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verselle: d'une voix unanime, l'auditoire disoit que l'éloquence humaine ne pouvoit aller au-delà.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

ROME. - Par un bref apostolique du 28 janvier dernier, S. S. Gregoire XVI a daigné conférer à M. l'évêque de Bayeux les titres d'evèque assistant au trône pontifical

et de comte romain.

PARIS. -On se rappelle que le Mandement de M. l'archevêque de Toulouse contre les doctrines philosophiques a signalé les erreurs de M. Cousin, en meme temps que celles de M. Gatien-Arnoult. Le Courrier Français dit à ce sujet :

« La philosophie est attaquée par le clergé avec un acharnement violent: elle å besoin d'un défenseur et d'un représentant. M. Villemain a eu le bon esprit de

le reconnoître, et... M. Cousin est nommé membre du conseil royal de l'Instruction publique, où il remplace M. Jouffroy. »

Que M. Cousin redevienne membre d'un conseil dont il a précédemment fait partie, cela n'a pas lieu de nous étonner: mais il nous paroît utile d'indiquer le motif auquel le Courrier Français attribue sa

nomination. M. Villemain appelle M. Cousin à son aide pour défendre et représenter l'erreur dans le conseil suprême de l'Université. De

vons-nous nous attendre à voir pa roître une nouvelle édition du fameux Catéchisme, dont M. de Salvandy a si heureusement fait justice?

pairs, une discussion si vive entre M. le comte de Montalembert et M. Villemain, n'a pas trouvé un seul écho à la chambre des députés. Ancune voix, pas même celle de M. de Carné, n'a protesté contre les conclusions de la commission, qui proposoit l'ordre du jour. Cela est triste à dire. S'agit-il d'une question de parti, d'une lutte de portefeuilles ? Les discours abondent. S'agit-il de l'intérêt de tous les pères de famille, de l'avenir de la religion en France? On garde un silence dédaigneux. Le monopole universitaire est encore mieux protégé par l'indifférence des députés que par l'esprit de corps auquel obéit M. Villemain. Une voix, me seule, celle de M. de Montalembert, aura donc répondu, dans nos assemblées politiques, au vœu d'affranchissement dont M. l'abbé Geuson s'étoit rendu l'organe.

-Des admissions gratuites dans le petit séminaire de Paris sont souvent sollicitées auprès de M. Г'Агchevèque. Nous croyons dévoir rappeler ici l'avis donné par ce prélat à MM. les curés de la capitate.

« Les élèves appartenant au diocèse de Paris, qui demandent à entrer au petit séminaire, est-il dit dans la circulaire du 16 juillet 1841, pourront être reçus si,

d'un côté, ils offrent, d'après des témoi

gnages sûrs, des garanties de vocation; et si, d'ailleurs, après avoir composé en

thême, version latine et version grecque, 3: ils sont jugés capables de réussir en dans ce cas ils obtiendroient une bourse entière ou une demi-bourse.

» Les jeunes gens des diocèses étrangers

La seule conclusion à tirer de pa- | pourront obtenir eux-mêmes une bourse ou une demi-bourse aux conditions suivantes: 1 qu'ils sortiront d'une maison d'éducation chrétienne; 2° qu'ils auront suivi le cours de 3o, remporté deux prix,

reils faits, c'est qu'il faut stimuler le zèle des pères de famille, et les amener à multiplier les pétitions en faveur de la liberté de l'enseigne

ment.

--La pétition de M. l'abbé Genson, qui a excité, à la chambre des

et au moins un accessit d'excellence, de manière à redoubler avec avantage celle classe de 3o à Paris; 3o qu'ils seront-mu

nis de certificats attestant leur bonne | ordinaire d'un diocèse. Les enfans conduite, et qu'ils donneront des signes de vocation; 4o qu'ils présenteront un

exeat.

→ Les élèves des diocèses étrangers qui, après avoir terminé leurs humanités, demanderoient à être agrégés au diocèse de Paris, pourront espérer une admission gratuite au séminaire de Saint-Sulpice, s'ils obtiennent un exeat de leur évêque; si le supérieur du petit séminaire où ils ont suivi leurs cours d'études, atteste qu'ils ont remporté des prix en as et en rhétorique, qu'ils appartiennent à une famille honnête, qu'ils se sont distingués par leur piété et ont donné des signes non équivoques de vocation. Si quelqu'une des con

ditions précédentes n'est pas suffisamment justifiée, ils n'obtiendront de

bourse qu'après une épreuve de six nois, pendant laquelle ils devront payer intégralement leur pension.

Il ne faut pas que ces conditions soient considérées comme suscepti

bles de dispense. Elles sout rigoureuses, et les motifs les plus impérieux obligent M. l'Archevêque à ne point s'en départir.

Depositaire des auınônes des fidèles, il doit leur assurer l'emploi qui a le plus de chances de succès.

Or, il est évident que les signes de

vocation sont moins incertains dans

l'élève de 3o que dans ceux des classes inférieures. Oblige d'administrer en bon père de famille, il ne doit pas s'exposer à des dépenses qui depasseroient ses ressources: or, le nombre des élèves étant double depuis quelques années, il seroit exposé à ce facheux résultat.

Il ne doit pas être moins sévère à exiger des garanties d'une autre nature. Convaincu que Dieu a suscité ses plus grands apôtres an sein des plus pauvres familles, il espère que des secours extraordinaires ne manqueront pas aux enfans de bénédiction destinés à imiter de tels modèles. Mais cet espoir ne peut servir de règle à l'administration

sortis de la classe moyenne ou d'une classe plus élevée donnent généra lement et plus d'espoir et plus de garanties. Les soins reçus dans la famille, qui préparent si heureuseinent à profiter du petit séminaire, sont plus nombreux et donnés avec plus d'intelligence.

Le diocèse de Paris offrant un mi

nistère plus difficile que dans aucune
autre partie du royaume, M. l'Arche-
vèque se croit obligé à n'admettre que
les sujets qui font espérer de réunir un
jour beaucoup de vertus à beaucoup
de lumières. Cet espoir, pour être
raisonnable, doit être appuyé, d'une
part sur une excellente éducation
ecclésiastique, et de l'autre sur les
ecc
talens qui promettent que cette édu-
cation portera des fruits.

M. l'Archevêque pourroit avoir des craintes sérieuses de ne point trouver un nombre suffisant d'élèves, si on ne savoit que dans les différens diocèses de France beaucoup de parens solidement chrétiens ont avec Paris des rapports multipliés. Ces rapports peuvent leur faire désiver et justifier auprès de leurs évêques respectifs une demande d'excorporation en faveur de leurs enque les raisons seront graves, cette

y a lieu d'espérer que, lors

demande ne sera pas refusée même à des sujets distingués, les seuls que M. l'Archevêque puisse admestre dans son petit séminaire, afin de former une génération sacerdotale capable de remplir la grande, e, la

sainte, la périlleuse mission qui lui est confiée.

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ciliée à ces deux ecclésiastiques a soulagement des victimes du dés déterminé le choix de M. l'archevêque.

Diocèse d'Angouleme. - On nous écrit de Cognac, le 2 mars :

• M. l'abbé Guitton, évêque nommé de Poitiers, a reçu hier du gouvernement sa nomination à ce siége. C'est an petit séminaire de Notre-Dame de Richemont qu'il a fondé, il y a deux ans, et qui sons ses auspices a prospéré d'une manière | étonnante, qu'on est venu d'Angou ême lui présenter ses titres, avec des félicitations mêlées de regrets.

» Une députation de son diocèse, qui l'attendoit dans notre ville épiscopale, l'a forcé d'abandonner plus tôt qu'il ne l'auroit voulu cette maison dont il est le père, et où il laisse de bien précieux souvenirs. La séparation a été bien triste; les adieux ont été bien tendres et bien tou chans. Quelques élèves, au nom de leurs frères, lui ont adressé leurs regrets et leurs vœux; il a répondu avec une vive émotion à cette allocution; il a même remercié en vers latins, improvisés avec une facilité et une délicatesse remarquables, le jeune homme qui venoit de lui lire une pièce heureusement inspirée. Cette évocation soudaine du poétique langage de Fortunat alloit à merveille sur les lèvres du savant et pieux successeur de Saint-Hilaire.

» Le nouveau prélat ne demeurera que fort peu de temps à Angoulême; sa modestie l'arrachera, le plus tôt possible, aux félicitations générales et aux larmes de ses amis, qui sont en grand nombre. Un séjour de dix-sept ans dans ce diocèse l'avoit fait apprécier de tous ceux qui avoient eu quelques rapports avec lui. Son départ est surtout une perte pour les ecclésiastiques qui avoient en lui toute la confiance que mérite son expérience et son excellent cœur. »

Diocèse de Lyon. - M. le cardinal-archeveque de Lyon a envoyé une somme de 600 ir: destince au

astre de Cressius (Ain).

Diocèse de Marseille. - Mgr Guibert est entré en retraite an grand séminaire.

PRUSSE. - Mgr Jean de Geissel, coadjuteur de M. l'archeveque de Cologne, est arrivé le 3 mars dans cette ville. Il est descendu au palais archiepiscopal, an son des cloches de l'église de Saint-Géreon.

PARIS, 7 MARS.

La chambre des pairs a commencé aujourd'hui la discussion du projet relatif au régime hypothécaire et à l'expropriation forcée dans les colonies de la Mart nique de la Guadeloupe et de la Guiane.

M. le marquis de Dreux-Brézé a prononcé, au commencement de la séance, l'éloge funèbre de M. le maréchal duc de Bellune. La chambre, malgré l'opposition de plusieurs membres, a voté l'impression de ce remarquable discours,

- La chambre des députés a entendu samedi des rapports de pétitions. La seule pétition qui présentat quelque intérêt étoit celle de M. l'abbé Genson. Elle a été écartée par l'ordre du jour sans discussion.

Aujourd'hui M. le ministre des finances a présenté un projet de loi relatif à la refonte des monnoies. Le projet de loi portant prorogation du privilége de la banque de Rouen a été ensuite adopté par 182 voix contre 51. Enfin M. Jars a présenté le rapport de la commission chargée de l'examen du projet de loi sur les fonds secrets. La discussion de ce projet est fixée à jeudi.

MM. Joly et Charamaule ont déposé samedi sur le bureau du président, leur proposition tendant à réviser les articles 387 et 388 du code d'instruction criminelle, et à ordonner qu'à l'a venir les listes du jury seront formées parle tirage au sort. Les bureaux de la chambre ont repoussé unanimement au

jourd'hui la lecture de cette proposition. / être appelée qu'à donner acte à ce der.

M. Cousin, pair de France, membre de l'Institut. ancien membre du conseil de l'instruction publique, est nommé membre dudit conseil, en remplacement de M. Jouffroy, décédé.

nier de son désistement, fait au greffe il y a une dizaine de jours. Ainsi la condamnation prononcée contre lui pour escroquerie sortira son plein et entier effet.

Le salon de 1842 doit s'ouvrir le 15

M. Chartier-Desrieux, sous-préfet de Saint-Pol (Pas-de-Calais), est nommé de ce mois. à la sous-préfecture de Mortain (Manche). Il est remplacé à Saint-Pol par M. Dispot, procureur du roi à Schelestadt.

M. Firmin Rogier a remis au ministre des affaires étrangères les lettres de son gouvernement qui l'accréditent en qualité de chargé d'affaires de Belgique.

M. le maréchal marquis de Grouchy vient de donner sa démission de la présidence de la société générale des naufrages.

Le Journal des Débats annonce que M. Guizot est atteint d'une indisposition présentant tous les caractères de la grippe.

M. Lesergeant de Bayenghem, pair de France, vient de mourir.

M. Parant, député de la Moselle, conseiller à la cour de cassation, est mort vendredi.

Samedi a été appelée à la sixième chambre correctionnelle l'affaire de la Mode, prévenue d'ouverture illégale d'une souscription destinée à l'acquittement de 6,000 fr., à laquelle elle a été récemment condamnée par la cour d'assises de la Seine. M. de Royer, avocat du roi, a soutenu la prévention tant contre le gé rant que contre le directeur de la Mode.

M. Berryer a pris la parole en faveur des prévenus et soutenu que la circulaire. objet du procès, ne présentoit pas les caractères patens et publics exigés par les lois de septembre pour constituer la contravention. Le tribunal a continué la cause à huitaine pour le prononcé du jugement.

Suivant le Droit, la cour royale chambre des appels de police correcLionnelle, qu'on avoit annoncé devoir se réunir le 14 mars, pour statuer sur l'affaire de l'ex-notaire Lehon, ne pourroit

Le général Bugeaud est rentré à Alger le jeudi 24 février, après cinq semaines d'absence.

Abd-el-Kader ayant essayé de repasser la Tafna, a été repoussé par le général Mustapha qui lui a tué plusieurs hommes et enlevé 30 chevaux.

NOUVELLES DES PROVINCES.

On sait que tout récemment la maison centrale de Beaulieu, près Caen, a été en partie ravagée par un incendie considérable, attribué, assure-t-on, à la malveillance. Une nouvelle tentative vient d'avoir lieu dans cette prison. Un condamné qui a encore sept ans de réclusion à subir, et qui se trouvoit au cachot, après en avoir forcé la porte, auroit mis le feu à son mouchoir, qu'il auroit ensuite placé dans le lit d'un appartement contigu. On s'aperçut bientôt de cette tentative, qui avorta grâce à la vigilance et à la promptitude des soins apportés par les gardiens.

Le détenu a été mis immédiatement aux feus.

Le conseil général du département d'Eure-et-Loir est convoqué pour le 8 de ce mois, à l'effet de délibérer sur le projet de construction d'un chemin de fer de Versailles à Chartres et au-delà, ainsi que sur les autres objets urgens que le préfet croira devoir lui soumettre. Cette session extraordinaire ne pourra durer plus de trois jours.

M. Avril, président du tribunal de commerce de Nevers. a intenté une action en dommages-intérêts contre le journal l'Association, auquel il impute le délit d'injures.

On écrit de Lyon, du 4 mars: « Pendant que les journaux anglais La cour d'assises du Puy-de-Dôme a rendu le 4 son arrêt dans l'affaire des troubles de Clermont. 31 accusés ont été acquittés. 15 ont été condamnés, savoir: 1 à dix ans de travaux forcés; 1 à sept ans de réclusion; 1 à six ans et a à cinq ans de la même peine; 2 à cinq ans de pri son; 3 à deux ans, 3 à un an, et 2 à six mois de la même peine.

signaloient la présence de Cabrera à Paris. | pour des pertes qu'ils auroient (prouvées il changeoit seulement de logement, et de la Croix-Rousse venoit habiter dans l'une de nos principales rues du quartier Perrache. »

EXTERIEUR.

Dans les audiences des 4 et 5, la cour d'ass ses du Brabant, séant à Bruxelles, a continué l'audition des témoins relatifs au complot contre la sûreté de

l'Etat.

- Dans la chambre des lords du 4, lord Clarendon, qui a été long-temps ambassadeur à Madrid sous le nom de M. Charles Villiers. a adressé des interpelations à lord Aberdeen au sujet des prétendus préparatifs qui se font en France pour faire éclater une nouvelle insurrection en Espagne.

Lord Aberdeen a répondu que la question d'Espagne n'étoit point en Angleterre une question de parti, et que toutes les classes du pays désiroient sincèrement la tranquillité de la Péninsule. Le ministre a ajouté qu'il avoit reçu du gouvernement français les plus fortes assurances que rien ne seroit négligé pour réprimér le mouvement, s'il y avoit lieu; et que, de son côté, le gouvernement n'hésiteroit pas à envoyer au besoin des vaisseaux anglais sur les côtes pour protéger les sujets britanniques et donner au gouvernement espagnol tout l'appui convenable.

- Le même jour, sur une interpellation de M. Smythe, sir Robert Peel a déclaré qu'une commission nommée en 1840 par les gouvernemens français et anglais, continuoit à s'occuper des indemnités à accorder à des sujets anglais

par suite des affaires de Portendic, et qu'il espéroit que le travail de cette commission aboutiroit prochainement à un résultat satisfaisant. M. Sidney Herbert présente ensuite le budget de la marine. Il annonce que le chiffre des vaisseauxen service sera probablement réduit dans une légère proportion, mais qu'il n'y aura aucune diminution du nombre des matelots.

On mande de Malte, le 1er mars : « Le Great Liverpool est arrivé ce soir d'Alexandrie avec les valises de l'Inde. Les dernières nouvelles de l'Afghanistan vont jusqu'au 28 décembre. La position des Anglais y est toujours fort critique. Sir Williams Mac-Naghten, envoyé à la cour de Shah Soojah, a été lâchement assassiné, le 25, par le chef de l'insurrection, dans une entrevue avec lui au sujet de l évacuation de Caboul.

» On annonce dans un journal la mort du genéral Elphinstone, par suite d'une attaque de goutte.

• Les nouvelles de la Chine vont jusqu'au 13 décembre. Il étoit question, aussitôt le retour de sir Henry Pottinger, attendu à tout moment à Macao, d'une nonvelle démonstration contre Canton, dont les habitans ont de nouveau violé le traité. »

Gérant, Adrien Le Clere.

BOURSE DE PARIS DU 7 MARS.

CINQ p. 0/0. 117 fr. 40 c.

QUATRE p. 0/0, 101 fr. 00 c.
TROIS p. 0/0. 80 fr. 55 c.
Quatre 1/2 p. 0/0. 000 fr. 00 c.
Emprunt 1841. 80 fr. 75 c.
Act. de la Banque. 3365 fr. 00 c.
Oblig. de la Ville de Paris. 1280 fr. 00 c.
Caisse hypothécaire. 757 fr. 50 с.
Quatre canaux. 1275 fr. 00 c.
Emprunt belge. 105 fr. 1/8.
Rentes de Naples. 106 fr. 20 c.
Emprunt romain. 105 fr. 0/0.
Emprunt d'Haïti. 630 fr. 00 c.
Rente d'Espagne, 5 p. 0/0. 24 fr. 7/8.

PARIS. -IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET C', rue Cassette, 29.

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