pendant cette lecture, par respect | succession et administrateur apostolique pour la parole du vicaire de JésusChrist. Diocèse de Rouen. - S. E. le cardinal-archeveque, prince de Groï, a fait remettre aux curés des diverses paroisses de Rouen la somme de 3,000 fr. pour étre distribuée aux pauvres. Diorèse de Tours. - La colonie agricole de Mettray est dans l'état le plus satisfaisant. A Noël, tous les élèves contre-inaîtres et la plupart des colons ont conmunié. PRUSSE. Nous trouvons dans la Gazette d'Etat de Prusse, le document suivant qui annonce que les difficultés relatives à l'archevèché de Cologne sont enfin le vées : «S. M. le roi, pénétré du désir paternel de voir se régler les affaires religieuses de l'archevêché de Cologne, qui ont semé le trouble et l'inquiétude dans les esprits des habitans de ce diocèse, avoit, depuis long-temps, entamé dans ce but des négociations avec le Saint-Siége. • Favorisées par une confiance mutuelle, ces négociations n'ont pas manqué de conduire au but désiré. › Ayant été plus particulièrement informé que M. l'archevêque Clément-Auguste, baron Droste de Vischering, étoit souffrant, et que, par suite du mauvais état de sa santé, l'administration de ce diocèse ne seroit pas peu difficile et pénible pour lui, Sa Sainteté le Pape, après avoir pris l'avis et obtenu le consentement de Mgr l'archevêque, a jugé convenable de lui donner, de l'assentiment de S. M. le roi, un coadjuteur avec droit de succession, qui administrera le diocèse archiépiscopal en vertu des pleins pouvoirs apostoliques. • En conséquence, Sa Sainteté le Pape a, par un bref du 27 septembre 1840, revêtu du sceau du pêcheur, nommé et institué, en vertu de ses pleins pouvoirs apostoliques, coadjuteur avec droit de de l'archevêché de Cologne. avec toutes les facultés nécessaires et convenables M. l'évêque de Spire, Jean de Geissel lequel, à cause de sa sage administration, et de la confiance générale qu'elle lui avoit acquise, avoit été spécialement désigné à cet effet au Saint-Sége au nom de S. M. le roi. » En exécution de ce bref, S. M. le roi a accordé son approbation, sous la réserve, pour les cas à venir, des droits du chapitre métropolitain de Cologne, qui a constamment montré une fidèle. sollicitude pour le bien-être du diocèse, M. l'évêque de Spire, Jean de Geissel. a été invité, après avoir reçu l'approba-tion amicale de S. M. le roi de Bavière, à se rendre à la résidence royale de cette ville (Berlin) pour y prêter le serment de fidélité et de soumission, en qualité de coadjuteur avec droit de succession et d'administrateur apostolique de l'archevêché de Cologne. , » Répondant à cette invitation le prélat s'est rendu à la résidence royale, eta, en la qualité qui lui a été conférée, prêté aujourd'hui (10 janvier), le serment d'hommage entre les inains de S. M. le roi. S. M. avoit adressé, le 15 octobre 1840, la lettre suivante à M. l'arche vêque, baron Droste : • Vénérable archevêque, • Vous aurez déjà appris que. par la sage assistance de la cour de Rome, les affaires de l'Eglise de Cologne ont obtenu une solution heureuse: je sais que votre bonne volonté a coopéré pour arriver au terme désiré des tristes conflits qui ont existé jusqu'à ce jour. Il y a plus d'un an, vous me donnâtes votre parole de ne pas user de votre entiere liberté, pour retourner à Cologne. Vous l'avez observée consciencieusement, et, en même temps que je vous témoigne ici ma complète satisfaction, je vous rends la parole que vous m'avez donnée, dans la supposition que, si vous avez le désir de faire un voyage à Cologne, vous ne l'entreprendrez pas avant que le coadjuteur nommé y ait | Rhin à l'époque de l'entrée en fonctions fait son entrée et ait pris l'administration de Mgr de Geissel. On continue à croire de l'archidiocèse. Je n'ai jamais partagé la pensée que vous ayez pris part à des menées politiques et révolutionnaires, et mon gouvernement a déjà saisi antérieurement l'occasion de la réfuter. Mais, comme je sais que vous désirez vivement, ainsi que votre honorable famille, que je fasse moi-même cette déclaration, je profite avec plaisir de cette occasion pour vous assurer, que nulle part ne se trouve la moindre raison fondée de soupçonner que vous ayez abusé de la dignité de votre position et de vos fonctions pour favoriser des menées politiques et révolutionnaires, ou que vous ayez sciemment entretenu des liaisons avec des personnes qui poursuivoient de semblables buts. En vous exprimant le désir cordial que cette assurance puisse vous tranquilliser comme vous le méritez, et que la Providence puisse vous accorder la satisfaction de vous réjouir encore longtemps, dans le bonheur d'une vieillesse tran quille, du rétablissement de la paix religieuse, je reste avec une estime sincère votre affectionné. • Paretz, le 15 octobre 1841. ► FREDERIC-GUILLAUME. » » Le coadjuteur, nouvellement nommé, retournera d'abord à Spire, avec le con sentement du roi, pour y régler ce qui est nécessaire à l'administration canoni que de l'évêché qu'il occupoit, et il fera son entrée à Cologne dans le courant du mois de février prochain, pour y prendre les rênes de l'archevêché. Ces faits et ces arrangemens donnent l'espoir que, ainsi que le désire S. M., l'union rétablie deviendra toujours plus intime par suite de la coopération de tous ceux qui veulent le bien de la patrie.. On lit d'un autre côté dans la Gazette de Cologne: • On rattache l'arrivée de S. Ex. le président supérieur de la province du Rhin, de Bodelschwing, à la rédaction d'un Memorandum détaillé, qui seroit publié dans les provinces catholiques du que le départ du nouveau coadjuteur pour Cologne aura lieu en même temps que celui du roi pour l'Angleterre et de M. de Bodelschwing pour Goblentz.. Tous les honnêtes gens applaudiront à l'heureux dénoûment de l'affaire de Cologne, réalisé au motment même où de tristes previsions sembloient en reculer encore l'époque indéfiniment. Le roi de Prusse s'est montré plus sage que ses conseillers, plus tolérant, plus éclairé que l'administration de son père. Il est beau de reconnoître ses torts. Frédéric-Guillaume a plus fait pour la consolidation de la monarchie prussienne que tous les aveugies conseillers du roi défunt n'auroient pu faire avec les mesures de violence qu'un fanatisme intolérant leur suggéroit. Mgr Droste de Vischering oссиpera une belle place dans les annales de l'Eglise. Nous n'avons pas besoin d'empiéter sur l'histoire pour dire quels titres il a acquis aux respects de toute la chrétienté. Arrêté, au mépris de toutes les formes légales, détenu injustement, persécuté, calomuié sans relâche, exposé aux privations les plus dures pour la vieillesse, l'archevêque de Cologne n'opposa, pendant des années, à ses détracteurs, qu'une conscience irréprochable, un honneur sans tache, un silence courageux et résigné. Jamais on n'osa lui intenter nter un procès régulier; mais les ennemis de la religion propagèrent contre lui mille inventions que la presse anti-catholique ne manqua point d'accréditer. Aujourd'hui, par une permission providentielle, cette même presse est obligée d'enregistrer sa propre confusion, car il n'y a pas moyen de s'inscrire en faux contre la declaration si explicite du roi de Prusse. SUISSE. Plusieurs jeunes filles 1 des premières familles protestantes | joue de toute sa force et de toute sa porde Schaffouse se sont rendues, cette année, à la fete de Noël, non pas au service protestant, mais à l'église catholique. Schaffouse est la patrie du célèbre Hürter qui, coinine on le sait, étoit Antistès (premier ministre protestant). -On se rappelle l'adresse respectueuse envoyée au pape par les magistrats du canton de Lucerne. Sa Sainteté, en témoignage de satisfaction, a daigué accorder à ce canton la faveur de célébrer une fête solennelle avec indulgence plénière. Le petit conseil du même canton vient de décréter la mise à exécution immédiate de la nouvelle loi sur les écoles, les communes n'ayant pas opposé leur veto dans l'intervalle fixé par le grand conseil. Cette nouvelle foi confère la surveillance exclusive des écoles aux curés, qui peuvent, selon leur gré, faire destituer ou remplacer les régens. TURQUIE. Le jour de Noël, on a vu avec édification vingtcinq matelots d'un brick français faire leur première communion dans l'église des Lazaristes, à Constantinople. - La Porte a décidé que le docteur Alexandre ne seroit pas adımis comme évêque de Jérusalem. Les obstacles viennent de Paris, de Vienne et de Saint-Pétersbourg. POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Lorsque le rédacteur du Journal du Peuple se trouva impliqué dans le procès de Quénisset, une grande partie de la presse en fut émue, et se crut menacée d'un redoublement d'intimidation. Les journaux du ministère se chargèrent alors de la rassurer, en disant que la législation actuellement en vigueur étoit suffisante, pourvu que son application devînt tout ce qu'elle pouvoit être, et que l'arc restât bien tendu, Ils avoient raison: quand la batterie lée, comme elle n'a cessé de jouer depuis lors, il y a certainement de quoi démonter la presse et faire taire son feu. C'est ce qu'on peut remarquer par les nombreux accidens qu'elle a éprouvés tant à Paris que sur les divers autres points de la France, dans l'espace de quelques semaines. A voir la quantité de blessures qu'elle a reçues, de condamnations qu'elle a subies et d'amendes qu'elle a payées, jamais on ne reconnoîtroit la fille chérie à laquelle il avoit été dit que, pour sa peine d'avoir renversé l'ancienne monarchie, elle n'auroit plus désormais à craindre ni poursuites ni procès. Ni poursuites, ni procès! et voilà qu'ils lui viennent de tous côtés; voilà qu'il en pleut sur elle des averses. Les tribunaux de police correctionnelle, les cours d'assises, la chambre des pairs y suffisent à peine. Tout bien considéré donc, ce sont les journaux du gouvernement qui avoient raison de trouver que l'arsenal de la législation de septembre étoit suffisamment approvisionné d'armes, et qu'il ne falloit rien de plus pour mettre la presse hors de combat quand on voudroit. Seulement il faudroit faire ici comme dans les autres guerres, où il est d'usage de dénoncer les reprises d'hostilités quelques jours d'avance. Car, en vérité, il est bien difficile d'être sur ses gardes dans de certains cas, comme quand il arrive, par exemple, à quelque membre de la chambre des pairs de se fâcher inopinément contre un journal. En général la presse se croit quitte lorsqu'elle a passé sans accident entre les deux écueils de la police correctionnelle et des cours d'assises. Ce n'est cependant pas tout, et l'exemple du journal le Siècle vient après celui du Journal du Peuple, pour lui apprendre à combien de justices elle a maintenant affaire. PARIS, 17 JANVIER. Nous sommes heureux de pouvoir rassurer positivement les personnes qu'ont pu alarmer les sinistres rumeurs de ces jours derniers. L'auguste héritier de Charles X avoit été, il est vrai. indisposé depuis quelque temps; mais une lettre de Goritz, du 5 janvier, dit qu'il est entièrement rétabli, et a repris son genre de vie accoutumé. Mgr le duc de Bordeaux a fait, le 5 janvier, sa première sortie, et n'en a été nullement fatigué. Pour se rendre à sa voiture et revenir dans son appartement, il lui a sufli d'être soutenu par deux personnes, et il a pu ainsi descendre et remonter un escalier assez élevé. La chambre des pairs s'est réunie aujourd'hui en séance publique. M. de Broglie a donné lecture d'une lettre adressée à M. Pasquier par M. Chambolle, rédacteur en chef du Siècle, dans laquelle celui-ci se déclare l'auteur, et revendique la responsabilité de l'article par lequel la chambre a ordonné que le gérant du Siècle seroit traduit à sa barre. La chambre, attendu qu'il n'appartient à personne de provoquer une délibération de sa part, passe à l'ordre du jour. M. le ministre des travaux publics présente plusieurs projets de loi, parmi lesquels nous remarquons celui qui tend à céder à la ville de Paris l'église de la Madeleine. Le gérant du Siècle comparoîtra demain 18 à la barre de la chambre. - La grande députation de la chambre des pairs s'est rendue samedi soir anx Tuileries pour présenter l'adresse qui a été adoptée, on le sait, sans aucune modification (voir notre numéro du 13 janvier), si ce n'est un paragraphe en faveur de la Pologne. Voici la réponse de Louis-Philippe: • Messieurs les pairs, vous connoissez le prix que j'attache aux sentimens que vous venez de me manifester. C'est un nouveau gage ajouté à ceux que vous avez déjà donnés à la France, en tant d'occasions diverses, de la confiance que la nation doit placer dans cette union salutaire de tous les pouvoirs de l'Etat, qui constitue à la fois la force de nos institutions et l'impuissance de ceux qui pourroient encore en rêver le renversement. Avec cette union, avec votre loyal concours, nous continuerons à marcher dans la voie que nous tracent nos devoirs et nos sermens; et c'est ainsi que nous garantirons à notre patrie la paisible jouissance de tous lesbiens et de tous les avantages que le ciel lui a départis.. Le projet d'adresse de la chambre des députés, en réponse au discours d'ouverture de la session, est conçu en ces termes : « Sire, les événemens dont l'Orient a été le théâtre ont excité votre juste sollicitude. Les questions qu'ils ont fait naître ont atteint leur terme, et Votre Majesté a conclu avec l'empereur d'Autriche, la reine de la Grande Bretagne, le roi de Prusse, l'empereur de Russie et le sultan, une convention qui consacre la connnune intention des puissances de maintenir la paix de l'Europe et de consolider le repos de l'empire ottoman. » Des armemens de précaution avoient imposé de grandes charges au pays; votre gouvernement a déjà opéré de fortes réductions. Gardienne fidèle des intérêts des contribuables, la chambre des députés se félicite de cette première diminution des dépenses publiques; toutefois elle regrette d'apprendre que l'équilibre entre les dépenses et les recettes n'ait pu être immédiatement rétabli. Quand son honneur et son intérêt l'exigent, la France ne craint pas d'engager son crédit et de se confier à l'avenir; mais cet avenir n'est assuré que par de prévoyantes réserves : l'ordre dans les finances n'importe pas moins à la puissance qu'à la richesse des Etats; tous nos efforts seront employés à le rétablir sans compromettre les services publics, sans affoiblir la défense du pays, et nous ne doutons pas que pour arriver à ce résultat il ne suffise de l'économie intelligente et de l'accroissement de la prospérité nationale, sans qu'il devienne nécessaire d'aggraverle poids de l'impot. • Parmi les services auxquels la chambre doit pourvoir, il n'en est pas de plus digne de son intérêt que l'exécution des différentes voies de communication. Les dépenses que ces travaux exigent sont des avances qui rentrent au trésor et augmentent les sources des revenus publics; le projet de loi qui nous sera présenté pour établir les lignes principales du grand système de chemins de fer sera l'objet de notre examen le plus attentif. > Pendant que le gouvernement de Votre Majesté crée à l'intérieur pour notre agriculture et notre industrie des moyens d'échanges rapides et faciles, il s'occupe d'étendre nos relations commerciales et d'ouvrir aux produits de notre sol et de nos arts de nouveaux débouchés; la prudence avec laquelle il doit suivre les négociations entamées par vos ordres nous répond que la production nationale conservera la protection qui lui est due. • De tels travaux honorent la paix et en font sentir le prix. Elle est stable, parce qu'elle est fecoude, et ses bienfaits garantissent sa durée. Vous avez lieu de compter qu'elle ne sera pas troublée! c'est avec satisfaction que la chambre reçoit cette assurance. * Fidèle aux promesses qu'elle a faites, la France réclame avec persévérance l'accomplissement des promesses qu'elle a reçues; la chambre rappelle à l'Europe les droits de la nation polonaise, si hautement stipulés par les traités. • La vigilance de votre gouvernement s'applique à préserver de toute complication extérieure la sécurité de nos possessions d'Afrique. Les vœux et la sollicitude de la chambre suivent nos braves soldats dans le cours de ces nobles travaux, dont les princes, vos fils, aiment à partager les dangers et la gloire. Nous désirons que la persévérance d'une administration habile et sage achève ce que le succès de nos armes a commencé, et que notre domination sur cette terre, désormais et pour toujours française, accroisse notre puissance comme elle honore le courage de notre armée. • Nous examinerons avec soin les lois de finances et les divers projets de loi qui ont pour objet d'introduire dans l'administration publique d'utiles améliorations. • Lorsque le vœu du pays nous appelle à ces paisibles travaux, pourquoi faut-il que les tentatives des factions nous ramènent à de graves et tristes pensées? Flétries par l'indignation publique, et frappées par les lois, les factions ne se sont pas soumises; nous avons vu leurs attentats, et leurs complots se sont révélés. Leurs projets insensés ne menacent pas seulement nos institutions, ils s'attaquent à la société même. On peut dédaigner lenr impuissance, mais il faut surveiller leur audace. Votre gouvernement, Sire, fera son devoir, nous en avons l'assurance. Partout et constamment, il maintiendra l'autorité des lois et les sera respecter comme il les respectera lui-même. Notre loyal concours vous est assuré. Que le zèle des bons citoyens vienne en aide aux pouvoirs publics, que le pays tout entier, éclairé sur ses véritables intérêts, leur prête son appui, et, forts de notre union, nous garderons intact le dépôt que la charte nous a confié. ► Au sein de la sécurité publique, la puissante activité de la France se déploiera sans entraves, et cette liberté légale et pacifique que la nation a conquise, et dont Votre Majesté met sa gloire à lui assurer la possession, réalisera tous ses bienfaits. • Pour atteindre ce but de nos efforts communs, vous avez, Sire, dévoué votre vie tout entière. Ce n'est pas en vain que vous avez compté sur la reconnoissance de la patrie; la chambre des députés vous en apporte le solennel témoignage. » - La discussion a commencé aujourd'hui. (Voir à la fin du Journal.) - Voici la liste des députés inscrits pour parler dans la discussion générale sur le projet d'adresse: |