Moralistes françoisLefèvre, 1834 - 767 pages |
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Moralistes françois François duc de La Rochefoucauld,Blaise Pascal,Jean de La Bruyère Affichage du livre entier - 1834 |
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Expressions et termes fréquents
admirable aime Aristote assez Athènes auroit avoient avoit Bruyère caché choses chrétienne Cicéron cœur concupiscence connoissance connoissent connoître contraire Coray corps croire d'être déja desirs dessein devoit Dieu Diogène Laërce dire discours disoit doit donner Épictète esprit étoient étoit faisoit falloit faux femme foible foiblesse force fortune gens géométrie gloire goût grace grandeur grec hommes infinité j'ai jamais Jésus-Christ juger Juifs juste l'ame l'amour l'art de persuader l'autre l'Église l'esprit l'homme l'un laisse Madame de Sévigné manière maux Maxime ment mérite Messie miracles misère mœurs Moïse monde mort n'avoit n'en n'étoit nature naturel néanmoins ouvrage pable parcequ'il parceque parle paroît Pascal passe passions pensée personne persuader peuple philosophe plaisir pourroit pouvoit prédit prince principes prophéties qu'à qu'un quelquefois raison religion reux Rochefoucauld s'il saint sait sens sent seroient seroit seul sorte souf souvent sujet Théophraste tion trouve vanité vérité vertu veut vices Voilà voit vrai
Fréquemment cités
Page 20 - De sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tant de siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement...
Page 85 - Le nœud de notre condition prend ses replis et ses tours dans cet abîme ; de sorte que l'homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n'est inconcevable à l'homme.
Page 73 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non, qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et jugement, qu'en la réglant par la vue de ce point, qui doit être notre dernier objet.
Page 100 - Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité; cela est d'un ordre infiniment plus élevé.
Page 29 - ... l'entendement et la volonté. La plus naturelle est celle de l'entendement, car on ne devrait jamais consentir qu'aux vérités démontrées; mais la plus ordinaire, quoique contre la nature, est celle de la volonté, car tout ce qu'il ya d'hommes sont presque toujours emportés à croire non pas par la preuve, mais par l'agrément.
Page 36 - L'homme n'est donc que déguisement , que mensonge et hypocrisie , et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut pas qu'on lui dise la vérité , il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions , si éloignées de la justice et de la raison , ont une racine naturelle dans son cœur.
Page 358 - ... la cour, la salle, l'escalier, le vestibule, les chambres, le cabinet, tout est volière; ce n'est plus un ramage, c'est un vacarme : les vents d'automne et les eaux dans leurs plus grandes crues ne font pas un bruit si perçant et si aigu, on ne s'entend non plus parler les uns les autres que dans ces chambres où il faut attendre, pour faire le compliment d'entrée, que les petits chiens aient aboyé...
Page 50 - La justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce qu'il ya toujours des méchants; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste.
Page 29 - Je ne parle pas ici des vérités divines, que je n'aurais garde de faire tomber sous l'art de persuader, car elles sont infiniment au-dessus de la nature : Dieu seul peut les mettre dans l'âme, et par la manière qu'il lui plaît. Je sais qu'il a voulu qu'elles entrent...
Page 277 - II ya une chose que l'on n'a point vue sous le ciel, et que selon toutes les apparences on ne verra jamais : c'est une petite ville qui n'est divisée en aucuns partis, où les familles sont unies, et où les cousins se voient avec confiance; où un mariage n'engendre point une guerre civile; où la querelle des rangs ne se réveille pas à tous moments par l'offrande, l'encens et le pain bénit, par les processions et par les obsèques ; d'où l'on a banni les caquets, le mensonge et la médisance...