Mémoires d'Amérique

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Chez J. Vernarel, 1819
 

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 226 - Buenos-Ayres leur donna pour commandant un sergent-major avec quelques soldats espagnols, qui, s'étant joints aux Indiens, formèrent un corps de deux mille hommes ; ils allèrent à la rencontre de leurs ennemis, et il se donna un combat où il y eut beaucoup de sang répandu de part et d'autre. Les infidèles demandèrent du secours aux Portugais, qui leur en donnèrent. Ils livrèrent un second combat qui dura cinq jours, et où ils furent entièrement défaits ; tout ce qui ne fut pas tué fut...
Page 232 - Il me vint en pensée de passer le reste de mes jours dans ces forêts , où la Providence m'avait conduit, pour y vaquer uniquement à l'affaire de mon salut , loin de tout commerce avec les hommes ; mais comme je n'étais pas le maître de ma Destinée , et que les ordres du Seigneur m'étaient certainement marqués par ceux de mes supérieurs , je rejetai cette pensée comme une illusion ' . » Les Indiens que l'on rencontrait dans ces retraites ne leur ressemblaient que par le côté affreux.
Page 200 - Indiens , ajouta-t-il , ont le yf cœur fermé comme mon poing. Tu te trompes , » répliquai-je , et tu n'en dis pas assez : leur cœur » est plus dur que la pierre : ni plus ni moins, me » répondit-il; mais en même temps ils sont plus » adroits et plus rusés que tu ne penses. Il n'ya » point d'homme , quelque fin qu'il soit , qu'ils ne » trompent , à moins qu'il ne soit bien sur ses » gardes. » C'est en partie cette mauvaise subtilité de leur esprit qui met obstacle à leur conversion....
Page 13 - Il en coûte à la vérité beaucoup de faire de pareilles courses dans un pays tel que celui-ci, où, lorsqu'on est en campagne, on est toujours, ou brûlé par les rayons d'un soleil ardent ou accablé de pluies violentes ; mais à quoi ne porte pas un zèle bien épuré, et quelles difficultés ne fait-il pas surmonter ! Cependant, en faisant cette bonne œuvre comme par occasion, car ce n'est pas là mon emploi ordinaire, je n'oubliais pas le premier objet de mon voyage.
Page 64 - Quiroga , avoit commencé de s'y frayer un passage les années précédentes. Il ne lui en fallut pas davantage pour prendre sur lui le soin de découvrir cette route inconnue ; il part avec quelques néophytes pour cette pénible expédition , portant sur lui quelques provisions de bouche pour subsister dans ces vastes déserts , et les outils nécessaires pour s'ouvrir un passage à travers les montagnes. Il courut beaucoup de dangers , et eut bien à souffrir pendant trois années qu'il s'efforça...
Page 106 - L'intérêt et la cupidité , cette source de tant de vices , sont entièrement bannis de cette terre de bénédiction. Les fruits de la terre qu'on recueille chaque année , sont mis en dépôt dans des magasins publics, et la distribution s'en fait à chaque famille , à proportion des personnes qui la composent.
Page 10 - Souvenez-vous, mes chers enfans , leur disois-je, que, quoique vous soyez esclaves, vous êtes cependant chrétiens comme vos maîtres ; que vous faites profession depuis votre baptême de la même religion qu'eux, laquelle vous apprend que ceux qui ne vivent pas chrétiennement tombent après leur mort dans les enfers : quel malheur pour vous, si, après avoir été les esclaves des hommes en ce monde et dans le temps, vous deveniez les esclaves du démon pendant toute l'éternité! Ce malheur pourtant...
Page 201 - Les femmes y sont au moins aussi rusées que les hommes , et ont une égale aversion pour le christianisme. Ce qui m'a fort surpris, c'est que, dans la licence où ils vivent , je n'ai jamais remarqué qu'il échappât à aucun homme la moindre action indécente à l'égard des femmes, et jamais je n'ai ouï sortir de leur bouche aucune parole tant soit peu déshonnête.
Page 232 - Je continuai ma route, sans savoir à quel terme elle devait aboutir, et sans qu'il y eût personne qui pût me l'enseigner. Je trouvais quelquefois au milieu de ces bois des endroits enchantés. Tout ce que l'étude et l'industrie des hommes ont pu imaginer pour rendre un lieu agréable, n'approche point de ce que la simple nature y avait rassemblé de beautés.
Page 232 - Ces lieux charmants me rappelèrent les idées que j'avais eues autrefois en lisant les vies des anciens solitaires de la Thébaïde. Il me vint en pensée de passer le reste de mes jours dans ces forêts, où la Providence m'avait conduit...

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