Collection complete des œuvres de J.J. Rousseau, Volume 19 |
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... fans peine que mon pere l'avoit obtenue . Leurs amours avoient commencé presque avec leur vie dès l'âge de huit à neuf ans ils fe promenoient enfemble tous les foirs fur la Treille ; à dix ans ils ne pouvoient plus fe quitter . La ...
... fans peine que mon pere l'avoit obtenue . Leurs amours avoient commencé presque avec leur vie dès l'âge de huit à neuf ans ils fe promenoient enfemble tous les foirs fur la Treille ; à dix ans ils ne pouvoient plus fe quitter . La ...
Page 9
... fans interruption la confcience de moi - même . Ma mere avoit laiffé des Romans . Nous nous mî- mes à les lire après foupé , mon pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amu- fans ; mais ...
... fans interruption la confcience de moi - même . Ma mere avoit laiffé des Romans . Nous nous mî- mes à les lire après foupé , mon pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amu- fans ; mais ...
Page 11
... fans ceffe me guérit un peu des Ro- mans , & je préférai bientôt Agefilas , Bru- tus , Ariftide , à Orondate , Artamene & Juba . De ces intéreffantes lectures , des entretiens qu'elles occafionnoient entre mon pere & moi fe forma cet ...
... fans ceffe me guérit un peu des Ro- mans , & je préférai bientôt Agefilas , Bru- tus , Ariftide , à Orondate , Artamene & Juba . De ces intéreffantes lectures , des entretiens qu'elles occafionnoient entre mon pere & moi fe forma cet ...
Page 17
... fans danger ; Et toujours l'épine eft fous la rofe . Je cherche où eft le charme attendrif fant que mon coeur trouve à cette chan- fon : c'eft un caprice auquel je ne com- prends rien ; mais il m'eft de toute impof fibilité de la ...
... fans danger ; Et toujours l'épine eft fous la rofe . Je cherche où eft le charme attendrif fant que mon coeur trouve à cette chan- fon : c'eft un caprice auquel je ne com- prends rien ; mais il m'eft de toute impof fibilité de la ...
Page 19
... fans négliger notre inftruction , ne nous chargeoit point de devoirs extrêmes . La preuve qu'il s'y prenoit bien eft que , malgré mon averfion pour la gêne , je ne me fuis jamais rappellé avec dégoût mes heures d'étude , & que , fi je n ...
... fans négliger notre inftruction , ne nous chargeoit point de devoirs extrêmes . La preuve qu'il s'y prenoit bien eft que , malgré mon averfion pour la gêne , je ne me fuis jamais rappellé avec dégoût mes heures d'étude , & que , fi je n ...
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Collection complète des Œuvres de J. J. Rousseau, Volume 19 Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1782 |
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Expressions et termes fréquents
à-peu-près affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoient avoit befoin c'eft c'eſt c'étoit careffes caufe ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans fant favoir Favria fecond fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivi fuivre fujet fûr fur moi fur-tout Gaime Geneve goût Gouvon homme j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jouiffance jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame Bafile Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Mlle mufique n'ai n'eft non-feulement paffer paffion parler paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plaifirs plufieurs poffible pouvoit préfent prefque premiere prenois quelquefois réfolution refte rien talens tems trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 226 - De là. vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice. Je n'écris point de lettres sur les moindres sujets qui ne me coûtent des heures de fatigue; ou, si je veux écrire de suite ce qui me vient, je ne sais ni commencer ni finir ; ma lettre est un long et confus verbiage ; à peine m'entend-on quand...
Page 4 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 326 - La chose que je regrette le plus, dans les détails de ma vie dont j'ai perdu la mémoire, est de n'avoir pas fait des journaux de mes voyages. Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche...
Page 171 - J'aurois voulu m'enfoncer, m'étouffer dans le centre de la terre; l'invincible honte l'emporta sur tout, la honte seule fit mon impudence; et plus je devenois criminel, plus l'effroi d'en convenir me rendoit intrépide.
Page 305 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 335 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 326 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 347 - Si je me chargeais du résultat et que je lui disse: tel est mon caractère, il pourrait croire, sinon que je le trompe, au moins que je me trompe. Mais en lui détaillant avec simplicité tout ce qui m'est arrivé, tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai pensé, tout ce que j'ai senti, je ne puis l'induire en erreur à moins que je ne le veuille, encore même en le voulant n'y parviendrais-je pas aisément de cette façon.
Page 4 - J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
Page 342 - Au reste, on sait déjà ce que j'entends par un beau pays. Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.