l'Eglise, les prêtres qui, plus tard, iront L'Archiconfrérie du très-saint se préparer par l'étude, par la prière, par et immacale Cœur de Marie celel'exercice de toutes les vertus sacerdotales, brera le dimanche 16 janvier, à remplir leur sainte mission. Tels sont les suffrages que votre premier pasteur croit pouvoir invoquer avec confiance; et son espoir ne sera pas confondu. » La quète aura lieu dans toutes les églises du diocèse, le dimanche de la Septuagésime. Une commission appelée à en vérifier le résultat, et composée de dix curés de Paris, du secrétaire de l'Archevêché, et de M. Breton, trésorier de l'OEuvre, donnera son avis au prélat sur l'époque où il conviendra de solliciter l'autorisation du gouvernement, à l'effet de transmettre l'ancien monastère des Carmes au diocèse de Paris. Cette Lettre pastorale est suivie de Notes historiques sur la fondation du monastère et de l'église des Carmes, ainsi que sur le massacre du 2 septembre. - Dimanche, 16 janvier, on célébrera solennellement en l'église de Saint-Sulpice, la fete du saint patron, sous l'invocation duquel elle est dédiée. M. l'évêque de Nancy et de Toul officiera pontificalement toute la journée. A troi heures et demie il y aura sermon par M. l'abbé Cœur, chanoine titulaire de l'Eglise de Paris. , sa fète solennelle, dans l'église de Notre-Dame-des-Victoires. Il y aura indulgence plénière accordée par N. S. P. le Pape Grégoire XVI, à tous les membres de l'Archiconfrérie qui auront le bonheur de faire la sainte communion. L'office paroissial, qui sera celui de la fète, sera célébré pontificalement par M. l'archevêque de Calcédoine. Aux vêpres, qui seront chantées à deux heures, sermon par M. l'abbé Duquesnay. Aux vepres de sept heures du soir, qui sont l'office spécial de l'Archiconfrérie, M. l'archevêque eque de Bordeaux officiera, et M. l'abbé Bautain fera le sermon. M. l'abbé Cabanès, qui étoit aumônier de l'hospice des Ménages, à Paris, est nommé aumônier du château de Vincennes. - Le Frère Philippe fait faire en ce moment, dans tous les établissemens desservis par les Frères des Ecoles chrétiennes, des recherches historiques, dont les résultats permettront de rédiger les annales de l'Institut.: : Diocèse de Bordeaux. - Le 9 janvier, jour où la jeunesse des écoles Le même jour, à trois heu-alloit faire, à Paris, une visite à res, un sermon de charité sera prèché par M. l'abbé Deguerry, en l'église Saint - Nicolas-desChamps, en faveur des pauvres secourus par la conférence de SaintVincent-de-Paul de cette paroise. La quête sera faite par mesdames: Angrand, rue Meslay, 61; la marquise de Chauvelin, rue d'AnjouSaint-Honoré, 4; la comtesse Excelmans, rue d'Angoulême-SaintHonoré, 3; Martin (du Nord), à la Chancellerie, place Vendôme; Therould, rue Notre-Dame-de-Lorette, 36. M. Lamennais, douze à quinze cents jeunes gens, à Bordeaux, sont allés faire une visite au P. Lacordaire. C'est un sujet de réflexions précieuses que le rapprochement de deux démarches si opposées dans leur but, faites l'une en province, l'autre dans la capitale. A Paris, ce sont des démocrates improvisés qui vont exalter un tribun; en province, ce sont des jeunes gens modestes, sincères, religieux, qui vont honorer un prêtre. Les premiers appellent M. Lamennais citoyen; les seconds appellent M. Lanotre pays: l'adhésion de l'inteligence et du cœur à la vérité. cor laite mon Père. A Paris, les jen-qu'une seule chose manque dans nes gens, égarés par de mauvais journaux et par de mauvaises habitudes, vont faire un appel à toutes les mauvaises passions; à Bordeaux, les jeunes gens vont demander qu'on les initie à toutes les vérités reli-férence et l'incrédulité; nous bénissons gieuses, garanties de l'ordre social. Mais disons, d'abord, comment ils ont annoncé leur projet à Mgr Donnet, qui déjà se trouvoit à Paris. « Monseignenr, Votre Grandeur a peutêtre appris, par la voie des journaux, que la jeunesse bordelaise, désirant témoigner au R. P. Lacordaire l'admiration qui l'anime pour le talent, le caractère et les doctrines du célèbre Dominicain, a conçu l'idée de faire auprès de lui une démonstration publique. » Personne plus que nous, Monseigneur, n'auroit ardemment désiré prendre les sages avis de Votre Grandeur sur une démarche qui, nous en sommes convaincus, doit nécessairement tourner à la gloire de la religion. Mais votre absence menace de se prolonger encore: elle nous prive de l'honneur de vous faire part de nos projets avant de les mettre à exécution. >> Vous connoissez, Monseigneur, le caractère vif et ardent de la jeunesse de notre ville: elle se passionne pour tout ce qui est beau, noble et vrai. Nous ne nous sentons pas la force d'opposer, même pour quelques jours seulement, un retard à cet élan général qui demande, à chaque instant, à éclater. « Nouveau Bernard, lui a-t-il dit, vous êtes venu prêcher la croisade pacifique et sublime des idées contre l'indif la Providence qui vous a inspiré! On a assez renversé, il est temps de recon struire. Nous sentons de vives et profondes sympathies pour ceux qui viennentopposer une affirmation généreuse à la négation stérile du dernier siècle. Mélé long-temps à notre société, vous en connoissez les besoins et vous en relevez aujourd'hui les espérances. » Nous vous écoutons, mon Père; achevez votre œuvre. Initiez-nous à la religion du Christ. cette source éternelle des progrès de l'humanité et de la liberté des peuples.... « Nous aurons encore appris de vous (et cet enseignement nous servira pour la pratique sociale) que, pour être utile aux hommes, il faut surtout beaucoup les aimer; que le dévoûment a, lui aussi, son éloquence comme le génie. Le dévoûment, c'est l'action, c'est l'oeuvre, c'est le sacrifice de soi à tous; le dévoûment, c'est le génie du cœur; aussi rien ne lui résiste, et quand le dévoûment et le génie se rencontrent dans un homme, ils s'embrassent au-dedans de lui, et il ne faut pas s'étonner si, de ce sublime embrassement, on voit naître un jour le salut d'un peuple ! » Le P. Lacordaire a répondu : « Il m'est facile de m'oublier ici moimême, et de donner à vos hommages leur véritable signification; j'y vois une nouvelle et éclatante preuve du travail qui s'opère au sein des générations françaises. Qui nous eût dit, il y a quelques années seulement, qu'on verroit une si grande portion de la jeunesse d'une des plus grandes villes du royaume se presser dans la chambre d'un pauvre religieux de l'ordre de Saint-Dominique p Qué d'événemens, de leçons entendues, d'idées échangées, n'a-t-il pas fallu pour préparer un semblable spectacle! Quel signe d'une réconciliation future, et peut-être prochaine, entre l'Eglise catholique et ce grand pays de France! Pour moi, messieurs, je n'ai jamais douté de cette réconciliation; j'ai toujours cru que la France, cette terre de dévoûment entre toutes les autres, ne pouvoit être séparée du christianisme, qui est le dé. voûment même, que par une longue et déplorable suite de malentendus. J'ai éclatant triomphe pour la vérité dont il est l'organe, et qui prend si glorieusement possession des esprits. PRUSSE. - Mgr Geissel a dîné le 5 janvier à la table royale. Son caractère ouvert et franc plaît beaucoup à la cour. Le prélat a célebre, le jour de l'Epiphanie, l'office divin dans l'église catholique. M. de Bodelschwing s'est rendu à cru que la jeunesse surtout étoit capable Berlin, par suite du séjour qu'y fait d'entendre la vérité, et j'ai consacré ma vie à la lui dire... Mais nulle part autant qu'ici je ne l'ai trouvée unanime; nulle Mgr Geissel, dont le gouvernement veut régler la position ultérieure, avant qu'il puisse entrer en fonctions en qualité d'administrateur de part je n'ai reçu de tous, sans exception l'archevêché de Cologne. de partis, un accueil aussi fraternel; c'est la première fois que j'ai eu le bonheur de ne blesser personne. Je le dois sans doute à une bénédiction de Dieu qui éclate en ce moment sur moi; mais pourrois-je ne pas l'attribuer aussi à l'esprit généreux qui anime cette noble ville de Bordeaux ? » Bordeaux, terre aimable et éloquente! Faisons silence, messieurs, n'entendezvons pas Vergniaud, Désèze, Lainé, Ravez, de Peyronnet, de Martignac, Henri Fonfrède, que vous venez de perdre? Bordeaux! Puisse Dieu, après l'avoir montrée si grande dans nos affaires civiles, lui douner aussi un rang et une œuvre dans la réconciliation du pays avec la religion catholique !. Nous regrettons qu'en mentionnant les célébrités politiques de Bordeaux, le P. Lacordaire n'ait pas rappelé des illustrations d'un ordre bien supérieur. Le nom de d'Aviau, par exemple, et celui de Cheverus, éternel honneur de leur patrie adop. tive, pouvoient être cités dans une allocution et à l'occasion d'une démarche dont le but étoit tout religieux. Quoiqu'il en soit, cette manifestation de la jeunesse bordelaise est un fait remarquable, et les hommages rendus à l'apôtre sont un WURTEMBERG. La Gazette de Cologne publie la motion adressée, le 8 novembre 1841, à la chambre des députés du Wurtemberg, par l'évêque de Rottenbourg, à l'effet de prier le roi de prendre les nesures propres à assurer le maintien de la paix religieuse, en rendant à l'Eglise catholique la liberté d'action qui lui est assurée par la constitution du pays. • Le prélat demande que l'on assure à l'Eglise ou à l'évêque, son représentant, la jouissance des droits qui lui ont été garantispar le pacte fondamental du royaume de Wurtemberg, droits dont le conseil ecclésiastique a jusqu'à présent usé seul, au détriment du chef légitime des fidèles. Le conseil ecclésiastique est une institu tion de date récente; il a été fondé à l'é poque où la plupart des évêchés allemands étoient détruits. Ce conseil s'est emparé des droits épiscopaux; il les a même élendus, et il a continué à les exercer après la création d'un évêché, malgré les protestations que le prélat n'a cessé d'adresser contre cette violation de ses droits légitimes. » 1o Il demande que la libre surveillance des ecclésiastiques et la direction suprême des affaires soient accordées à l'évêque; • 2o L'influence des évêques sur la nomi nation aux fonctions ecclésiastiques n'est nulle part aussi restreinte que dans le royaume de Wurtemberg; > 5o Le droit canon confère aux évêques le pouvoir d'administrer les biens de l'Eglise avec une pleine indépendance. Les empiétemens du conseil ecclésiastique ont tellement restreint ce droit, qu'il est impossible à l'ordinaire de dépenser un florin, sans avoir préalablement obtenu l'au torisation de ce conseil; • 4° La visite des décanats par l'évêque ou par des commissaires délégués en son nom fait partie des droits essentiels de l'épiscopat. Dans le royaume de Wurtemberg, l'évêque est contraint de se faire accompagner dans ses visites par un com. inissaire royal, ce qui nuit considérablement à l'exercice de ses droits, et diminue l'influence qu'il exerce légitimement sur tous les membres de son diocèse. >>5° L'Eglise catholique n'a jamais approuvé les mariages mixtes, et elle ne peut les approuver. Néanmoins elle les tolère. > Prendre des mesures coërcitives contre les ecclésiastiques qui, par principes ou par scrupule, refusent de célébrer des mariages de ce genre, c'est agir contrairement à la liberté de conscience et à la liberté de religion, garantie par la constitution. C'est néanmoins ce qui a liu dans le royaume de Wurtemberg, où le conseil ecclésiastique a demandé la démission des prêtres en question; 6° L'évêque ne sauroit permettre que le conseil ecclésiastique entame une enquête contre des ecclésiastiques de son diocèse, sans en prévenir l'ordinaire, et en se contentant de lui en faire ensuite rapport tant bien que mal; » 7o En vertu du droit canon professé par l'Eglise catholique, tout évêque a la faculté d'accorder des distinctions aux ecclésiastiques qui s'en sont rendus digues, de nommer des conseillers épiscopaux, des chanoines honoraires, etc. Le gouvernement de Wurtemberg oppose toute espèce de difficultés à l'exercice de ce droit; 8o Le droit que possède l'Eglise catholique de se gouverner par ses propres lois, assure à l'évêque la libre surveillance et la direction suprême de son séminaire, et la faculté d'administrer sans aucune gêne les ordres sacrés. Tout homme non prévenu doit considérer comme entravant essentiellement cette faculté, l'autorisation qu'on doit ou devra obtenir du conseil ecclésiastique, principalement dans la dispensation de l'ordre du sous-diaconat. • 9o Tout le clergé considère comme un interdit inique la censure des ouvrages théologiques. Il faut que la presse soit libre pour les catholiques, comme pour les protestans. » 10o L'évêque a le droit de faire subir, au siége de l'évêché même, un examen aux jeunes ecclésiastiques entrant dans le ministère, afin de se convaincre s'ils sont aptes à la prédication. » Tels sont les points soumis par l'evêque de Rottenbourg à l'appréciation des chambres du royaume de Wurtemberg. Le prélat ne réclame point d'autres droits que ceux qui ont éé garantis par la constitution. Ausst espère-t-il que les chambres prêteront l'oreille à ses réclamations, et qu'elles ne se rendront pas complices d'une injustice flagrante. PARIS, 14 JANVIER. Le bruit de la mort de Mgr le duc d'Angoulême s'est répandu aujourd'hui à Paris. - La chambre des pairs a décidé hier que le gérant du Siècle comparoîtroit à sa barre le mardi 18 janvier. Elle a ensuite adopté au scrutin l'adresse en répouse an discours d'ouverture des chambres. (Voir à la fin du Journal.) Nous croyons utile de reproduire l'article incriminé par la chambre des pairs. « Le public n'a pas besoin qu'on lui apprenue que la chambre des pairs, quoique rehaussée par la modération de e M. Mérilhou, la gravité de M. Vien-qu'il en revendique la responsabilité. net, et la haute sagesse de M. d'Alton- La chambre des députés a entendu Shée. s'est depuis long-temps absorbée dans l'importance de la Cour des pairs. Cette réflexion nous dispense de nous étendre sur l'espèce de conversation politique qui a eu lieu dans le salon du Luxembourg, à propos d'une contrefaçon du discours de la couronne, qu'on appelle l'adresse de la chambre des pairs. • Nous n'avons sur tout ce qui s'est dit qu'un regret à exprimer, c'est que les hommes qui se montrent animés, comme le prince de la Moskowa, d'un sentiment vraiment patriotique, ne puissent pas se faire entendre à une autre tribune. aujourd'hui, en séance publique. la lec. ture du projet d'adresse. Nous en donnerons le texte dans notre prochain numéro. Une longue discussion s'est ensuite élevée sur le choix des pièces diplomatiques qui devoient être déposées sur le bureau du président. Enfin, M. Larchevêque, chef des huissiers, a été nommé messager d'E Le général Ramband. qui avo't le commandement du département de la • Nous n'avons également qu'une re- Ilaute-Garonne lors des troubles de Toumarque à faire, c'est qu'un certain louse, vient d'être mis en disponibilité M. Boissy, nommé pair uniquement et remplacé par M. le maréchal-de-camp parce qu'il est riche, est venu proclamer de Joly. que parmi les ennemis du gouvernement figurent en première ligne ceux qui ne possèdent pas. • C'est un grand crime, à ce qu'il paroît, aux yeux de ce personnage et de bien d'autres, de ne point posséder de vastes domaines et des rentes comme lui. Au fait, conçoit-on des gens manquant de tout, et qui auroient l'audace de se persuader que le gouvernement leur doit protection comme aux autres citoyens!. Plus loin se trouve, selon M. Daunant, un petit article qui complète la pensée exprimée dans le premier. Le voici : • Comme nous l'avons dit plus haut, nous ne nous serions point occupés de la prétendue discussion de l'adresse à la chambre des pairs, si nous n'avions pas *eu à relever les paroles plus qu'inconvenantes qui ont été prononcées par M. Boissy. Voici comment le journal ministériel du soir rend compte de cet incident.... M. Chambolle, rédacteur en chef du Siècle et membre de la chambre des députés, a écrit à M. le président de la chambre des pairs pour déclarer qu'il est l'auteur du principal article incriminé, et Dans un bal donné mercredi aux Tuileries. on a remarqué M. de Kisseleff, en costume officiel, et plusieurs autres russes de distinction. - La Gazette de France s'est pourvue en cassation contre l'arrêt de la cour d'assises qui a disjoint son affaire de celle du National. Le Siècle assure que Prioul n'a pas été arrêté depuis son acquitterent par la cour des pairs. Les quatre condamnés Quénisset, Colombier, Just-Brazier et Boucheron ont été transférés de la prison de la rue de Vaugirard à la Conciergerie. NOUVELLES DES PROVINCES. La Presse de Seine-et-Oise cesse de paroître. Deuxarticles du Haro, de Ca", ont été déférés à la cour royale de cette ville. La chambre du conseil avoit décidé que le dernier de ces articles n'étoit pas incriminé. Le procureur du roi interjeta appel de cette décision, et demanda que les deux articles fussent poursuivis. Mais samedi, la chambre des mises en accusa |