Œuvres de J. J. Rousseau: avec des notes historiques, Volume 2Lefèvre, 1819 |
Autres éditions - Tout afficher
Œuvres de J. J. Rousseau: avec des notes historiques, Volume 2 Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1819 |
Expressions et termes fréquents
aimable aise amis amitié assez auroit avoient avois avoit bientôt billet Boufflers c'étoit Chenonceaux Chevrette chose cœur connoissance connoître crus d'en d'Holbach dame Devin du village devoir Diderot dîner dire donner donnoit Duclos Eaubonne enfans étoient étoit eût faisoient faisoit falloit femme fille Francueil fût Genève gens goût Grimm Holbachique homme honnête j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jamais jour l'abbé l'Émile l'Hermitage laisser laissoit lettre liaisons livre long-temps m'avoit m'en m'eût madame d'Épinay madame d'Houdetot madame de Luxembourg madame de Pompadour madame Dupin madame la maréchale madame Le Vasseur Malesherbes malheur manuscrit Margency ment moi-même monde monsieur Mont-Louis Montmorency musique n'ai n'en n'y avoit ouvrage parler parut passer personne plaisir Poplinière pouvoit premier pût raison réponse reste rien Rousseau Saint-Lambert sentimens sentir sentois seroit seul sorte suite talens Thérèse tion tout-à-fait trouvai trouvois Venise venoit vint Voilà vouloit voulut voyage voyois
Fréquemment cités
Page 125 - Vincennes j'étais dans une agitation qui tenait du délire. Diderot l'aperçut : je lui en dis la cause, et je lui lus la prosopopée de Fabricius, écrite au crayon sous un chêne. Il m'exhorta de donner l'essor à mes idées, et de concourir au prix. Je le fis, et dès cet instant je fus perdu. Tout le reste de ma vie et de mes malheurs fut l'effet inévitable de cet instant d'égarement.
Page 125 - ... dans un trouble inexprimable; je sens ma tête prise par un étourdissement semblable à l'ivresse. Une violente palpitation m'oppresse, soulève ma poitrine; ne pouvant plus respirer en marchant, je me laisse tomber sous un des arbres de l'avenue, et j'y passe une demi-heure dans une telle agitation, qu'en me relevant j'aperçus tout le devant de ma veste mouillé de mes larmes, sans avoir senti que j'en répandais.
Page 113 - L'année suivante , même inconvénient et même expédient, au chiffre près qui fut négligé. Pas plus de réflexion de ma part, pas plus d'approbation de celle de la mère : elle obéit en gémissant.
Page 459 - Les sentiments furent partagés chez les gens de lettres, mais dans le monde il n'y eut qu'un avis ; et les femmes surtout s'enivrèrent et du livre et de l'auteur, au point qu'il y en avait peu, même dans les hauts rangs, dont je n'eusse fait la conquête, si je l'avais entrepris.
Page 136 - ... cet amour ardent du grand, du vrai, du beau, du juste, cette horreur du mal en tout genre, cette impossibilité de haïr, de nuire, et même de le vouloir, cet attendrissement, cette vive et douce émotion que je sens à l'aspect de tout ce qui est vertueux, généreux, aimable : tout cela peut-il jamais s'accorder dans la même âme, avec la dépravation qui fait fouler aux pieds, sans scrupule, le plus doux des devoirs ? Non, je le sens, et le dis hautement, cela n'est pas possible. Jamais...
Page 528 - Lévite d'Éphraïm, s'il n'est pas le meilleur de mes ouvrages, en sera toujours le plus chéri. Jamais je ne l'ai relu , jamais je ne le relirai, sans sentir en dedans l'applaudissement d'un cœur sans fiel , qui, loin de s'aigrir par ses malheurs , s'en console avec lui-même, et trouve en soi de quoi s'en dédommager.
Page 455 - Cependant, malgré les signes et les grimaces du chevalier et des assistants, que je ne fis pas semblant de voir, je gagnai les deux parties que nous jouâmes. En finissant, je lui dis d'un ton respectueux, mais grave : Monseigneur, j'honore trop Votre Altesse Sérénissime, pour ne la pas gagner toujours aux échecs.
Page 254 - L'impossibilité d'atteindre aux êtres réels me jeta dans le pays des chimères ; et ne voyant rien d'existant qui fût digne de mon délire, je le nourris dans un monde idéal que mon imagination créatrice eut bientôt peuplé d'êtres selon mon cœur.
Page 377 - Il peut avoir des torts avec vous: je l'ignore; mais je sais bien qu'ils ne vous donnent pas le droit de lui faire une insulte publique. Vous n'ignorez pas les persécutions qu'il essuie, et vous allez mêler la voix d'un ancien ami aux cris de l'envie.
Page 215 - ... à poindre, et la nuit même de mon arrivée fut marquée par le premier chant du rossignol, qui se fit entendre presque à ma fenêtre, dans un bois qui touchait la maison.