. Comédies et de plusieurs Romans parmi lesquels on distingue le charmant roman pastoral d'Estelle, si renommé par la candeur, l'ingénuité et l'élégance avec lesquelles Florian y dépeint les moeurs douces des bergers et des bergères des Cevennes, et les plaisirs de la vie champêtre. Nous avons en outre de cet estimable auteur un recueil de Fables dans lesquelles on retrouve la touche naïve, et sur-tout l'excellente morale de La Fontaine. Quoique Galathée, Gonzalve de Cordoue, ni même Numa Pompilius ne nous offrent aucun de ces traits vigoureux et de ces beautés mâles réservés aux grands sujets, Florian n'en est pas moins un modèle de style clair et mélodieux, et de cette pureté de diction qu'on ne puise que dans la bonne compagnie. Doué lui-même de ce caractère doux, et de cette ame tendre, compatissante et délicate dont on retrouve les traces dans toutes ses productions, les ouvrages de cet aimable jeune homme feront à jamais les délices de toutes les personnes sensibles, (62) En parlant d'Odes, on donne, en passant, comme Fontenelle, son suffrage à celle de Piron; mais on ne peut se dispenser d'en citer une de Lefranc de Pompignan dans laquelle on trouve deux strophes de la plus grande beauté. Cette ode à pour titre la Mort de Rousseau, et l'auteur débute en ces termes : Quand le premier chantre du monde Où l'Hèbre effrayé, dans son onde, Le Thrace, errant sur les montagnes, Voilà cependant ce qu'Apostolo Zeno appelle de la prose rimée. Et cet homme-là jouissait encore il n'y a pas longtemps de la réputation de premier critique de l'Italie. Qu'on nous vante encore l'oreille de certaines gens on ferait beaucoup mieux de nous vanter leurs oreilles, Voici maintenant l'autre strophe de la même ode où l'auteur peint l'inutilité des efforts de la médiocrité pour offusquer le génie. Le Nil a vu sur ses rivages Cette strophe contient la plus grande idée et la plus belle image qui existe dans aucune littérature. (63) J. B. ROUSSEAU. Euvres. Cette Cantate est un des plus beaux morceaux de poésie de notre langue. (64) VOLTAIRE. Épîtres, Stances, et Odes. (65) LE BRun. En citant ce fameux quatrain, nous regrettons que la publication des Euvres de Le Brun, annoncée depuis si long-temps, ne nous ait pas mis à même d'insérer ici d'autres morceaux de ce nouvel émule de Pindare, dont le nom est déjà célèbre, depuis plus de trente ans, par une quantité de belles Odes que nous nous rappellons d'avoir vues entre les mains des amateurs et par plus de cinq cents Epigrammes qu'on assure être des chefs-d'œuvre. (66) Fameux chantre du Pont-Neuf. (67) Auteur qui a écrit contre le Poëme de la Pucelle de Chapelain. (68) Nicolas Feuillet, chanoine de Saint-Cloud, prédi cateur fort outré dans ses sermons. (69) Allusion à une ode de Du Perrier, (70) BOILEAU. Euvres. (71) BOILEAU. Œuvres. (72) BOILEAU. Œuvres. (73) ROUSSEAU. Œuvres. (74) Madame DESHOULIÈRES. Œuvres. Madame Deshoulières est justement célèbre par ses Idylles, qui valent mieux que celles de Segrais, de Racan et de Fontenelle. Cependant, quoiqu'elles soient toutes également remplies de réflexions tendres et touchantes sur les vicissitudes de la vie humaine, peintes avec la plus grande sensibilité et avec la plus douce mélancolie, celles des Moutons, des Oiseaux, et de l'Hiver sont incontestablement les meilleures. Quant aux autres ouvrages de Madame Deshoulières il n'y a guères que ses vers à M. Caze, et quelques Moralités, qui méritent d'être cités. On regrette que Madame Deshoulières, d'ailleurs si intéressante, ait fait contre Racine des vers qui prouvent qu'on peut avoir beancoup d'esprit et ne pas avoir de goût. Au reste toute la vengeance qu'en tira le Parnasse français fut de la renvoyer à ses Moutons, à côté desquels elle n'a point de rivaux. (75) Madame Deshoulières parle à ses enfans et implore pour eux les bontés du Roi. (76) Madame DESHOULIÈRES. EŒuvres. (77) Messieurs les hellénistes peuvent en toute sûreté comparer ce morceau avec l'ode Eis Pedov; nous osons assurer que Bernard est ici au moins l'égal d'Anacréon. N. B. Si cet ouvrage obtient les suffrages du Public, nous nous proposons de donner, dans un volume à part, les Politiques, les Orateurs sacrés, les Moralistes et les Orateurs profanes. Napoléon Ier., Montesquieu, Raynal, Mably, Condorcet, Syeyes, Mirabeau, Talleyrand, Fontanes, Bossuet, Fénélon, Massillon, Fléchier, Bourdaloue, Maury, Racine, J. B. Rousseau, Racine fils, Montaigne Pascal, La Bruyère, Nicole, Charron, La Rochefoucauld, Vauvenargues, D'Aguesseau, Cochin, Lally-Tollendal, Beaumarchais, Servan, Bergasse, etc., nous fourniront aisément des modèles de style dignes de la plus haute admiration, et nous terminerons le volume par le Rapport de Chénier sur l'état actuel de notre littérature. DES MORCEAUX STYLE FRANÇAIS. 411 42 45 50 52 La Courtisanne amoureuse. Conte, La Laitière et le Pot au Lait. Fable, Le Diable de Papefiguière. Conte, Le Requin. Conte, Les deux Pigeons. Fable, Lettre à M. de Coulanges. (Le Mariage de Mademoiselle), Élégie sur la disgrace de M. Fouquet, Lettre à Madame de Grignan. (L'Arche- vêque de Rheims), Description de la chasse du Cerf, Lettre à Madame de Grignan. ( La Mort de Description des environs de Londres, Lettre de Voltaire à Frédéric II, |