Quand mon père à Lutzen succomba triomphant, Je grandis vite, dis-je, et j'endurcis mon ame Je vous disais : « Enfans, dormez, le ciel est beau; » Et je vous abritais sous mon vaste manteau ; Mais comme ce géant qui soutient les deux pôles Car je suis fatiguée; eh bien ! qu'un autre porte C'est un mal salutaire Que perdre un nouveau-né ; Aux larmes d'une mère Tout sera pardonné! MADAME ÉMILE De Girardin (DELPHINE GAY). SUR LA MORT DE J.-B. ROUSSEAU. Quand le premier chantre du monde Où l'Elbe effrayé dans son onde Reçut ses membres dispersés, Le Thrace, errant sur les montagnes, La France a perdu son Orphée. D'une brillante et triste vie Oui, la mort seule nous délivré Des ennemis de nos vertus, Et notre gloire ne peut vivre Le Nil a vu sur ses rivages LE FRANC DE POMPIGNAN. A MON HABIT. Ah! mon habit, que je vous remercie! A caché dans vos plis un talisman vainqueur, Dans ce cercle nombreux de bonne compagnie Me consulta sur l'air de son visage; Un blondin sur un mot d'usage; Ce que je décidai fut le nec plus ultrà; C'est vous qui me valez cela. |