Chefs-d'oeuvre de J. Racine: Phèdre-Britannicus

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Librairie de la bibliothèque nationale, 1884 - 160 pages

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Page 27 - Que faisiez-vous alors ? Pourquoi sans Hippolyte Des héros de la Grèce assembla-t-il l'élite ? Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ? Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite.
Page 37 - Je sais mes perfidies, Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Page 16 - Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue. Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler, Je sentis tout mon corps et transir, et brûler.
Page 82 - Je ne m'étois chargé dans cette occasion que d'excuser César d'une seule action. Mais puisque sans vouloir que je le justifie vous me rendez garant du reste de sa vie, je répondrai, madame, avec la liberté d'un soldat qui sait mal farder la vérité.
Page 66 - Cependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide. L'onde approche, se brise, et vomit à nos yeux. Parmi des flots d'écume, un monstre furieux.
Page 67 - Excusez ma douleur. Cette image cruelle Sera pour moi de pleurs une source éternelle. J'ai vu, Seigneur, j'ai vu votre malheureux fils Traîné par les chevaux que sa main a nourris. Il veut les rappeler, et sa voix les effraie. Ils courent. Tout son corps n'est bientôt qu'une plaie.
Page 27 - Que dis-je? Il n'est point mort, puisqu'il respire en vous. Toujours devant mes yeux je crois voir mon époux. Je le vois, je lui parle ; et mon cœur ... Je m'égare, Seigneur, ma folle ardeur malgré moi se déclare.
Page 67 - J'y cours en soupirant, et sa garde me suit : De son généreux sang la trace nous conduit ; Les rochers en sont teints ; les ronces égouttantes Portent de ses cheveux les dépouilles sanglantes.
Page 54 - J'attendais le moment où j'allais expirer; Me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée, Encor dans mon malheur de trop près observée. Je n'osais dans mes pleurs me noyer à loisir; Je goûtais en tremblant ce funeste plaisir; Et sous un front serein déguisant mes alarmes, II fallait bien souvent me priver de mes larmes. ŒNONE Quel fruit recevront-ils de leurs vaines amours? Ils ne se verront plus.
Page 12 - Mais que sert d'affecter un superbe discours? Avouez-le, tout change : et, depuis quelques jours, On vous voit moins souvent, orgueilleux et sauvage, Tantôt faire voler un char sur le rivage, Tantôt, savant dans l'art par Neptune inventé...

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