HISTORIQUE ET BIBLIOGRAPHIQUE. CONTENANT L'HISTOIRE ABRÉGÉE DE TOUTES LES PERSONNES De l'un et de l'autre DES DIEUX DE TOUTES LES MYTHOLOGIES, ET DANS LEQUEL ON RAPPORTE LES JUGEMENS DES MEILLEURS ÉCRIVAINS SUR LE CARACTÈRE, LES MOEURS ET LA DÉCADENCE ET LA CHUTE DES EMPIRES. PAR LADVOCAT. NOUVELLE ÉDITION, REVUE, CORRIGEE et augmentée, ET OU L'ON A FONDU LE SUPPLÉMENT DE LE CLERG TOME TROISIÈME. A PARIS, CHEZ ÉTIENNE LEDOUX, LIBRAIRE, RUE GUÉNÉGAUÐ, no. 9. 1822. HABACUC. LABACUC. Voy. ABACUC. HABERKORN(PIERRE ), savant théologien luthérien naquit le 9 mai 1604 à Butzbach en Vétéravie, d'une noble et ancienne famille de Franconie. Il fut pasteur, surintendant et professeur en théologie à Giessen, où il mourut au mois d'avril 1676, s'étant vu naître 14 enfans et 46 petitsfils. Il se rendit célèbre par ses ouvrages, et assista avec distinction à divers colloques tenus au sujet de la religion. Les principaux de ses ouvrages sont, 1° Heptas disputationum anti-Wallenburgicarum. Ce livre, dans lequel il s'efforce de renverser les principes de MM. de Wallembourg, est estimé des luthériens; 2o Vindicatio lutheranæ fidei contra H. Ulricum Hunnium, in-40; 3° Syntagma dissertationum theologicarum, 1650 et 1652, 2 vol. in-8°;40 Anti-valerianus, 1652, in-4o; 5o Relatio actorum colloquii Rheinfelsani, etc. Les luthériens font beaucoup de cas de tous les ouvrages d'Haberkorn. HABERT (FRANÇOIS), poète français, natif d'Issoudun, fut secrétaire de M. Nevers, et mourut après l'an 1561. Son poëme des Trois déesses, 1546, in-16, est ce qu'il a fait de mieux. La manie de faire de l'or fit traduire quelques mauvais ouvrages sur cette matière. T. III. HABERT (GERMAIN), poète français, fut abbé de Notre-Dame de Cerisy, et l'un des premiers de l'acadé mie française et des beaux esprits de son temps. 11 mourut en 1655. On a de lui diverses poésies, dont on cstime surtout la pièce intitulée Métamorphose des yeux d'Iris changés en astres, 1639, in-8°. Cette pièce est en effet ingénieuse et délicate. Il a fait aussi la Vie ou le panégyrique du cardinal de Bérulle, 1646, in-4o, et la Paraphrase de quelques psaumes. Philippe Habert son frère fut auss des premiers de l'académie française, et devint commissaire de l'artillerie par la protection de M. de la Meilleraye, qui l'aimait beaucoup. I périt en 1637, à 32 ans, sous les ruines d'une muraille d'Emerick, qu'un tonneau de poudre fit sauter par la négligence d'un soldat maladroit. On a de lui un poëme intitulé Le temple de la mort, dans le recueil de Barbin, qui fut très-estimé quand il parut, et qu'il avait composé sur la mort de la première femme de M. de la Meille |