l'année, le Catéchisme du diocèse, l'Histoire de l'Ancien Testament, l'abrégé de la Grammaire française, Principes de la langue latine, Grammaire grecque de M. Furgault, Selectæ e Veteri Testamento historiæ, Colloquia sacra, les Épîtres familières de Cicéron, les Fables d'Ésope, de Phèdre et de La Fontaine, Aurélius Victor. Cinquième. Les Maximes de Tobie et des livres moraux de l'Ancien Testament, les Évangiles des dimanches et fêtes de l'année, le Catéchisme du diocèse, l'abrégé de la Grammaire française, les Principes de la Langue latine, la Grammaire grecque de M. Furgault, Cornélius Népos, Justin, Selectæ e profanis Historiæ, Selecta e Cicerone præcepta, etc., les Fables d'Ésope, de Phèdre et de La Fontaine, les petites Épîtres tirées de différents auteurs, la connaissance de la Mythologie par demandes et par réponses en français. Quatrième. Maximes de l'Écriture sainte, Épîtres et Évangiles, Catéchisme de Paris, Principes de la Langue latine, deuxième partie, Grammaire grecque de M. Furgault, Abrégé de la Grammaire française, Fables d'Ésope, Évangile selon saint Luc en grec, Dialogue de Cicéron sur la Vieillesse et l'Amitié, Épître de Cicéron à Quintus, les Paradoxes du même, Préceptes de morale tirés de Cicéron, les Commentaires de César, Ovide, les Bucoliques, les Géorgiques de Virgile, Abrégé de l'Histoire romaine. Troisième. Sentences et versets tirés de l'Écriture sainte, Épîtres et Évangiles. - Jusqu'à Pâques. Le matin : Les traités de Cicéron sur les Offices, sur la Nature des dieux, les Tusculanes, Lettres choisies à Atticus, les règles de la prosodie latine, l'Histoire de Quinte-Curce, de Paterculus. Le soir: Quelques livres des Métamorphoses d'Ovide. - Après Pâques. Le matin : Quelques Discours de Cicéron, comme les Catilinaires, ou pour la Loi Manilius : l'Histoire de Salluste, partagée en deux années. Le soir: Alternativement par année les Géorgiques et les deux premiers livres de l'Énéide de Virgile. - Pour le grec: Quelques Dialogues de Lucien, quelques endroits choisis d'Hérodote, les discours d'Isocrate à Démonique et Nicoclès, les Apophtegmes des grands hommes par Plutarque, les Racines grecques. - Pour le français: Le matin: La Grammaire française de Restaut, à laquelle on joindra les remarques et observations des meilleurs auteurs; à la fin de l'année, les Révolutions romaines de M. de Vertot. Le soir: Un Abrégé de l'Histoire grecque avec les remarques géographiques et chronologiques relatives à cette histoire. Seconde. Sentences ou versets tirés de l'Écriture sainte, Épîtres et Évangiles. Jusqu'à Pâques : Traité de Cicéron sur l'Orateur ou partitions oratoires. Après Pâques: Quelques discours de Cicéron, autres néanmoins que ceux qu'on est en usage de voir en Troisième, quelques endroits choisis de la Cyropédie ou quelques Vies des Hommes illustres de Plutarque, l'Énéide, alternativement les six premiers ou les six derniers livres. Livres par année: Les Odes ou les Satires d'Horace, alternativement, les Satires de Boileau, quelques-unes des plus belles Odes de Rousseau, les plus beaux endroits de l'Iliade ou de l'Odyssée d'Homère, la Grammaire française de Restaut. Addition de plusieurs livres parmi lesquels on en pourra choisir quelques-uns pour la lecture. Le matin : Discours sur l'Histoire universelle par M. Bossuet, Révolutions de Portugal par M. l'abbé Vertot, la Conjuration de Venise par l'abbé de Saint-Réal, l'Histoire de l'Académie française par M. Pellisson, Éloges académiques par M. de Fontenelle, Grandeur des Romains par M. de Montesquieu, etc., etc. Le soir: Abrégé de l'Histoire de France. Rhétorique. Parmi les Anciens : Démosthène, Isocrate, Salluste, Tite-Live, Tacite, Horace et surtout son Art poétique, Virgile, Perse, Juvénal. Parmi les Modernes : Saint Cyprien, saint Jérôme, Salvien, Lactance, saint Basile, saint Grégoire de Nazianze, saint Chrysostome, Bossuet, Fléchier, Mascaron, Fénelon, M. le chancelier d'Aguesseau, Bourdaloue, Massillon, Boileau et surtout son Art poétique, les Tragédies saintes et les Cantiques sacrés de Racine, le Poème de la Religion de Racine fils, les Odes de Rousseau, ses Psaumes. L'Université désirerait que les maîtres se nourrissent des principes d'Aristote, de Denys d'Halicarnasse, d'Hermogène, de Longin, ou au moins qu'ils puisassent leurs principes dans ceux de Cicéron ou de Quintilien; qu'avec le secours de ces auteurs, ils rédigeassent un Abrégé de Rhétorique, ou adop tassent celle de quelque maître estimé. En attendant qu'il paraisse une Rhétorique qui réunisse les suffrages, ils pourraient se servir soit du traité intitulé Præceptiones Rhetoricæ, soit de celui qui a pour titre Rhetorica juxta Aristotelis doctrinam Dialogis explicatam. L'Université recommande aussi le Traité des Études de M. Rollin, dont le second volume peut suivant l'Université, être regardé comme la vraie Rhétorique de l'Université; et le 4 janvier 1766, le Tribunal de l'Université a arrêté « qu'étant constant que la Rhétorique française composée par M. Crevier avait été, avant son impression, soumise à l'examen de personnes académiques, l'on ne pouvait trop en recommander la lecture à ceux qui aiment les bons principes. >> - L'Université recommande aussi de mettre entre les mains des rhétoriciens les Psaumes de David. « Une prérogative particulière à la Rhétorique, dit-elle, est de pouvoir puiser de grandes idées dans une source en même temps la plus abondante et la plus sûre... De temps en temps, le professeur expliquera à ses élèves quelques psaumes de David; à l'intelligeuce du texte qu'il tirera des plus habiles commentateurs approuvés, il joindra ses réflexions sur la manière sublime dont sont traités les différents sujets de ces Cantiques sacrés. Les jeunes gens, enchantés de la noblesse, de la variété et de la richesse des figures et des images, concevront un nouvel ordre de beauté. et combien l'inspiration divine s'élève au delà des efforts de l'esprit humain. » TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE Le mouvement des idées LIVRE PREMIER Le latin et le grec CHAPITRE PREMIER Organisation des études classiques avec la Renaissance et le XVIe siècle I. Notre système d'études classiques date du xvIe siècle. Le Moyen Age ne connut guère que l'enseignement supé- rieur. Une connaissance rapide de la grammaire, laquelle était remplie de subtilités scolastiques, devait conduire l'enfant, vers douze ou treize ans, à l'étude de la philoso- phie et de la dialectique, seule science entourée d'hon- neur. L'apparition avec la Renaissance de l'antiquité grecque et romaine opère une révolution. Les vieux pro- fesseurs avouent ne pas savoir le vrai latin. La grammaire méprisée jusqu'alors est mise sur le même rang que la phi- losophie. Les études littéraires retiennent plusieurs années l'élève lequel ne consacre plus que deux années à la phi- losophie. Enfin toute subtilité est bannie des études litté- Pages. |