PRINCIPAUX OUVRAGES CONSULTÉS. K.-F. Becker. Organismus der Sprache. 2o éd. 1841. Ausführliche deutsche Grammatik. 2 vol. 1842-43. E. Egger. Notions élémentaires de grammaire comparée. 5° éd., Max Muller. La science du langage, trad. Perrot. 1861. 1857. Nouvelles leçons sur la science du langage, trad. Perrot. 3 vol. 1867-68. Ed. Mætzner. Syntax der neufranzösischen Sprache. 2 vol. 1843-45. - O. Hölder. Grammatik der französischen Sprache. 1865. Ampère. Histoire de la formation de la langue française. 1841. A. Chevallet. Origine et formation de la langue française. 2a éd. 3 vol. 1858. G. Paris. Etude sur le rôle de l'accent latin dans la langue française. 1862. - Dictionnaire des doublets de la langue française, 1868. A. Darmsteter. Traité de la formation des mots composés en français. 1875. Quicherat. Petit traité de versification française. 2° éd. 1855. Lafaye. Dictionnaire des synonymes de la langue française. 1861. A. Didot. Observations sur l'orthographe. 2° éd. 1868. G. de Humboldt. Ueber die Verschiedenheit des menschlichen Sprachbaues. E. Renan. De l'origine du langage. J. Grimm. De l'origine du langage (traduit par Wegmann). Deutsche Grummatik. A. Schleicher. De l'importance du langage pour l'histoire naturelle de l'homme (traduit par Pommayrol). Dubois-Reymond. Kadmus, oder allgemeine Alphabetik. Baudry. Grammaire comparée du sanscrit, du grec et du latin. Curtius. Grundzüge der griechischen Etymologie. Romania (articles de G. Paris et Darmsteter). Aubertin. Grummaire moderne des écrivains français. Weil. De Fordre des mots dans les langues anciennes. 1869. En outre, les principales grammaires françaises anciennes et modernes (Port-Royal, Dumarsais, Condillac, Beauzée, Lemare, Boniface, Girault-Duvivier, Poitevin, B. Jullien, etc.), ainsi que les dictionnaires de l'Académie, de Bescherelle et de Littré. 1 ABRÉVIATIONS. = indique une équivalence de formes. Cf. ou comp. arez, f. ou fém. inin, litt. éralement, m. ou masc. ulin, par ex. emple, p. ou pers. onne, P. ou plur. iel, pron. oncez, prov. erbe, prop. ósition, pr. ou propr. ement, S. ou sing, ulier, V. ou v. oyez, v. ieux, (vf. ou v. fr. = vieux français). - Parties du discours : s. ou subst. antif, adj. ectif, etc. Cas: N. ou nom, inatif, etc. Modes et temps: ind. icatif, etc.; prés. ent, etc. Langues : 1. ou lat. in, fr. ançais, prov. ençal, esp. agnol, it. alien, pg. = portugais, all. emand, scand. inave. ADDITIONS & RECTIFICATIONS. Page 16, au titre-courant lisez : § 6. D 17, 34 et 74, v. la note 1, 2 & 3 à la fin du volume. La mort a empêché M. Ayer de livrer ces notes à l'impression. » 32, ligne 30, à moins que la première ne soit une muette, ajoutez ou ƒ. » 33, note 1, lisez : (v. § 38a). (1) » 41, ligne 5, caps achâsse. lisez : capsa châsse. » 44, ligne 38, lisez § 38a. 40 et 42, redoublement, lisez : doublement. » 44, D 31, () pour (1). 39, principem de primus-caput, lisez prinum caput. 26, ajouter : chortem cour. 12, petrosilinum, lisez petroselinum. : 26, analogiques, lisez analogues. D 19, (§ 26), lisez : (§ 25). 14, après modius muid, ajoutez le i devient y, radiare rayer » 35, (v. § 38), lisez : (v. § 38a). D D D 73, 74, 14, (v. § 38), lisez : (v. § 38 b). 19, après épice et espèce, ajoutez : smaragdus émeraude. 38, ajoutez ou devient y: radiare rayer. » 90, Section III, lisez : Section II. 90, ligne 3, biffez: auripigmentum orpiment. D 3, (§ 38), lisez : (§ 38a.) (1) L'adjonction postérieure de certains §§., notamment des §§ 28a, 38b el 38c a entrainé dans les renvois quelquos erreurs, doni nous avons corrigé les plus importantes. 166, D 167, » 172, 31, levrier, lisez : lévrier. Idem page 306, ligne 32. 31, (§ 68), lisez : (§ 65). » 174, » 26, (§ 38), (§ 38 a). 197, Chapitre VIII, lisez : Chapitre VII. D 233, ligne 31, (§ 119), lisez : (§ 121). 234, au lieu de A lisez : I. 237, au lieu de B lisez : II. 258, ligne 23, 5, lisez : 6. 261, » 18, (§ 122), lisez : (§ 123). » 261, Article VI, lisez : Article VIII. » 265, ligne 7, (§ 120), lisez : (§ 112). » 267, » 36, a), lisez : 5. » 274, 10, (§ 119), lisez : (§ 120). (§ 120). 290, » 36, (§ 135), » (§ 136). » 298, 18 et 22, (§ 137), lisez : (§ 134). 38, ajoutez ile, ex. fiévreux febrile. » 328, Article III, lisez : Article 3. » 335, 2. Emploi des préfixes, lisez : 3. Emploi etc. » 336, page 356, lisez : 336. » 373, ligne 38, dysenterie, lisez : dyssenterie. » 383, » 512, § 512, lisez : § 225. » 627, ligne 1, 3. La proposition etc., lisez : C. La proposition etc. » 668, ajoutez au tableau des propositions comparatives: selon que, sui vant que, à mesure que, à proportion que. INTRODUCTION SECTION I PRINCIPES GÉNÉRAUX De la grammaire. $ 1 1. La grammaire est la science du langage. Elle a pour objet l'expression de la pensée par la parole. Le langage est une faculté qui n'appartient qu'à l'homme. et le distingue des animaux. Il n'est pas le produit de l'invention et ne s'apprend pas comme un art; mais, comme tous les dons naturels, il se développe par l'exercice. La grammaire n'enseigne donc pas comme l'on doit parler, mais comme l'on parle. Le langage est naturel à 1 homme. L'homme a la faculté de parler comme il a celle de voir et d'ouïr. L'usage de la parole n est donc pas plus le fruit de la réflexion que l'usage des différents organes du corps n'est le résultat de l'experience (1). Mais l'homme parle non seulement parce qu'il pense, mais‐encore parce qu'il a le besoin de communiquer ses pensées; car le langage est une fonction de l'espece Le philosophe Locke avait déjà observé que les mots ont un double usage, I un qui est d'enregistrer, pour ainsi dire, nos propres pensées; l'autre de communiquer nos pensées aux autres (2). Le langage doit donc ètre considéré d'abord en lui-même et comme faculté de l'homme, et ensuite comme moyen de communication des pensées et organe de la civilisation. 2. L'homme parle lorsqu'il exprime ses pensées par des mots; il pense, soit qu'il juge qu'un être qui est (une personne ou une chose) fait ou ne fait pas, ou désire qu'il fasse ou ne fasse pas quelque chose. L'expression d'une pensee par des mots s'appelle proposition : Le lièvre court, L'aveugle ne voit pas. Pars ( tu pars). Ne mentez pas. (1) V. Guillaume de Humboldt, Urber die Verschiedenheit des menschlichen Sprachbaues, 11, 54, 56, 64. E. Renan, De l'origine du langage, p. 89 et suiv. J. Grimm, De l'origine du langage, tr. par Wegmann, p. 28. A, Schleicher, De l'importance du langage pour l'histoire naturelle de l'homme, tr. par Pommayrol, p. 24. Max Muller, Nouvelles leçons sur la science du langage, 1, 84. Molière à parfaitement expliqué, dans le Mariage forcé, scène 6, la relation étroite qui unit la parole à la pensée. (2) Essai sur l'entendement livre. III, ch, IX, §1. AYER, Grammaire comparée. |