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Les principaux artisans de cette active et saine politique étaient les Guises. La maison de Guise, branche cadette issue de celle de Lorraine, avait pour auteur Claude de Lorraine, cinquième fils du duc René II, qui s'était attaché à la fortune de la France, et avait fait des prodiges d'habileté militaire et de valeur dans toutes les campagnes de François Ier. Il avait épousé, en 1513, une princesse de la maison de Bourbon, et laissa (il mourut en 4550), outre sa fille Marie d'Écosse, une nombreuse

Marie Stuart adolescente.

D'après un dessin attribué à Clouet, dit Janet. (Collection Hennin.)

lignée de fils qui, à l'époque où nous sommes arrivés, commençaient à compter déjà par les talents plus encore que par la hauteur de leur rang. De nouveaux événements, qui se préparaient du côté de l'Allemagne, allaient fournir une nouvelle carzière à leurs brillantes facultés et à leur dévorante ambition.

FIN DE LA LUTTE CONTRE CHARLES-QUINT.

L'empereur Charles-Quint était plus puissant que jamais, et, fidèle à ses habitudes, il usait âprement de son pouvoir. L'Espagne et les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Italie tout entières, frémissaient, l'Allemagne surtout, mais restaient courbées sous sa main de fer. Toutefois il manquait une chose à son ouvrage, c'était d'en voir la continuation assurée. Vainement essaya-t-il d'obtenir de son frère Ferdinand, dans l'intérêt de la grandeur future de leur maison, qu'il renonçât au titre de roi des

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Romains, dont il l'avait fait investir en d'autres temps, afin qu'il pût le transporter à son fils et que celui-ci succédat à l'empire. Ferdinand refusa; et à la nouvelle des projets par lesquels CharlesQuint cherchait à river leurs chaînes, les princes allemands s'agitèrent de nouveau. Il formèrent une coalition dont le principal agent fut précisément une des créatures de l'empereur, celui de ses lieutenants sur lequel il comptait le plus, Maurice de Saxe, prince qu'il avait gratifié des États de Frédéric le Sage, mais qui était resté luthérien. « Ne pouvant plus supporter la tyrannique domination de l'empereur, ils se trouvèrent tous en la ville d'Ausbourg, où, après plusieurs délibéracions, harangues, consultations, remontrances, ils ne peurent trouver autre plus expédiant moyen que d'avoir recours à la bonté du roy de France pour estre le prince de la chrestienté le plus puissant, et qui seul avoit le pouvoir non-seulement de résister au tyran empereur, mais de le contraindre, par les armes, à venir au poinct de la raison, principalement en une cause si juste, qui estoit de les tirer | hors de cette insupportable oppression. » L'auteur de ces lignes (Mém. de Vieilleville, IV, 1) fait ici la part trop belle à sa cause et à son pays, mais du moins Henri II donna aux tentatives de l'Allemagne libérale l'appui de subsides en argent et d'une importante diversion. Tandis que Maurice de Saxe, se déclarant à l'improviste, renversait tout devant lui et enlevait presque dans la ville d'Inspruck l'empereur, qu'il obligea de s'enfuir, au milieu de la nuit, par un affreux orage (2) mai 1552), Brissac, gouverneur français du Piémont, commençait les hostilités en Italie, et le roi lui-même se dirigeait vers le Luxembourg à la tête de quarante mille hommes. Pour rassurer sa conscience et celle de ses sujets catholiques, il laissait derrière lui des ordres sévères, afin que son alliance avec les luthériens ne fit point suspecter son orthodoxie, et l'on vit alors, avec une recrudescence nouvelle, « les places de Paris flambantes et les feux allumez par toute la France. » (Mém. de Condé.)

Henri II était entré en campagne au mois d'avril, prenant le titre de « protecteur des libertés d'Allemagne. » Cependant son premier soin fut de mettre à profit, en passant, un conseil perfide que lui avaient donné le prince de Simmern et le comte de Nassau, chefs de l'ambassade germanique avec laquelle il avait traité. Le rédacteur des Mémoires de Vieilleville assure qu'ils lui découvrirent le dessein de l'empereur de s'emparer des villes de Metz. Strasbourg, Toul, Verdun, et de toutes les autres petites républiques des bords du Rhin qui se gouvernaient librement, sous la protection du saint empire romain, comme il avait déjà fait d'Utrecht, Liège et Cambrai. «Par ainsi emparez-vous doulcement, lui dit-on, puisque l'occasion s'y offre, des susdictes villes, qui seront environ quarante lieues de païs gaigné sans perdre un homme, et ung inexpugnable rempart pour la Champaigue et la Picardie, en oultre, ung beau chemin et tout ouvert pour enfoncer la duché de Luxembourg et les païs qui sont au-dessoubs, jusqu'à Brucelles. » Un si séduisant avis devait être favorablement écouté. Plus d'un conseiller du roi songeait déjà à porter au Rhin la frontière de la France, et à la faire « rentrer au royaume d'Austrasie, qui est la plus ancienne couronne de nos roys. » Ce fut done sans scrupule qu'on garda Toul, qui avait débonnairement ouvert ses portes; quant à l'importante cité de Metz, elle ne consentit qu'à fournir des vivres et à recevoir deux compagnies; mais le connétable de Montmorency composa ces deux compagnies de soldats aguerris, et en si grand nombre, qu'ils s'emparèrent d'une porte de la ville et firent entrer le reste de l'armée. Metz dut se rendre. Tout le pays des Trois-Évêchés, Toul, Metz et Verdun, à moitié français depuis longtemps, demeura dès lors annexé à la France. Montmorency disait « assez effrontément qu'il entreroit dedans Strasbourg et les antres villes du Rhin comme dedans du beurre, et qu'ils n'estoient pas plus spirituels que ceux de Metz, estant tous de mesme paste et nourriture »; mais, en Alsace, l'armée trouva une population trés-hostile. « Sur les terres d'Allemaigne, le François monstra bien son insolence au premier logis, qui effraya si bien tout le reste, que tant que le voyage dura, il ne se présenta personne avec sa denrée sur le passage, et falloit faire cinq ou six lieues pour aller au fourrage et aux vivres; de quoy l'armée souffrit infinies pauvretés. » (Vieille

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qui s'y présentèrent furent reçus à coups de canon.

les bagages. La garnison fut saisie de pitié lorsque après cette retraite elle parcourut les campements ennemis. «On ne voyoit que soldats morts, ou auxquels il ne restoit qu'un peu de vie, étendus dans la boue par grands troupeaux; d'autres ayant les jambes dans les fanges, gelées jusqu'aux genoux, et ne les pouvant retirer, criant miséricorde et priant qu'on les achevat...» Par un trait d'humanité en contraste avec les habitudes du temps, et qui fit dès lors briller les armées françaises de cette courtoisie bienveillante devenue depuis un de leurs traits distinctifs, Guise et les siens recueillirent et soignérent les malades et les blessés.

Tandis qu'à la cour de France on se réjouissait de ce succès, et que l'on commençait à dédaigner le vieil empereur humilié, malade et tourmenté par des infirmités précoces, celui-ci, toujours tenace et infatigable, vint se jeter sur l'Artois avec une armée nouvelle. Avant qu'on n'eût pu y envoyer secours, il entra dans Thérouane (20 juin 1553), puis dans Hesdin (18 juillet), et se vengea de son récent échec sur ces deux villes, qui lui avaient opposé une héroïque résistance. Tous ceux qu'on y trouva furent massacrés, et l'antique cité épiscopale de Thérouane fut si complétement brûlée et démolie qu'elle ne s'est jamais relevée de sa ruine; c'est aujourd'hui un village de huit cents habitants. L'année suivante, Henri II rendit à Charles ses ravages en faisant envahir la Flandre. La guerre se poursuivait en même temps en Italie; Brissac

ville, IV, 46.) Quant à Strasbourg, les premiers | se maintenait avec succés dans le nord de la Pé

ninsule, malgré l'infériorité du nombre; une vaillante garnison française occupait Sienne; Henri II, continuant la politique maritime de son père, unissait les galères françaises à celles des Tures, inquiétait le royaume de Naples, et prenait pied

dans l'île de Corse.

Le roi entra dans le Luxembourg, où il s'empara de quelques places, et commit des ravages qui n'étaient qu'une représaille de ceux que les Impériaux exerçaient pendant ce temps-là en Picardie et en Champagne, puis il rentra en France et licencia ses troupes. Ses alliés d'Allemagne, après avoir contraint Charles-Quint à leur faire diverses concessions, notamment celle d'une pleine liberté de conscience pour le culte luthérien, venaient de conclure la paix avec lui. Délivré de ce côté, l'empereur se hâta de marcher pour arracher à la France sa nouvelle conquète, et se dirigea sur Metz à la tête d'une puissante armée. Mais François de Guise, fils aîné du duc Claude, et que Henri II avait investi du gouvernement des Trois-Évêchés, se jeta dans la ville avec dix mille bons soldats, et prépara tout pour une vigoureuse défense. CharlesQuint arriva en personne avec soixante mille hommes, sept mille pionniers et cent quatorze pièces de canon; mais toute sa puissance échoua devant le courage des assiégés et l'habileté de leur chef. Après deux mois de canonnade infructueuse, et sans avoir même osé tenter un assaut, l'empereur se retira (le 1er janvier 4553), ne ramenant avec lui qu'une faible partie de son monde. Les quatre | cinquièmes de son armée, détruits par le feu des assiégés, et plus encore par la neige et la pluie, les maladies et les privations, restèrent autour de la ville, ensevelis dans la fange avec les canons et

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La France ne se lassait donc pas de soutenir vaillamment le choc de la maison d'Autriche. Son chef était plein de force et de jeunesse; CharlesQuint, au contraire, s'affaissait et songeait à passer ses dernières années dans le repos, en se retirant volontairement des affaires. Il eut encore le temps et la force, avant d'accomplir ce projet, de porter un coup sensible à ses deux plus grands ennemis, la France et la réforme. Il conclut (en janv. 4554) le mariage de son fils Philippe avec Marie, sœur du jeune roi d'Angleterre Édouard VI, qui venait de mourir à l'âge de seize ans. Marie Tudor apportait sur le trône de son frère un fanatisme catholique qui devait lui valoir le surnom de «Marie la Sanglante », et Charles-Quint assura la souveraineté des Pays-Bas aux enfants qui naîtraient de ce mariage. L'union de l'Angleterre, des PaysBas, de l'Espagne et de l'Italie sous un mème sceptre était une idée bien conçue pour étouffer la France; mais Marie mourut sans enfants, dès 1558, et sous Élisabeth, sa sœur, qui lui succéda, l'Angleterre, redevenue protestante, rompit tout à fait avec l'Espagne. A la fin de l'année 1555 et au commencement de l'année 1556, Charles-Quint se lémit successivement de la couronne des Pays-Bas, puis de celle d'Espagne, en faveur de son fils, Philippe II; il envoya remettre à son frère, Ferdinand d'Autriche, les ornements impériaux, et s'embarqua pour l'Espagne. Là, dans une retraite solitaire qu'il s'était préparée près du monastère de Yuste (SaintJust), au fond d'une belle vallée de l'Estramadure, il termina, le 21 septembre 1558, sa vie remplie d'agitations et de grandeurs.

DÉFAITE DE SAINT-QUENTIN. - HENRI II TUÉ PAR ACCIDENT.

Avant d'abdiquer, Charles-Quint avait signé (à Vaucelles, près Cambrai; fév. 1556) une trève avec

le roi de France; mais celui-ci se hâta d'attaquer Philippe II avant qu'il n'eût affermi sa domination. Il envoya (1557) le connétable de Montmorency guerroyer dans les Pays-Bas, et donna une armée de quinze mille hommes au duc François de Guise, qui nourrissait la prétention de s'emparer de la couronne de Naples, comme héritier de René d'Anjou. Le duc d'Albe, contre lequel François de Guise avait à lutter, se montra le plus habile, et, après une campagne infructueuse, la petite armée française fut obligée de regagner le nord de l'Italie, puis de repasser les Alpes; le roi rappelait impérieusement son général, car un désastre venait d'éclater à la frontière des Pays-Bas.

Philippe II avait dirigé de ce côté une formi

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Tournoi où Henri II fut blessé mortellement, le 30 juin 1559. D'après la gravure de Tortorel et de Périssin (1).

dable armée de soixante mille hommes, y compris un corps de huit ou dix mille Anglais, débarqués à Calais par ordre de la reine Marie. Ces troupes, commandées par le duc de Savoie Philibert-Emmanuel, entrèrent en Tiérache, brûlèrent Vervins et se disposèrent à faire le siége de Saint-Quentin. Les habitants de Saint-Quentin n'avaient pour leur

(1) On lit sur la gravure originale: Perissin fecit, 1570. Jean Tortorel était né vers 1540, et Périssin vers 1530. Ils travaillaient ensemble aux mêmes estampes; ils paraissent avoir gravé également sur cuivre et sur bois. (Voir, sur la précieuse collection des estampes historiques de Tortorel et de Périssin, une remarquable notice de M. Hennin, t. II, p. 94 des Monuments de l'histoire de France.)

défense que de vieilles fortifications du moyen âge et leurs milices communales, auxquelles vint bravement se joindre un vaillant neveu du connétable de Montmorency, l'amiral Gaspard de Coligny, avec sept cents hommes. Les Français pouvaient difficilement tenir la campagne devant l'ennemi ; ils n'avaient pu réunir que vingt-cinq mille hommes. Cependant Montmorency, pour faire entrer un secours dans la place, s'approcha jusqu'en vue du camp des Espagnols. Il voulait, disait-il, « leur montrer un tour de vieille guerre. » (J. de Mergey.) Mais, malgré son orgueilleuse assurance, il prit si mal ses mesures qu'il échoua dans le ravitaillement qu'il avait tenté, se laissa surprendre luimème par l'ennemi, et fut mis en pleine déroute. L'armée française fut entièrement détruite et le connétable fait prisonnier avec quatre mille des siens (10 août 1558). La route de Paris était ouverte aux Espagnols. Le vieil empereur, dans sa retraite de Yuste, comptait avec impatience, un mois après la bataille, que son fils devait ètre arrivé sous les murs de la capitale. Mais Philippe II, préoccupé sans doute du souvenir des invasions malheureuses que son père avait tentées en Provence et récemment en Lorraine, retint l'élan de ses généraux,

d'Italie François de Guise. En l'attendant, il fit tête à l'orage, renforça de tout ce qui lui restait de soldats les garnisons des villes du Nord, et leva de tous côtés de l'argent et des troupes nouvelles. Pendant qu'il affermissait de son mieux la défense, Philippe continua d'agir avec lenteur; après SaintQuentin, il voulut avoir les autres places du Vermandois; puis, l'hiver approchant, il reprit le chemin de Bruxelles et licencia ses troupes. Le due de Guise arriva dans Paris au commencement d'oc

et ne voulut pas s'avancer à travers cette dange-tobre; il se fit d'abord déférer par le roi le titre

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armée rassemblée par Henri II se dirigea de Compiègne, où elle s'était réunie, vers le Luxembourg, pour attirer l'attention de ce côté; puis elle se détourna tout à coup, et, gagnant rapidement le nord-ouest, se porta à marches forcées sur Calais. La garnison anglaise de cette ville se défendit avec courage, mais elle ne s'attendait à rien moins qu'à cette attaque, en huit jours (1-8 janvier 1558), la place fut réduite à se rendre à dures conditions. Tout ce qui s'y trouvait d'Anglais fut expulsé, et tous les biens qu'elle contenait livrés au soldat. Pendant deux cent dix ans, cette vieille cité française avait été pour l'Angleterre comme un bastion avancé d'où elle pouvait à son aise canonner la France et

prêter main-forte à ceux qui tentaient de l'envahir.

Copie de la gravure de Tortorel et de Périssin.

Sa reddition et celle de Guines, qui suivit, causèrent dans tout le royaume un enthousiasme qui effaça la honte du combat de Saint-Quentin, et porta au comble la popularité de la maison de Guise. En Angleterre, l'impression contraire fut aussi vive; la reine Marie, qui mourut quelques mois après, disait encore, à ses derniers moments, que si l'on ouvrait son cœur on y trouverait gravé le nom de Calais.

La guerre continua. Le duc de Guise prit Thionville d'assaut. Un de ses lieutenants, le maréchal de Thermes, enleva dans une marche rapide et brillante, Bergues, Mardyck, Dunkerque, Nieuport; mais, en portant la terreur sur toute la côte, il s'avança trop, et fut battu à Gravelines par le

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Bugey; qu'elle évacuerait la Toscane, Sienne et la Corse, mais qu'elle garderait Calais et les TroisÉvèchés. Un double mariage fut en même temps

conclu pour cimenter la pacification: Henri II donna en mariage Élisabeth de France, sa fille

de Savoie tous ses États, y compris la Bresse et le | aînée, au roi d'Espagne, et Marguerite, sa sœur, au

(') Ce tombeau, en marbre blanc, est décoré de douze colonnes de marbre bleu-turquin, et de quatre grandes statues en bronze représentant les Vertus cardinales. Les deux figures du roi et de la reine, couchées, sont en marbre; les deux effigies agenouillées sur la plate-forme sont en bronze. « Il n'existe point de controverse sur l'auteur de ce monument, dit M. Guilhermy. C'est à Germain Pilon que revient la gloire d'en avoir dirigé l'exécution tout entière, et d'en avoir sculpté de ses mains les parties les plus importantes. D

duc de Savoie, Philibert-Emmanuel.

La cour, suivant son usage, se plongea aussitôt dans les fètes splendides, les festins, les tournois, et Henri II, libre des préoccupations de la guerre, se prépara à redoubler de rigueur envers les hérétiques réformés, dont le nombre croissait toujours et gagnait jusqu'à ses conseillers du Parlement. « Quand cela ne serviroit, Sire, lui disait le cardinal Charles de Lorraine, frère du duc de Guise, qu'à faire paroître au roi d'Hespaigne que vous estes ferme en la foy et que vous ne voulez tollérer en vostre royaume chose quelconque qui puisse apporter aulcune tache à votre très-excellent tiltre

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