saint Irénée au ir siècle, dépendent aussi nécessairement que les ruisseaux de leur source, et les membres de leur chef. Véné rons le pasteur suprême de l'Eglise; il est le lieutenant de Jésus-Christ sûr la terre : chérissons notre très-Saint-Père; nous sommes ses enfans. Lui contester le plein pouvoir qu'il a de paître, de régir et de gouverner l'Eglise universelle, c'est vouloir ébranler la colonne qui la soutient. briser la pierre angulaire qui en est le fondement divin. - Enfin, ils veulent vous inspirer de l'indifférence et du mépris pour votre sainte religion, afin de vous ravir ensuite plus facilement cet inestimable trésor. Concevez chaque jour plus d'estime et plus d'amour pour elle, en vous pénétrant de la sublimité de ses dogmes, de la sainteté de sa morale, de la grandeur de ses bienfaits. Mais c'est surtout en remplissant les obligations qu'elle vous impose, que vous apprendrez combien elle mérite votre attachement et vos hommages.. S. E. le cardinal Morozzo, archevêque-évêque de Novare, a publié une éloquente Instruction sur la nécessité d'étudier la doctrine chrétienne : • Ce siècle, demande l'illustre prélat, pensée. S. E. termine son Mande inent, en recommandant aux fidèles l'OEuvre de la Propagation de la Foi, et en les mettant en garde contre les émissaires des Sociétés bibliques. Nous ne pouvions mieux clore que par l'indication de cette belle Instruction, pastorale la série des Mandemens qu'un si grand nombre de prélats oni daigné nous adresser. NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES. ROME. - Le 21 février, S. S. a reçu en audience particulière un illustre personnage indien nommé Massachsee Cursetjee, et a daigné avoir avec lui un long entretien. S. E. le cardinal Mezzofanti, le célèbre polyglotte qu'admire l'Europe entière, servoit d'interprète au Saint-Père. - Le 20 février, est mort, muni des sacremens de l'Eglise, M. l'abbé comte Angelo Battaglini de Rimini, chanoine de Sainte-Marie in via lata, écrivain très-distingué. L'ordre des Dominicains vient de perdre M. Piel, architecte français, mort au noviciat de Bosco. PARIS. On lit dans le Journal du Peuple un hommage à la papauté, considérée comme institution sociale. Voici son article : qui se vanțe tant de ses lumières et de sa sagesse, de ses progrès dans le perfectionnement des sciences et dans la culture des beaux-arts, de ses découvertes et de ses inventions, a t-il le droit de se glo. rifier d'une chose bien autrement impor. tante, c'est-à-dire de ses progrès dans la connoissance de la religion, des dogmes et des vérités angustes qu'elle nous propose à croire, ainsi que des devoirs et des lois si pures qu'elle nous prescrit d'observer, afin d'arriver à la bienheureuse fin du salut éternel? Ah! loin d'avancer dans la science du christianisme, on ré-les rois et les peuples de leur devoir, en trograde, et, pour nous servir de l'expression du docteur des Gentils, on ne connoît pas le grand Dieu que l'on adore. >>> Nous sommes forcés d'omettre les développemens donnés à cette • L'intérêt du genre humain demande un frein qui retienne les souverains et qui mette à couvert la vie des peuples. Ce frein de la religion auroit pu être, par une convention universelle, dans la. main des papes. Ces premiers pontifes, en ne se mêlant des querelles temporelles que pour les apaiser, en avertissant réprimant leurs crimes, en réservant les excommunications pour les grands atten tats, auroient toujours été regardés comme des images de Dieu sur la terre. Mais les hommes sont réduits à n'avoir pour leur défense que les lois et les mœurs de leur pays; lois souvent mépri- | d'instruction religieuse pendant près sées, mœurs souvent corrompues.. › Ainsi disoit Voltaire; et il a exprimé, en divers endroits de ses œuvres cette, idée f'une suprême juridiction morale, comnune et profitable aux nations. Pour nore part, nous acceptons cette idée, parce qu'elle se rattache à celle de l'unité sociale, et notamment à celle de la solidarité de la communion européenne. Au point de vue de la catholicité, ce suprême ministère est dévolu au pape. Il n'y eut jamais plus lieu de l'exercer en Europe. La retraite préparatoire à la communion pascale a été ouverte, dimanche dernier, à SaintRoch. Le sermon est prêché à une heure, le lundi et le vendredi, par M. Grivel; le mardi et le jeudi, par M. Coquereau; le mercredi et le samedi, par M. Dassance. Il est préché le soir, les lundi, mercredi et vendredi, par M. Valgalier; les mardi, jeudi et sainedi, par M. Leblanc. M. l'abbé Fayet, curé de SaintRoch, prêchera le dimanche de la Passion, à une heure et demie, en faveur des Pauvres honteux, des vieillards et des infirmes de la paroisse. La quête sera faite par madame de La Bouterie, née de Pontois, rue de Provence, 29; madame Chaucheprat, rue Royale, 2; madame Lenain, rue Monthabor, 8; et par les dames de l'Association de Charité. La Passion sera prêchée le Mercredi-Saint, à sept heures et demie du soir, par M. de La Tréche; et le Vendredi-Saint, à sept heures du inatin, par M. Coquereau. A midi, M. Fayet, curé de la paroisse, et M. Leblanc expliqueront successivement en chaire les sept paroles de Notre-Seigneur. -Nous signalons encore une bonne œuvre à nos abonnés. La paroisse de Pouillé, diocèse de Luçon (Vendée), avoit été privée d'un demi-siècle, à cause du malheur des temps et de la disette de prêtres. En 1833, un indigne prêtre, appelé Guicheteau, frappé des censures de l'Eglise depuis quelques années, leva ouvertement l'étendard de la révolte, et vint à Pouillé dresser autel contre autel, en qualité de grand-vicaire de Châtel. Pour réussir dans son affreux projet, le prêtre apostat annonça à ce peuple bon, mais très-ignorant, que le ciel lui avoit donné une connois sance parfaite de tous les secrets de la nature, qu'il avoit le pouvoir de détourner la grêle et les orages, de même guérir toutes les maladies, et d'empêcher la mort. Les paroles du prêtre apostat firent une telle impression sur l'esprit de cette malheureuse population, que lorsque le prêtre catholique, envoye par M. l'évêque de Luçon, arriva à Pouillé, neuf personnes seulement avoient refusé de s'incliner devant la nouvelle idole. Déjà la réputation de Guicheteau s'étendoit au loin : chaque jour on venoit en foule de quatre départemens consulter ce prodigieux personnage, qui se vit en quelques mois possesseur d'une fortune con sidérable. Un temple destiné à cette nouvelle impiété avoit été bâti à grands frais à Pouillé. C'est dans ce temple que le prêtre apostat a prêché pendant neuf ans une doctrine qui devoit arracher des cœurs les derniers germes de la vertu et de l'honneur: Dieu ne l'a pas permis. : Un mariage que Guichetcau projetoit depuis long-temps de contracter avec une fille de seize ans, publié à la maison commune le 14 novembre 1841, fit ouvrir les yeux aux malheureuses victimes de la séduction. Mille cris d'indignation s'élevèrent contre l'apostat, qui, en moins de trois lieures, se | perpétuité, une messe le jour de vit généralement abandonné. saint Remi, patron de l'église paroissiale. Cet heureux événement donne à espérer que la divine Providence n'a pas abandonné ce peuple plus mallieureux que coupable. Son iguorance a été la cause de sa chute; on ne peut donc régénérer cette paroisse et les paroisses environnautes tombées comme elle dans le schisme, que par l'instruction. Il n'y a point d'école catholique à Pouillé; les enfans des deux sexes vont recevoir l'instruction d'un maitre demi-protestant. Deux établisse- | mens gratuits, dirigés par des personnes religieuses et dévouées au salut des ames, seroient le seul moyen d'atteindre le but qu'on se propose. Mais que peut faire un pauvre prêtre au milieu d'une popu lation indigente et presque infidèle? Il s'est confié en la bonté de Dieu, et est allé se jeter aux pieds de son évêque pour lui demander la permission d'aller, malgré sa répugnance, solliciter la bienfaisance de toutes les ames chrétiennes en faveur d'un peuple qui lui a fait verser tant de larmes, et pour lequel il voudroit donner sa vie. Comme M. l'évêque de Luçon, nos abonnés seront touchés du zèle de M. Perreau, curé de Pouillé, et ils voudront lui venir en aide par leurs prières et leurs aumônes. Les dons peuvent être remis à M. Perreau, au séminaire des Missions-Etrangères; à M. le curé de Saint-Louis-d'Antin; à M. l'abbé de Dreux-Brezé; à madame de Grammont, au Sacré-Cœur, rue de Varennes; ou au bureau de l'Ami de la Religion. : En témoignage de sa reconnoissance pour les personnes pieuses qui contribueront à cette bonne œuvre, et pour remercier Dieu du rétablissement de la foi dans la paroisse de Pouillé, M. l'évêque de Laçon veut qu'il soit célébré tous les ans, et à Diocèse de Bourges. - La Lettre pastorale, publiée par Mgr Du Pont, à l'occasion de sa prise de possession et de son installation, contient P P'expression touchante des sentimens de douleur et de joie dont le cœur du prélat a été rempli: doaleur bien vive, lorsqu'il s'est vu enlever à une famille chérie, mais joie bien douce, lorsqu'il a su quelles consolations lui réserve cette famille nouvelle, à laquelle il se pré sente avec la croix de Jésus-Christ pour bannière; car il ne veut exercer qu'une influence de conciliation et de paix. « Nous sommes plein de confiance, malgré le sentiment que nous avons de notre propre foiblesse. Ce n'est pas que nous nous dissimulions tout ce que la tâche que nous avons à remplir a de re doutable; mais nous succédons à un illustre et saint Pontife qui a fait tout ce que ses vénérables prédécesseurs n'avoient pas eu le temps de faire. Nous sommes appelé à recueillir ce que Monseigneur de Villèle a semé. Nous n'aurons qu'à entretenir les monumens de son zèle et de sa sollicitude. L'édifice est tout construit. Nos soins se borneront à conserver, à perpétuer son œuvre. Nous suivrons ses traces vénérées; c'est pour nous le plus sûr garant. Comme il a bien fait toutes choses, nous ne saurions nous proposer un meilleur modèle. Les grands exemples qu'il nous a légués ne seront point perdus pour nous-même, nous l'espérons. Nous aurons à cœur de profiter de ces hautes leçons. La divine bonté ne permettra pas que cet héritage de vertus périsse entre nos mains. • Qu'il nous tarde, dit plus loin le prélat, qu'il nous tarde d'être au milieu de vous! que nous voudrions avoir déjà franchi les distances qui nous séparent! tant la charité nous presse! tant est vif le désir que nous avons de nous dévouer à | charité du prelat, lui ouvrira tous un ministère que vous devez rendre si con- les cœurs. solant! Apprenez tout ce que Dieu a mis, au fond de nos entrailles, de tendresse pour vous. Nul n'est père autant que lui, selon la belle remarque de Tertullien; mais après lui nul ne l'est au même degré que votre évêque... • Nous vous aimerons aussi, Ô vous que le malheur de votre naissance, plus peut-être que l'opposition de vos cœurs, tient éloignés du bercail. Vous ne vous offenserez pas des vœux que nous ne cesserons de former pour vous. Oh! qu'il nons seroit doux de les voir exaucés! Mais, si les momens de la divine miséricorde ne sont pas encore venus, si d'autres yeux que les nôtres doivent être témoins de votre retour à l'unité, vous se rez toujours pour nous des frères, et jamais vous ne serez exclus de notre intérêt et de notre affection. La charité rapprochera ce que la foi sépare. » σ En terminant, M. l'archevêque recommande à son peuple la fidélité et le dévoûment au Pontife romain: Toujours attachés de cœur et d'ame avec votre pasteur à la chaire apostolique de laquelle émane la saine doctrine, vous demeurerez fermes dans la foi. Rien ne sauroit affoiblir votre respect et votre amour pour le père commun; et, dans l'ordre spirituel, le successeur de saint Pierre, le vicaire de Jésus-Christ n'aura jamais d'enfans plus dévoués ni plus Diocèse de Cambrai. - Mgr Giraud est le cinquième prélat du nom de Pierre qui occupe le siége de Cambrai, et il est à remarquer que ce nom a toujours été porté par des évèques savans et vertueux. Pierre Ier, de Corbeil, qui vivoit au XIIe siècle, au siècle de saint Bernard, fut un théologien si célèbre que le pape Innocent II se glorifioit d'être son disciple. Transféré à l'archevêché de Sens, il y déploya un grand esprit de sagesse. 1 Pierre II, de Lévi ou Mirepoix, qui siégea de 1310 à 1324, époque de sa translation à Bayeux, fit de grands efforts pour rétablir la dis-, cipline et les mœurs dans son vaste diocèse. Il tint à cet effet plusieurs synodes dont les actes ont été conservés, du inoins en partie. Pierre III, d'André, élu en 1347, mort en 1368. Quand iněme on ne prendroit pas à la lettre tous les éloges que fait de ce prélat l'historien Carpentier, if n'en resteroit pas moins vrai que Pierre d'André fut tout à la fois un habile négociateur politique et un sage directeur des ames. Sa devise étoit: Juste désir. Pierre IV, d'Ailly, siégeoit au commencement du xv siècle. Grandmaître du collège de Navarre, chancelier de l'Université de Paris, cardinal, légat du pape pe en Allemagne, il a laissé des ouvrages qui le placent à côté de Gerson, son disciple et son ami. 7 - On vient de proposer au conseil municipal de Cambrai l'adjonction d'un nouveau ministre protestant à ceux qui existent déjà dans l'arrondissement, bien que le nombre des réformés y diminue. On parle aussi d'une semblable proposition qui devroit être faite au conseil municipal du Cateau, où il n'existe qu'une seule famille pro- |quence nécessaire, l'extinction même testante. Diocèse de Digne. - Mgr Sibour vient d'adresser une lettre-circulaire à son clergé à l'occasion du fléau de la variole. • La religion, dit le prélat, mère pleine de prévoyance et de tendresse, n'étend pas seulement ses soins empressés à la conservation et à l'accroissement de la vie de l'ame; elle embrasse dans ses divines sollicitudes cette vie aussi du corps, que tant d'accidens menacent, particulièrement dans ses nouveau - nés, et qui est ici-bas la condition nécessaire du mérite et de la récompense, le prix d'une glorieuse éternité... de l'épidémie. Nous avons été heureux, messieurs, de pouvoir lui promettre notre concours, pour la réalisation d'un vœu d'humanité qui est dans le cœur de tout prêtre, et dont notre charge pastorale nous fait d'ailleurs un devoir si sacré. Et, en cela, nous n'obéissons pas seulement à notre conscience, mais encore aux inspirations du Père commun des fidèles, puisque nous suivons l'auguste exemple qu'il a récemment donné. Le peuple des Etats de l'Eglise, lisions-nous, il y a pен de jours, dans les papiors publies, vient de recevoir de la sollicitude du Souverain Pontise le bienfait d'un réglement qui doit propager l'usage de la vaccine par les voies administratives. L'ordonnance pontificale se termine par la disposition suivante : « Pour la plus grande instruc » Après des siècles de larmes, la Providence a permis que la science découvrit un moyen d'arrêter le fléaution de la classe indigente, les curés de (de la variole) dans sa course meurtrière, de prévenir au moins les effets les plus terribles de sa malignité. Grâces immortelles en soient rendues à notre Dieu, qui revendique, dans l'Ecriture, le titre de maître des sciences, désormais le maternité, tout à la fois si sacrée et si redoutable par tant de devoirs et par tant de soucis, aura donc une désolation de moins à craindre! Mais ne l'oublions pas, en remerciant le ciel, il nous faut profiter de ses bienfaits: car celui-là manque à la reconnoissance qui ne les estime pas ce qu'ils valent; et celui-là cesse de les estimer qui les néglige. Or, qui mieux que nous, prêtres du Seigneur, peut réveiller et exciter, dans les populations, ce sentiment de juste gratitude qu'elles lui doivent, même pour les grâces temporelles? Et qui donc, avec plus de convenance comme avec plus d'efficacité, avertiroit les familles chrétiennes sur les suites funestes de leur négligence à l'égard du préservatif dont nous parlons?... • Le premier magistrat du département.... a pris un arrêté dont les sages dispositions assurent, dans un prochain avenir, la pratique générale de la vaccine, et par une consé » vront lire au peuple la présente ordon»nance. On espère que cette nouvelle. preuve de la bienfaisance du Souverain l'ontife et de l'intérêt que Sa Béatitude prend à la santé publique servira à cha> cun de stimulant pour faire tourner à › son propre avantage les dispositions de Sa Sainteté. • Vous le voyez, là le Pontife seconde le prince, comme ici l'évêque seconde le magistrat, et les deux autorités sont dans le plus heureux accord pour recommander cette pratique salutaire.. ESPAGNE.- La Gazette de Madrid, du 28 février, publie une circulaire du ministre des finances ayant pour objet de faciliter la vente des biens. nationaux provenant du clergé séculier, et de lever tous les obstacles qui pourroient s'opposer, dans les provinces, à la vente prompte et régulière de ces propriétés. PORTUGAL. - Mgr Capaccini a remis à dona Maria les lettres de créance qui le nomment internonce de Sa Sainteté, en Portugal. |