Collection complete des œuvres de J.J. Rousseau, Volume 19 |
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... pere , il n'avoit pour fubfifter que fon métier d'Hor- loger , dans lequel il étoit , à la vérité fort habile . Ma mere , fille du Miniftre Bernard , étoit plus riche ; elle avoit de la fageffe & de la beauté : ce n'étoit pas fans peine ...
... pere , il n'avoit pour fubfifter que fon métier d'Hor- loger , dans lequel il étoit , à la vérité fort habile . Ma mere , fille du Miniftre Bernard , étoit plus riche ; elle avoit de la fageffe & de la beauté : ce n'étoit pas fans peine ...
Page 6
... pere ; mais elle ne confentit à époufer le frere qu'à condition que fon frere épou- feroit la fœur . L'amour arrangea tout , & les deux mariages fe firent le même jour . Ainfi mon oncle étoit le mari de ma tante & leurs enfans furent ...
... pere ; mais elle ne confentit à époufer le frere qu'à condition que fon frere épou- feroit la fœur . L'amour arrangea tout , & les deux mariages fe firent le même jour . Ainfi mon oncle étoit le mari de ma tante & leurs enfans furent ...
Page 7
... pere fup- porta cette perte ; mais je fais qu'il ne s'en confola jamais . Il croyoit la revoir en moi , fans pouvoir oublier que je la lui avois ôtée ; jamais il ne m'embraffa que je ne fentiffe à fes foupirs , à fes con- fon éducation ...
... pere fup- porta cette perte ; mais je fais qu'il ne s'en confola jamais . Il croyoit la revoir en moi , fans pouvoir oublier que je la lui avois ôtée ; jamais il ne m'embraffa que je ne fentiffe à fes foupirs , à fes con- fon éducation ...
Page 8
... pere , nous allons donc pleurer ; & ce mot feul lui tiroit déjà des larmes . Ah ! difoit - il en gémif- fant ; rends- la moi , confole - moi d'elle , remplis le vide qu'elle a laiffé dans mon ame . T'aimerois - je ainfi fi tu n'étois ...
... pere , nous allons donc pleurer ; & ce mot feul lui tiroit déjà des larmes . Ah ! difoit - il en gémif- fant ; rends- la moi , confole - moi d'elle , remplis le vide qu'elle a laiffé dans mon ame . T'aimerois - je ainfi fi tu n'étois ...
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... pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amu- fans ; mais bientôt l'intérêt devint fi vif que nous lifions tour - à - tour fans relâche , & paffions les nuits à cette occupation , Nous ne ...
... pere & moi . Il n'étoit queftion d'abord que de m'exercer à la lecture par des livres amu- fans ; mais bientôt l'intérêt devint fi vif que nous lifions tour - à - tour fans relâche , & paffions les nuits à cette occupation , Nous ne ...
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Expressions et termes fréquents
à-peu-près affez affurément aife aimoit ainfi Annecy auffi avoient avoit befoin c'eft c'eſt c'étoit careffes caufe ceffe charme chofe cœur connoiffance d'efprit defirs difoit dîné dire donnoit efprit enfans étoient étois étoit eût fage faifant faifoit falloit fans fant favoir Favria fecond fecret felon fembloit femme fens fentimens fentiment fentois féparer feroit fervice fervir feul fituation foin foit fonger fous fouvent fuffe fuis fuite fuivi fuivre fujet fûr fur moi fur-tout Gaime Geneve goût Gouvon homme j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'euffe j'eus jamais jeune jouiffance jours jufqu'à laiffer Lambercier long-tems m'avoit m'en Madame Bafile Madame de Warens Mademoiſelle maifon maître Maman maniere ment Mlle mufique n'ai n'eft non-feulement paffer paffion parler paroiffoit penfer pere perfonne plaifir plaifirs plufieurs poffible pouvoit préfent prefque premiere prenois quelquefois réfolution refte rien talens tems trouve trouvois Turin venoit Venture vois vouloit voyage voyois
Fréquemment cités
Page 226 - De là. vient encore que je réussis mieux aux ouvrages qui demandent du travail qu'à ceux qui veulent être faits avec une certaine légèreté, comme les lettres; genre dont je n'ai jamais pu prendre le ton, et dont l'occupation me met au supplice. Je n'écris point de lettres sur les moindres sujets qui ne me coûtent des heures de fatigue; ou, si je veux écrire de suite ce qui me vient, je ne sais ni commencer ni finir ; ma lettre est un long et confus verbiage ; à peine m'entend-on quand...
Page 4 - Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus.
Page 326 - La chose que je regrette le plus, dans les détails de ma vie dont j'ai perdu la mémoire, est de n'avoir pas fait des journaux de mes voyages. Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche...
Page 171 - J'aurois voulu m'enfoncer, m'étouffer dans le centre de la terre; l'invincible honte l'emporta sur tout, la honte seule fit mon impudence; et plus je devenois criminel, plus l'effroi d'en convenir me rendoit intrépide.
Page 305 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 335 - Absorbé dans ma douce rêverie, je prolongeai fort avant dans la nuit ma promenade, sans m'apercevoir que j'étais las. Je m'en aperçus enfin. Je me couchai voluptueusement sur la tablette d'une espèce de niche ou de...
Page 326 - ... ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en maître de la nature entière; mon cœur, errant d'objet en objet, s'unit, s'identifie à ceux qui le flattent, s'entoure d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux.
Page 347 - Si je me chargeais du résultat et que je lui disse: tel est mon caractère, il pourrait croire, sinon que je le trompe, au moins que je me trompe. Mais en lui détaillant avec simplicité tout ce qui m'est arrivé, tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai pensé, tout ce que j'ai senti, je ne puis l'induire en erreur à moins que je ne le veuille, encore même en le voulant n'y parviendrais-je pas aisément de cette façon.
Page 4 - J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon; et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
Page 342 - Au reste, on sait déjà ce que j'entends par un beau pays. Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.