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près des malades, afin de leur por- | bourg, et ayant la fornte du vase de ter les derniers sacremens :

Que l'exemple de saint Malachie, évêque d'Irlande, cité par le cinquième concile de Milan, soit pour vous un utile avertissement. Ge digne pasteur étoit si fortement persuadé de l'importance de l'Extrême-Onction, qu'ayant un jour, sur les représentations de quelques personnes recommandables d'ailleurs par leur piété, différé jusqu'au lendemain d'administrer ce sacrement, et la personne malade élant morte tout à coup, il en ressentit une douleur si grande, qu'il se transporta sur-le-champ auprès de la défunte, l'arrosa de ses larmes et passa la nuit dans les prières et les gémissemens, se reprochant sa foiblesse et se déclarant coupable d'une négligence qu'il ne se pardonneroit jamais et qu'il pleureroit toute sa vie. Mais Dieu fut touché de l'affliction de son serviteur: celle qui en étoit l'ob

jet, reprit ses sens et non-seulement

reçut la grâce du sacrement, mais encore

recouvra la santé, par une faveur tout-à

fait inattendue. Un trait si touchant et si propre à montrer combien grande doit être la sollicitude de tous les pasteurs des

ames à l'égard de ceux qui sont en danger de mort, doit faire comprendre en même temps aux fidèles qu'ils ne peuvent, sans se rendre bien coupables, montrer de l'indifférence pour les derniers sacremens de l'Eglise, ou négliger de les recevoir à temps et de les procurer aux autres..

Nous continuerons dans un prochain numéro cette analyse des Mandemens, témoignage du zèle et de la sollicitude de l'épiscopat.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. ROME. On se souvient de l'accueil bienveillant qui fut fait au grand-duc héritier de Russie, lors de son arrivée à Rome il y a trois

ans.

L'empereur, voulant donner au pape un témoignage de son estime personuelle, lui a envoyé un vase de imalachrite, travaillé à Saint-Péters

Rosso antico qui se trouve au Vatican, avec cette différence qu'il est beaucoup plus grand, ayant de chaque côté une étendue de 6 pal

mes 112.

En y comprenant le piedestal en jaspe, ce vase est haut de 7 palines 112. Le Saint-Père, auquel ce témoignage d'amitié paroît avoir causé une agreable surprise, a fait placer le vase dans la galerie du Vatican.

PARIS. M. Appert, éditeur de la Biographie du Clergé contemporain (qu'il faut distinguer avec soin de l'auteur de cet ouvrage), nous avoit écrit pour nous inviter à ne pas reproduire les articles insérés dans l'Orléanais sur sa fâcheuse publication. Comme il n'y avoit aucune utilité à faire connoître à nos abon

nés la polémique de l'Orléanais,

nous nous sommes abstenu de la

reproduire. Il n'en est pas de mème du démenti donné, par l'ordre de MM. les évêques de Montauban et de Saint-Flour, à cette allégation du Solitaire que la Biographie du Clergé contemporain avoit reçu l'approbation des deux prélats. L'Ami de la Religion ne pouvoit se dispenser de publier ce démenti, et nous avons donné, dans notre no 3544, les lettres de M. Guyard, vicaire-général de Montauban, et de M. le chanoine Bouange, secrétaire de l'évêché de Saint-Flour. A cette occasion, M. Appert adresse, PAR HUISSIER, à l'éditeur de l'Ami de la Religion, la lettre suivante, dont nous n'avons pas besoin de faire remarquer la haute inconve

nance :

• A monsieur Adrien Le Clere, gérant responsable du journal l'Ami de la Religion, rue Cassette, n° 29.

» Monsieur, par ma lettre en date du trente décembre dernier, dans votre in térêt personnel et pour éviter tout scandale, dont je suis l'ennemi, je vous inviu tois ainsi que les autres journaux religieux | justice réparation des dommages que soit de Paris à ne pas reproduire les lettres et articles contenus dans un petit journal de province contre ma Biographie du Clergé contemporain par un Solitaire, et à l'occasion desquels je vous déclarois mon intention de le poursuivre en diffamation. Nila crainte du scandale, ni le respect humain, ni les convenances à l'égard d'un homme que vous connoissez personnellement et dont la probité scrupuleuse n'a jamais été mise en doute, ne vous ont arrêté. Les influences étrangères peut-être, et le désir de ruiner commer cialement une opération contre laquelle se déchaînent quelques passions haineuses et jalouses, vous ont poussé à reproduire les calomnies contenues dans la feuille déjà désignée et auxquelles vous ne craignez pas d'ajouter le poids de votre influence sur le clergé. Votre numéro de ce jour contient avec quelques réflexions deux lettres d'ecclésiastiques contre la teneur desquelles je ne crains pas de soutenir en face ma cause en diffamation, portant le défi à qui que ce soit d'ouvrir devant la justice une action en faux, action que j'ai provoquée noi même en présence et entre les mains du ministère public, le suppliant d'y donner toute l'importance qu'elle mérite. L'une des lettres contenues dans votre feuille, écrite par le sieur Bouange, et dans laquelle l'honnête homme a peine à reconnoître le style d'un chanoine honoraire, est d'ailleurs caractéristique. C'est de moi

de nature à me causer ces inqualifiables imputations, pour me servir des expressions d'un des prélats dont les lettres ont. été un prétexte en cette affaire. Je ne me laisserai point abattre, et vous entendrez mes explications à côté de M. Bouange et du gérant de la feuille provinciale. Je vous prie et au besoin je vous somme, en vertu de l'article 11 de la loi du vingtcinq mars mil huit cent vingt-deux, d'insérer textuellement et intégralement cette lettre dans votre numéro le plus prochain. Signé A. APPERT, éditeur propriétaire de la Biographie du Clergé contemporain, par un Solitaire, membre de la chambre des imprimeurs de Paris, membre de la société de bienfaisance pour le placement des jeunes orphelins, passage du Caire, n° 54.» Reprenons les termes de cette lettre, sans tenir compte, bien entendu, des aménités que son auteur prodigue et à nous et à M. l'abbé Bouange. Il y a de ces choses que l'on ne relève pas.

qu'il s'agit dans l'entrevue avec M. Marguerye à laquelle fait allusion M. Bouange, et je proclame à la face du ciel et sur l'honneur, pour ceux qui me connoissent cela suffit, que cette lettre est une calomnie perpétuelle que je me fais fort de renverser devant la justice. Quant à vous, monsieur, qui avez pris sous votre responsabilité tout l'odieux de la diffamation; qui, vous le savez, par l'influence de votre journal, pouvez-contribuer à ma ruine dans cette affaire qui est devenue pour moi la plus importante, vous ne vous étonnerez pas que je demande à la

1° M. Appert nous rappelle l'imvitation qu'il nous avoit faite de ne pas transcrire les lettres et articles de l'Orléanais, sous peine d'une poursuite en diffamation. Nous repondons qu'aucune menace ne sauroit nous empécher d'accomplir un devoir. Or, le devoir de l'Ami de la Religion est de ne pas laisser peser sur deux évéques la responsabilité d'approbations qui n'émanent pas d'eux, et contre lesquelles ils protestent avec énergie.

Toutefois, en remplissant ce devoir rigoureux, nous avons dit re que nous croyons toujours être la vérité: c'est que celui à qui les lettres ont été adressées, et qui s'en est ensuite prévalu, a été la dupe d'une indigne mystification. Nous ne pouvions faire entendre plus clairement que nous n'attribuous la faErication de ces deux pièces ni à l'éditeur, ni même à l'auteur de la Biographie du Clergé contemporain, qui, selon nous, n'auroit pas été

présenter à M. l'évêque de Saint- | M. Duchâtel d'une excellente meFlour une lettre qu'il auroit su ne sure qu'il veut adopter, afin de

pas avoir été écrite par ce prélat.

2o M. Appert prétend que c'est de lui personnellement qu'il s'agit dans l'enuevue avec Mgr de Marquerye, a laquelle M l'abbé Bouange fait allusion. Or, M. Appert n'est que l'éditeur de la Biographie du Clergé contemporain, et M. l'abbé Bouange déclare que le prélat a reçu la visite, non pas de l'éditeur, mais de l'auteur de cette publication: il ne s'agit donc que du Solitaire.

3o Enfin, selon M. Appert, en reproduisant le désaveu des deux évèques, dans un Journal aussi accrédité que le nôtre, nous aurions contribué à sa ruine. Ici encore, M. Appert se fait illusion. Ce n'est pas à nous, mais au Solitaire qu'il doit imputer le préjudice qui peut lui arriver; car, spéculer sur le scandale dans un livre adressé au

clergé, c'est-à-dire à la classe la plus morale de la société, c'est unę triste affaire, mème au point de vue commercial.

Dans nos précédens articles, nous avons jugé la Biographie du Clergé contemporain avec une modération que de graves ecclésiastiques ont trouvée excessive. Mais on nous avoit donné l'espoir que son auteur, lié par des engagemens sacrés au service des autels, se les rappelleroit avec repentir, et nous ne voulions pas flétrir comme transfuge celui qui pouvoit n'ètre qu'un enfant prodigue. A la menace d'un procès, opposons, ici le vœu de voir enfin le Solitaire se rapprocher du sanctuaire qu'il a déserté, faire du moins un meilleur usage de son talent, et fournir à M. Appert l'occasion de recueillir, à la suite d'une publication utile, les avantages que ue lui promet pas un livre dont la lecture a profondément contriste les amis de la religion.

-Nous devons faire honneur à

moraliser les prisondiers. Les Frères des Ecoles chrétiennes remplaceroient les gardiens dans les maisons centrales de détention, et l'initiative de cette heureuse innovation seroit prise à Nîmes. Voilà un de ces actes pour lesquels nous n'avons que des éloges.

MM. Noël, vicaire à SaintVincent-de-Paul, et Bourgoing, du clergé de Saint-Philippe-du-Roule, viennent d'être nommés vicaires à Saint-Jacques-du-Haut-Pas.

- Les anciens élèves ecclésiastiques et laïques du petit séminaire Saint-Nicolas, de Paris, feront célébrer en l'église Saint-Nicolas-duChardonnet, le mercredi 26 janvier 1842, à dix heures du matin, un service funèbre et solennel pour le repos de l'ame de leur ancien supérieur, Mgr Pierre-Marie Cottret, évèque de Beauvais.

On lit dans le Moniteur:

• Le Frère Jean-Baptiste, de la famille Cassini de Frascati, architecte du Carmel,

quittera Paris demain. Il se rend à Marseille, en passant par Lyon, et s'embarquera le 1er février, pour retourner en Syrie, après s'être arrêté quelques jours à Rome. Le gouvernement français a accordé le passage sur le paquebot du Levant à ce religieux, au zèle et à l'activité duquel on doit, comme on le sait, la réé dification du monastère du Mont-Carmel, qui est non seulement un temple sous le patronage de la France, mais aussi un hospice où sont accueillis les pélerins el les voyageurs, et où les religieux exercent l'hospitalité, tout en vivant personnellement avec austérité.

» C'est au Frère Jean-Baptiste que l'on doit aussi la belle action dont les journaux ont déjà parlé. Ce religieux a recueilli, avec le frère Charles, les restes des braves de l'armée du général Bona parte qui avoient été massacrés au Carmel par les janissaires lors du siége de

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Saint-Jean-d'Acre, en 1799, et qui gi- | suite d'une retraite de quinze jours,

soient encore dans les grottes. Ces restes ont été enfermés dans un coffre et processionnellement transportés, le 12 juin 1841, dans un monument provisoire que le Frère Jean-Baptiste a élevé auprès du couvent. Les religieux et tous les négocians et sujets français assistèrent à la cérémonie.

> Le frère Jean-Baptiste se propose d'élever un monument plus grand et plus digne de ces braves, et il a laissé à cet effet les Carmélites de Paris, Bordeaux, Lyon et Marseille, chargées de recevoir les offrandes. (Elles peuvent être déposées aussi au bureau de l'Ami de la Religion.) Il espère que les Français concourront à l'œuvre pieuse qui doit protéger les cendres de leurs compatriotes morts au champ d'honneur. »

Diocèse d' Arras. Flétri par M. l'évêque de Chartres, le Journal des Débats se voit infliger la mème censure par S. E. le cardinal-évêque d'Arras, qui a fait adresser à tous les membres de son clergé des exemplaires de la Lettre pastorale de Mgr Clausel de Montals.

Diocèse de Bordeaux. - M. l'abbé

Gerbet n'a point accepté la chaire à laquelle il avoit été nommé. Un arrêté du ministre de l'Instruction

publique, en date du 18 janvier, nomme M. l'abbe de Salinis professeur d'Ecriture sainte à la Faculté de théologie.

Diocèse de Poitiers. - M. l'évêque de La Rochelle a présidé, le 20 janvier, aux obsèques de Mgr de Bouillé. De tous les points du diocèse, les prêtres s'étoient rendus à cette triste cérémonie; et des fidèles de toutes les classes et de toutes

les opinions se confondoient autour

du cercueil.

donnée à Saint-Brieuc par trois mis-
sionnaires de la maison de Quimper
dans la nouvelle église de Saint-
Michel, goo hommes, sans compter
les femines, se sont approchés de la P
sainte table.

BAVIÈRE. - M. l'archevêque de Bamberg est mort le 17 janvier.

PRUSSE. La convention conclue entre le Saint-Siége et le gouverneiment prussien, stipule que Mgr Geissel sera introduit en qualité de coadjuteur, dans le diocèse de Cologne, soit par l'archevêque en personne, soit par une Lettre pastorale que Clément-Auguste adressera à cet effet aux fidèles: mesure d'autant plus nécessaire que, parmi les amis de l'archevêque, il n'en est aucun qui ne voie avec regret un autre prélat

le

remplacer dans l'exercice des fonctions épiscopales, et qu'un grand nombre supposent toujours ou qu'il n'a pas consentí à l'avrangement conclu, ou qu'il y a consenti en quelque sorte malgré lui. Conformément au désir manifesté par le toi dans la lettre que nous avons transcrite, Clément-Auguste s'abstiendra d'aller à Cologne pour y installer lui-même son coadjuteur. Il est prêt à publier une Lettre pastorale; mais il ne la publiera qu'autant qu'une autre stipulation de la convention, relative au Publicandum de 1834, aura reçu son exécution. Ce Publicandum renferme à la fois l'acte d'accusation et de condamnation de l'archevêque. Placé pendant si long-temps, sans avoir jamais pu se défendre, sous le coup des accusations, aussi absurdes qu'injustes, par lesquelles on prétendoit colorer aux yeux du public l'enlèvement violent du prélat, Clément-Auguste demande, d'accord avec le SaintSiege, l'annulation complète et la

Diocèse de Saint-Brieuc. - A la révocation solennelle de ce docu

tant que l'autorité épiscopale ne l'auroit pas sanctionnée. Mais le gouvernement n'a fait aucun cas de cette déclaration.

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- Dans sa séance du 6 janvier, le, conseil d'Etat du canton du Tessin a reçu communication de deux notes dans lesquelles le nonce apostolique proteste avec énergie contre. toutes les mesures adoptées par le gouvernement relativement aux ordres religieux et à la fermeture d'un monastère.

Il paroît malheureusement certain que M. de Bombelles, ministre d'Autriche, a tenté par écrit et en paroles de détourner les ma

ment calomnieux. Il a insisté sur cette condition dans son entrevue à Munster avec Mgr Geissel, qui, arrivé à Berlin, n'a pas insisté avec moins de force pour obtenir l'annulation du Publicandum. En effet, il est des points sur lesquels il n'est pas perinis de céder, parce qu'en fléchissant on compromet, non-seulement l'honneur personnel, mais la dignité dont on est revêtu. C'est le caractère sacerdotal et épiscopal de Clément-Auguste qui a été flétri par le Publicandum; c'est à l'Eglise tout entière qu'est due la réparation solennelle qu'elle réclame par la bouche du pontife. En vain, les fonctionnaires, gouverneurs, am-gistrats lucernois du projet d'appebassadeurs ou ministres, qui ont figuré activement dans cette affaire, et qui sont les auteurs du Publicandum, se sont-ils opposés à ce que l'acte de réparation eût le caractère officiel et public de celui dont on poursuit la révocation : le roi, qui a commencé l'œuvre de conciliation, ne s'arrètera pas à moitié chemin. Il sait qu'une lettre particulière, et en quelque sorte confidentielle, telle que celle qu'il a écrite à Clément-Auguste, ne suffit pas; et un

Memorandum, dont la rédaction paroît confiée à M. de Bodelschwing, sera incessamment publié. Alors

Clément-Auguste donnera la Lettre

pastorale relative à l'installation de

son coadjuteur, et Mgr Geissel pren

dra en main les rênes de l'adminis

tration du diocèse. On écrit de Berlin que M. de Bodelschwing est déjà retourné à Cologne, et que Mgr Geissel est parti pour Spire.

SUISSE. - Le gouvernement radical du canton d'Argovie vient de décréter une nouvelle organisation de l'administration ecclésiastique, sans avoir consulté l'évêque ni le clergé du canton. Les curés des trois décanats ont déclaré qu'ils ne pouvoient adhérer à cette organisation,

ler les Jésuites. De leur côté, les radicaux prétendent qu'on ne doit pas confier à des étrangers l'éducation nationale; oubliant sans doute que, sur 250 Jésuites de la province d'Allemagne supérieure, 130 sont de la nation suisse. La Gazette ec-. clésiastique de Lucerne, qui a pris fait et cause pour ces religieux, réfute avec succès toutes les objections.

ETATS-UNIS. - Les prélats fran

çais ne sont pas les seuls à veiller, comme des sentinelles vigilantes, au dépôt sacré de la foi et des mœurs. le nouveau monde, comme dans l'ancien, l'épiscopat catholique élève une voix courageuse contre ces écrits audacieux qui, à la faveur de la liberté de tout publier, cherchent à pénétrer dans le sanctuaire des familles pour y attaquer l'antique foi de nos pères, en ridiculiser les croyances pieuses et les saintes pratiques, et, en décatholicisant les ames, leur ravir la paix et le bonheur que la vertu seule peut donner.

Voici ce que nous lisons dans un journal catholique des Etats-Unis.

« Dans sa réponse à une adresse présentée au savant évêque administrateur du diocèse de New-York, par les commis

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