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Souvent de notre dieu l'auguste majesté
Aime à voir des humains l'humble simplicité.
Sans qu'il pèse nos dons, un cœur pur & fincère,.
En tout temps, en tout lieu, seul a droit de lui

plaire;

Et souvent la vertu, sous de rustiques toîts,

Charme plus ses regards que les palais des rois.

Brumoy. Ifaac, acte

Le dieu que nous servons, maître de notre vie,
Peut fans doute exiger qu'on la lui sacrifie:
L'arbitre de nos jours peut les redemander;
Et tout doit obéir, quand il veut commander.
Ibid. acte 3.

Rendez grace au très-haut, qui, maître des cou

ronnes,

Place comme il lui plaît ou renverse les trônes;
Qui, ne s'en rapportant qu'à lui seul de son choix,
Soumet les rois au ciel & les peuples aux rois.
Id. Couronnement de David, acte 1.

Ila l'oreille ouverte aux cris de l'innocence;
Il reçoit les soupirs du pupille opprimé,
Et prend ses intérêts contre le fort armé ;
A fon tribunal même, arbitre inexorable,.
Il cite tôt ou tard la fortune coupables
Et, sur d'austères loix jugeant les potentats,
Dans son livre éternel il écrit tous leurs pas.

Ibid..

Dieu, quand il veut choisir un roi selon son cœur, Ne règle point son choix sur un dehors trompeur.

L'arbitre suprême

Ote comme il lui plaît, ou rend le diadême.

Id. Jonathas, acte 3..

Dieu dans sa colère

Punit souvent le fils des forfaits de son père.

Ibid.

Différer d'obéir à dieu, c'est f'offenser.

Ibid.

Le seigneur est le maître, & peut seul à son choix Renverser de leur trône & relever les rois.

Marion. Absalon, afte 1.)

Il n'en est pas ainsi du juste qu'on outrage:
L'éternel le soutient au milieu de l'orage;
Il est toujours l'objet de ses plus tendres soins;
S'il paroît le frapper, il ne l'aime pas moins
Lorsqu'il conduit ses pas au bord du précipice,
C'est alors qu'il lui tend une main plus propice;
Et caché, dans le fort de ses calamités,
It guide tous ses pas & marche à ses côtés;
Et, changeant tout-à-coup sa déroute en victoire,
De l'abysme des maux il l'élève à la gloire.

Ibid. acte 2.

Lorsque dieu nous remet d'éternels châtimens,
Quand, touché de nos pleurs, il a calmé sa haine,
Même après le pardon il réserve une peine::
Il faut une victime à son cœur outragé,
Et, dès-lors qu'on l'insulte, il doit être vengé.

Il dispense à chacun ses bienfaits éternels:

Ibid.

TA

Il fait plus, il pardonne; & ce dieu moins sévère
A pour tous ses enfans des entrailles de père;
Il voit tous les humains avec les mêmes yeux,
Et ce n'est point l'erreur qui les rend odieux.
D'Arnauld. Gaspard de Coligny, acte 30

Le crime jamais à ses regards n'échappe
Il lit au fond des cœurs, un coup d'œil lui suffit
Pour percer les horreurs de cette épaisse nuit:
Il voit tout d'un coup d'œil, son flambeau redou

table

Eclaire des forfaits l'abysme impénétrable.

Ibid.

Le dieu des chrétiens est le dieu des vertus.

Ibid.

Dans tes mains nos états sont des sables mouvans;

Et les plus immenses royaumes
Ne font qu'un vain amas d'atômes,

Qui bientôt erre au gré des vents.

Artuis. Benjamin, after

Si quelquefois il tarde à se venger du crime, C'est que son bras est sûr de trouver sa victime. Ibid. acte 2.

Tout se rapporte au bien des cœurs dont dieu fit

choix.

De troubles & d'horreurs s'il afflige la terre,
Dans de coupables mains s'il place son tonnerre,
Il veut orner, accroître, épurer par les maux
La vertu qu'amollit un dangereux repos.
La vie est un moment, tout son faste est un songe,
Seigneur: il laisse au crime à jouir du mensonge:

i

Mais, s'il existe enfin, il faut dans l'équité
Qu'il soit, après la mort, une immortalité.
Tout change alors, tout change. O vengeance!

victoire!

L'impie est dans la nuit, le juste est dans la gloire; Ma raison me l'apprend, ma loi me le promet.

Gouvé. Attilie, acte 3.

Dieu sçait, tôt ou tard, comme on punit le cri

me.

Portelance. Antipater, acte 3.

Dieu puissant! qu'il est doux de suivre ton empire!
Adam, acte 1.

Sçachez qu'il est au ciel un dieu dont la puissance
Protège la vertu, & pumit qui l'offense;
Ainsi qu'un dieu propice, il est un dieu vengeur.
Bénissez sa clémence, & craignez sa fureur.

Ibid. actes.

DIEUX.

LEUR colère, à son gré, fait tomber le tonnerre.
Théophile. Pyrame, acte 1.

Les dieux, pour montrer qu'ils aiment la justice,
Veulent que le supplice

Suive toujours celui qui commet un forfait.

La Croix. Inconstance punie, acte 4.

Les dieux ne formèrent les rois

Que pour entretenir la puissance des loix.
Un royaume eft facile à régir, ce me semble,
Quand le sceptre & la loi se maintiennent ensemble.
Auvray. Madonse, acte 4.
Les dieux seuls sur les rois ont un juste pouvoir.
Baro. Clarimonde, acte 3.

Dieux! que de traits divers sont lancés de vos mains,
Quand vous avez conclu la peine des humains!
Bien souvent d'un enfant la fatale malice
Aux pères affligés sert d'un rude supplice.

Du Ryer. Cléomédon, acte 1.

Que des dieux fouverains la conduite eft couverte!

Ibid. acte s.

Ah! que diversement votre main redoutable

Sçait se jouer, grands dieux, du fort d'un miséra Id. Nitocris, acte 30

ble!

N'en doutez pas, c'est une vérité

Que les dieux font jaloux de leur autorité;
Et que leurs châtimens ont toujours été rudes

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