deur et entretenait l'exaltation du menu peuple; le coadjuteur, devenu cardinal de Retz, se rattachait au duc et s'enfermait dans son palais épiscopal, détestant également Mazarin et Condé; le Parlement, et la bourgeoisie tout entière, commençaient à se lasser de la lutte. Les soldats du prince de Condé, au nombre d'environ dix mille, occupaient le village de SaintCloud. L'armée royale, plus considérable, était à Saint-Denis, et fut rejointe par une autre à peu près égale qui arrivait de Lorraine, où on l'avait envoyée contre les Espagnols, sous la conduite du maréchal de la Ferté. Craignant, avec raison, d'être pris entre deux, Condé quitta précipitamment Saint-Cloud et se jeta dans le bois de Boulogne, D'après un dessin au lavis. tâchant de gagner Charenton, pour se fortifier ensuite à l'abri du confluent de la Seine et de la Marne. Il fit traverser Paris par ses bagages, et, avec ses troupes, il contourna rapidement l'enceinte extérieure de la ville du côté du nord. Turenne s'élance aussitôt dans la même direction, et lui barre le chemin en occupant la plaine, en avant du faubourg Saint-Antoine, jusqu'à Vincennes. Condé n'eut que le temps de se barricader dans ce faubourg, entre la ville effrayée, qui refusait de lui ouvrir ses portes, et le canon de Turenne. Le lendemain matin, 2 juillet 1652, il avait repoussé vigoureusement un premier assaut, quand le maréchal de la Ferté, survenant avec les siens, tourna le quartier Saint-Antoine par Picpus et le bord de la Seine, dans le dessein de longer ensuite les murs de la Bastille jusqu'à la porte SaintAntoine, et de mettre alors les rebelles entre deux feux. Condé était perdu; ses braves compagnons se faisaient massacrer autour de lui sans espoir. Le roi, la reine mère et Mazarin, spectateurs du combat depuis les hauteurs de Charonne, pouvaient déjà contempler leur victoire, et les Parisiens, sur leurs murailles, la voyaient plus proche encore et plus sûre, lorsque la courageuse Mademoiselle, plus martiale que son père, qui « n'avoit bongé » de son palais du Luxembourg, monte à cheval, court de rue en rue exhorter le peuple à sauver le grand Condé, et, montant à la Bastille, fait ellemème tirer le canon contre les troupes royales.. Au mème moment le peuple, qu'elle avait ameuté, obligeait les bourgeois d'ouvrir la porte SaintAntoine, malgré l'ordre contraire envoyé expressément par le roi, et la Ferté n'arriva que pour voir la petite armée frondeuse en sûreté dans la ville, qu'elle traversa pour aller camper du côté de Montrouge. Deux jours après ce combat célèbre, les principaux d'entre les Parisiens délibéraient sur la question de savoir si, confondant tout à fait sa cause avec celle des princes, la ville signerait un pacte d'union avec eux, ou si, au contraire, elle donnerait suite aux projets d'accommodement avec la cour que quelques-uns patronaient timidement. Le duc d'Orléans et Condé quittèrent la séance pour laisser la délibération libre; mais après leur départ une foule furieuse, à laquelle étaient mêlés quelques-uns de leurs officiers, se rassembla autour de l'hôtel de ville en poussant des cris de mort contre les mazarins, c'est-à-dire contre les gens qu'elle supposait favorables au cardinal. Bientôt des coups de fusil sont tirés contre les fenêtres, auxquels ceux du dedans répondent; on met le feu aux portes, on les enfonce, et la foule massacre une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles se trouvérent deux conseillers au Parlement. Une aussi coupable violence acheva de discréditer les princes, auxquels on l'attribua, et de faire prévaloir le désir de la paix. La cour était établie à Compiègne et travaillait dans le même but, sans l'avouer. Elle reçut avec bienveillance diverses députations de la bourgeoisie. Mazarin, de son côté, accéléra ce mouvement de l'opinion en se retirant de son plein gré à Stenay, afin que sa personne ne fit pas obstacle aux négociations (19 août). Le cardinal de Retz lui-même, en haine de Condé, se rendit à Compiègne, à la tète de son clergé (9 septembre), pour supplier le roi et la reine de rentrer dans leur capitale. Le roi se rapprocha peu à peu, se montrant facile avec le peuple, et de plus en plus exigeant avec les princes, qui cherchaient aussi à traiter, pourvu que ce fût à de bonnes conditions. Il vint à Mantes, puis à Pontoise, où il appela le Parlement; enfin il fit sa rentrée le 21 octobre. « Depuis Saint-Cloud jusqu'à Paris, tout le chemin étoit bordé de peuple; mais à l'entrée du Cours, la foule augmenta tellement qu'on ne pouvoit passer. Le maréchal de Lhospital, l'ancien prévôt des marchands et les échevins, rétablis dans leurs charges, eurent grande peine d'aborder le roi pour lui témoigner la joie universelle que causoit son retour, et l'assurer de la fidélité de tous les Parisiens. Quand il fut dans la rue Saint-Honoré, les acclamations augmentèrent; toute la rue étoit pleine, et les fenêtres si remplies de gens de toutes sortes que ceux qui n'y pouvoient tenir montoient sur les toits des maisons et sur les gouttières pour participer à la joie publique. Les gardes ne pouvoient empêcher la populace d'approcher, et même une harengère les força et alla embrasser la botte de Sa Majesté. Dans cet applaudissement général, il arriva au Louvre à cheval, où toutes les chambres étoient pleines de gens de qualité. » (Montglat.) Le roi rentrait précédé d'un décret général d'amnistie pour tous ceux qui avaient pris part aux troubles; mais à ce décret il y eut beaucoup d'exceptions. Le duc d'Orléans et sa fille reçurent l'ordre de se tenir, le premier à Blois, et celle-ci dans sa terre de Saint-Fargeau; les ducs de Beaufort, de Rohan, et plusieurs autres grands seigneurs, furent également exilés, ainsi qu'une quinzaine de membres du Parlement, en tète desquels étaient le président Viole, un de Thou, et le vieux Broussel. Le cardinal de Retz, arrêté dans les appartements du Louvre à la première visite qu'il alla rendre à la reine mère, fut enfermé à Vincennes, puis au château de Nantes, s'échappa, et passa le reste de sa vie dans l'obscurité. Le prince de Condé s'était jeté tout à fait dans les bras de l'Espagne; peu de temps avant la rentrée du roi, il avait fait une dernière tentative contre l'armée de Turenne avec vingt mille Espagnols amenés par Charles IV, duc de Lorraine, et il avait tenu la cour et ses défenseurs véritablement assiégés pendant un mois entier dans le village de Villeneuve-Saint-Georges. N'ayant pas réussi, il aima mieux quitter la France que faire sa soumission. Un arrêt de mort fut prononcé contre lui. Le prince de Conti et sa sœur, la duchesse de Longueville, maitres de Bordeaux, tinrent les derniers, mais durent céder enfin (juillet 1653), la duchesse pour aller en exil, et le prince pour rentrer en grâce en épousant une des nièces de Mazarin. Ainsi finit la Fronde. On ne la juge pas sainement si l'on croit pouvoir la confondre avec un jeu d'enfants et la dédaigner comme une lutte puérile. Les femmes y jouèrent, il est vrai, un grand rôle; les haines que la guerre civile a le don d'engendrer ne s'y montrèrent, grâce au tempérament de Mazarin, que sous une teinte adoucie; les héritiers de la féodalité y firent la dernière et la plus vaine de leurs campagnes; mais il y eut autre chose dans la Fronde. Il y eut d'abord des souffrances inouïes, dont nous reparlerons plus loin, pour les provinces qui servirent de théâtre à la lutte. Il y eut aussi, dans la bourgeoisie, après Comment les deux armées de Turenne et de Condé étaient campées près de Villeneuve Saint-Georges, en 1653. D'après une estampe du temps. tisme vers ses dernières limites, comme il allait bientôt le faire, n'était que le complice de ses sujets. DOMINATION ABSOLUE ET MORT DE MAZARIN. Trois mois et demi après la rentrée de la cour, le cardinal Mazarin revint à Paris comme s'il n'eût été que remplir une mission à la frontière de Champagne. Le roi alla au-devant de lui jusqu'au Bourget (3 février 1653), le ramena dans son carrosse au Louvre, et, l'un des jours suivants, les principaux bourgeois de Paris lui donnèrent une fète à l'hôtel de ville. Chacun « s'accoutuma non-seulement à mère lui abandonna complétement le pouvoir, et le jeune roi, sans marquer trop d'impatience de l'exercer lui-même, se laissa docilement conduire par le favori triomphant tant que celui-ci vécut. On eut cependant bientôt l'occasion de voir que les velléités démocratiques du Parlement n'étaient pas complétement éteintes. Les conseillers s'émurent et s'assemblèrent encore aux premiers édits qu'on leur manda d'enregistrer pour la levée de nouveaux impôts. Le roi en fut informé comme il était à la chasse au bois de Vincennes. Aussitôt il accourt au Parlement dans son costume de chasseur, justaucorps rouge, chapeau gris, grosses bottes, et, s'asseyant sur son lit de justice en ce costume, infrac le souffrir, mais encore à l'encenser. » La reine | tion énorme aux lois de l'étiquette, il dit d'un Les discordes intestines ayant pris fin, la grande affaire du cardinal Mazarin était de clore glorieu-question, et Mazarın, peu délicat en matière de roi Charles Ier, semblait devoir exciter l'horreur du gouvernement français; mais Olivier Cromwell, en faisant triompher chez ses compatriotes l'esprit démocratique, avait surexcité leur énergie et fondé l'ascendant de sa nation dans l'avenir; l'appui des flottes anglaises, toutes disposées d'ailleurs à se jeter sur les colonies espagnoles, devait décider la visage courroucé : « Chacun sait combien vos assemblées ont excité de troubles dans mon État, et combien de dangereux effets elles y ont produits. J'ai appris que vous prétendiez encore les continuer, sous prétexte de délibérer sur les édits qui naguère ont été lus et publiés en ma présence. Je suis venu ici tout exprès pour en défendre (en montrant du doigt MM. des enquêtes) la continuation, ainsi que je fais absolument, et à vous, monsieur le premier président (le montrant aussi du doigt), de les souffrir ni de les accorder, quelque instance qu'en puissent faire les enquêtes. » Après quoi il se leva, et se retira sans que personne eût dit une seule parole (avril 1654). On put voir, ce jour-là, quel maître absolu devait être ce jeune homme ; mais le Parlement n'en persista pas moins, « et le ministre, qui étoit sage, se crut obligé de faire de grands radoucissements. » (Motteville.) principes, conclut un traité où le roi de France, nommant Cromwell « son bien-aimé frère », s'engageait à retirer aux enfants de Charles Ier l'asile qu'il leur avait donné dans ses États (1657). L'Angleterre fit done agir ses vaisseaux sur l'Océan, et envoya six mille hommes renforcer l'armée de Turenne. Ce fut, en effet, la fin de la guerre. Don Juan d'Autriche, gouverneur des Pays-Bas, et le prince de Condé, en se présentant devant Dunkerque pour forcer le maréchal à lever le siége de cette ville, subirent au contraire une défaite désastreuse (bataille des Dunes, 14 juin 1658), et l'Espagne, ruinée en même temps dans ses colonies, dut reconnaître enfin son impuissance à continuer les hostilités. Un dernier succès diplomatique du cardinal hata la conclusion de la paix: il conclut, sous le nom de « ligue du Rhin », avec la Suède, la Hesse, le Brunswick, les électeurs de Cologne, de Trèves, de Mayence, et même l'électeur de Bavière, une confédération placée sous le protectorat de la France, et destinée à faire respecter les articles du traité de Munster. sement la guerre contre l'Espagne, qui, profitant de ces troubles pour prendre ses avantages, avait à peu près chassé les troupes françaises de la Catalogne et du Piémont, en même temps qu'elle devenait menaçante aux frontières de Flandre et de Champagne. Elle avait repris Dunkerque; la seule présence de Condé allait doubler encore le danger des attaques, qu'elle dirigeait surtout du côté du nord. Cependant le maréchal de Turenne, avec de petites armées de douze à quinze mille hommes, car le mauvais état des finances ne permettait guère de plus formidables armements, sut nonseulement tenir tête au prince de Condé, mais assurer à la France tout l'avantage dans cette guerre de tactique régulière, qui consistait à employer chaque été en manœuvres savantes pour surprendre les troupes ou les places fortes de l'ennemi sans se compromettre soi-même, puis à se retirer ponctuellement dans ses quartiers d'hiver aux premières atteintes du mauvais temps. En 1653, le prince pille les campagnes de Picardie, saccage Roye, et, arrêté par le maréchal, tourne sur Rocroi, qu'il prend, tandis que son adversaire s'empare de Mouzon et de Sainte-Menehould. En 1654, le maréchal va mettre le siége devant Stenay (ce fut là que Louis XIV fit ses premières armes), et le prince de Condé, ayant voulu faire diversion en menaçant Arras, est complétement battu (27 août) devant cette ville. L'année suivante, longues manœuvres que termine la prise, par Turenne, de Maubeuge et de la ville même de Condé. En 1656, les maréchaux de Turenne et de la Ferté vont assiéger Valenciennes; le corps de la Ferté est mis en déroute; Turenne, obligé de se retirer, se porte contre Cambrai, mais sans pouvoir empêcher Condé de rompre les lignes françaises et de se jeter dans la ville. Aux frontières du midi, les opérations étaient encore moins décisives. Le cardinal, pour en finir, rechercha l'alliance de l'Angleterre. L'homme qui avait renversé dans son pays la monarchie absolue, qui avait fait tomber la tète du La base de la paix avec l'Espagne était le mariage du roi de France avec l'infante Marie-Thérèse, fille du roi Philippe IV. Cette alliance avait été depuis quinze ans le rève de Mazarin, qui, devinant l'avenir, y caressait une lointaine espérance de placer la couronne d'Espagne dans la maison de Bourbon. Louis avait vingt ans, l'infante était née la même année que lui (1638), Anne d'Autriche était ravie de marier son fils à sa propre nièce, et, de chaque côté des Pyrénées, le peuple espérait trouver dans cette union un gage assuré de tranquillité. Les négociations, commencées à la fin de 4658, se continuèrent pendant l'année suivante, d'abord entre deux secrétaires d'État, Antoine Pimentel pour l'Espagne, et Hugues de Lyonne pour la France, puis entre les deux ministres, don Luis de Haro et le cardinal Mazarin, qui se réunirent dans l'île des Faisans, placée à égale distance entre les deux pays, sur la Bidassoa, et conférèrent de puis le 13 août jusqu'à la mi-novembre, époque où les signatures furent échangées. Les négociations avaient été longtemps entravées par l'insistance avec laquelle les Espagnols, malgré la nécessité qui les pressait, refusèrent de rien stipuler à moins que le gouvernement français ne garantit d'abord au prince de Condé, à ses officiers et au moindre des soldats qui s'étaient comme lui donnés à l'Espagne, non-seulement une amnistie complète, mais la réintégration dans tous leurs biens et offices. Mazarin fut obligé, bien qu'il lui en coutât beaucoup, d'accepter cette condition d'honneur exigée avant tout par la loyauté castillane ; mais le reste du « traité des Pyrénées » couvrait amplement, de ses avantages considérables, cette blessure faite à l'amour-propre. Il donnait à la France le Roussillon, la Cerdagne et l'Artois, contre quelques places isolées de la Catalogne, des PaysBas et de la Franche-Comté, qui furent rendues à Philippe IV. La cour de France passa l'hiver en Languedoc. Au printemps de l'année 4660, Louis XIV et sa mère se rapprochérent des Pyrénées, et au commencement du mois de mai ils entrèrent à Bayonne, puis partirent pour Saint-Jean-de-Luz, tandis que le roi d'Espagne s'avançait vers Fontarabie. La cérémonie nuptiale s'accomplit le 3 juin, par procureur, dans l'église de Fontarabie, sans que les deux époux se fussent encore vus. Ce fut don Luis de Haro à qui Louis XIV fit l'honneur de donner sa procuration. Le lendemain, 4 juin, « la reine mère de France, qui désiroit voir le roi son frère en son particulier, partit de Saint-Jean-de-Luz pour aller dans l'île de la Conférence, et le roi d'Espagne s'embarqua dans une galiote peinte, dorée et vitrée, suivie de quantité d'autres bien ajustées, et se rendit de Fontarabie dans l'île, sur les bords de laquelle il y avoit une affluence de peuple innombrable des deux nations. La reine mère avoit avec elle Monsieur (le jeune frère du roi) et le cardinal Mazarin, et le roi d'Espagne la reine sa fille et don Luis de Haro. La reine mère, qui étoit venue fort jeune en France, en avoit tellement pris les habitudes qu'elle avoit entièrement oublié celles d'Espagne, et, ravie de voir son frère, après quarante-cinq ans d'absence, elle ouvrit les bras à la françoise pour l'embrasser; mais il se tint droit, avec une gravité espagnole et une froideur extraordinaire dont la reine fut fort surprise, et il la salua à la mode de son pays, sans la baiser, en lui serrant les deux bras avec les mains (1). Ils s'assirent ensuite et furent deux heures en conversation, dans laquelle, sans sortir de son sérieux, il dit des paroles qui marquoient sa tendresse et son amitié pour elle. Quand ils furent prêts à se séparer, ils se présentèrent l'un à l'autre les principaux de leur suite, et, parmi les François, le (') « Le roi d'Espagne étant arrivé, la reine et lui s'embrassèrent, le roi son frère plus gravement que la reine; car elle le voulut baiser, mais il retira sa tête de si loin que jamais elle ne put l'attraper. » (Mme de Motteville.) que par une rougeur qui lui vint au visage, le roi son père repartit pour elle qu'elle en diroit son avis lorsqu'elle l'auroit passée, entendant la porte près de laquelle étoit ce jeune prince. Le soir, les deux cours se séparèrent, et le roi de France, à cheval, se mit sur le bord de l'eau pour voir passer le roi d'Espagne, lequel le reconnut et lui ôta son chapeau fort bas, contre sa coutume, car il ne le levoit pour personne, et demeuroit tellement immobile dans sa gravité qu'on l'eût plutôt pris pour une statue que pour un homme vivant. Le soir, les deux rois se retirèrent. » (Montglat.) Le lendemain, les deux rois revinrent dans l'ile. Celui de France ne se cacha plus, et y parut comme roi ; il embrassa celui d'Espagne, et ils se firent tous deux des protestations d'une union perpétuelle et amitié inviolable. Ils s'assirent après, et on lut le traité de paix, que les rois jurèrent en présence l'un de l'autre sur les saints évangiles. Le 9 juin, Louis XIV renouvela, et cette fois en personne, la cérémonie de son mariage dans l'église cathédrale de Bayonne, |