donc à la fin vous le dire il épouse Dimanche au Louvre, avec la permission du Roi, Mademoiselle, Mademoiselle de... Mademoiselle, devinez le nom; il épouse Mademoiselle, la grande Mademoiselle, Mademoiselle, fille de feu MONSIEUR d'Eu, Mademoiselle, petitefille D'HENRI IV, Mademoiselle d'Eu, Mademoiselle de Dombes, Mademoiselle de Montpensier, Mademoiselle d'Orléans, Mademoi-, selle, cousine germaine du Roi, Mademoiselle destinée au trône, Mademoiselle, le seul parti de la France qui fût digne de MONSIEUR. Voilà un beau sujet de discourir; si vous criez, si vous êtes hors de vous-même, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu'on

se moque de vous, que voilà une belle raillerie que cela est bien fade à imaginer; si enfin vous nous dites des injures, nous trouverons que vous avez raison; nous en avons fait autant que vous. Adieu, les lettres qui seront portées par cet ordinaire, vous feront voir si nous disons vrai ou non. (17)

ÉLÉGIE POUR M. FOUQUET.

REMPLISSEZ l'air de cris en vos grottes profondes,
Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes,
Et que l'Anqueuil (18) enflé ravage les trésors
Dont les regards de Flore ont embelli ses bords.
On ne blâmera pas vos larmes innocentes :

donner cours

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Vous pouvez
vos douleurs pressantes:
Chacun attend de vous ce devoir généreux;
Les destins sont contens, Oronte est malheureux.
Vous l'avez vu naguère au bords de vos fontaines,
Qui, sans craindre du sort les faveurs incertaines,
Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels,
Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux Autels.
Hélas! qu'il est déchu de ce bonheur suprême!
Que vous le trouveriez différent de lui-même

Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits
Les soucis dévorans, les regrets, les ennuis,
Hôtes infortunés de sa triste demeure,

En des gouffres de maux le plongent à toute heure
Voilà le précipice où l'ont enfin jeté

Les attraits enchanteurs de la prospérité.

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Dans les palais des rois cette plainte est commune.
On n'y connaît que trop les jeux de la Fortune;
Ses trompeuses faveurs, ses appas inconstans;
Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps.
Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles
Qu'on croit avoir pour soi les vents et les étoiles,
Il est bien mal-aisé de régler ses désirs:
Le plus sage s'endort sur la foi des zéphyrs.
Jamais un favori ne borne sa carrière.

Il ne regarde pas ce qu'il laisse en arrière

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Et tout ce vain amour des grandeurs et du bruit
Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit.
Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte,
Ne suffisaient-ils pas sans la perte d'Oronté ?
Ha! Si ce faux éclat n'eut pas fait ses plaisirs,
Si le séjour de Vaux eût borné ses désirs,
Qu'il pouvait doucement laisser couler son âge!
Vous n'avez pas chez vous ce brillant équipage,
Cette foule de gens qui s'en vont chaque jour
Saluer à longs flots le soleil de la cour.

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