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Quand on veut réduire la durée du silence au quart du temps, on emploie le signe :

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Le signe qui exprime le contraire est celui-ci :

י

Dans ce cas, le prolongement du son précédent ne dure qu'un quart de temps et les trois autres quarts sont remplis par le silence.

Toutes les règles données pour la division du temps s'appliquent à la division du silence.

La croix (σταυρὸς) signifie que le chanteur doit respirer entre deux sons (1).

DES HYPOSTASES QUI N'EXPRIMENT PAS LA MESURE
(σημεῖα ὑποστατικὰ ἄχρονα).

Ces hypostases expriment la manière dont il faut émettre les sons; c'est ce qui les a fait aussi appeler tropiques. Elles sont au nombre de six :

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(1) Ce signe semble placé à tort par l'auteur parmi les hypostases qui expriment la mesure.

Ces hypostases ont pour but d'indiquer de quelle manière le son doit être émis.

Quand la baria est placée devant un caractère, la note qu'exprime ce caractère doit être émise avec une certaine lourdeur, de manière à trancher sur la note précédente et sur la note qui suit.

Ce signe se place devant tous les caractères excepté les kentimata.

π

Souvent on l'emploie pour la construction d'une ligne (2), comme dans l'exemple suivant :

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L'omalon, placé sous un caractère, doit produire une fluctuation de la voix dans le larynx, quelle que soit l'acuité du son; il s'écrit sous tous les caractères excepté les kentimata, la pétaste et l'hyporrhoé.

(1) Cette martyrie représentant un sol, la pétaste, qui est le premier caractère, représente un la.

(2) Nous avons prié un savant grec, M. Triantafillidis, de nous expliquer ce passage, dont le sens est une énigme, non pas seulement pour nous, mais pour les maîtres orientaux contemporains. M. Triantafillidis nous a répondu qu'on ne pouvait l'expliquer autrement que par des hypothèses. Voici celle qu'il propose et qu'il nous a formulée dans les termes suivants : « Le mode d'écriture qui a précédé le système actuel était encore assez sténographique. On employait quelques groupes de signes pour exprimer toute une série de sons constituant une cadence, une phrase, trait ou ligne. Peut-être la baria faisait-elle partie d'un de ces groupes: alors le passage cité serait la ligne même donnée en analyse, car l'effet, de la baria s'y fait entendre deux fois. Cette hypothèse serait presque une vérité, si Chrysanthe, au lieu de dire «on l'emploie », avait dit « on l'employait ».

(3) Le bémol n'est pas exprimé ici, dans la notation byzantine, par un signe particulier dont l'évidence frappe les yeux comme dans l'écriture européenne. Il n'est indiqué au lecteur que par la connaissance que ce dernier doit avoir du mode dans lequel le passage est écrit et des intervalles que l'échelle de ce mode implique.

La martyrie placée au commencement de cet exemple représente un fa; l'ison, étant le premier caractère, doit donc produire un fa.

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L'antikénoma placé sous l'oligon avec un caractère descendant placé veut que la note expri

à la droite de l'oligon de cette manière

mée par l'oligon soit lancée en quelque sorte.

Lorsque sous l'antikénoma lui-même se trouve une aplie, une diplie ou une triplie, avec un caractère descendant placé à droite, alors le son exprimé par l'apostrophe doit être enchaîné et lié avec le son précédent :

L'antikénoma se place sous tous les caractères, excepté les kentimala; à la droite de tous, excepté de l'hyporrhoć.

Le psiphiston exige que l'on profère avec vigueur le son des caractères sous lesquels il est écrit; il se place sous l'ison et sous tous les caractères ascendants, excepté les kentimata; il se met à gauche des caractères descendants.

>

L'hétéron lie les caractères ascendants avec les caractères descendants et

l'ison avec l'ison ou l'apostrophe, l'élaphron et la chamile avec l'ison.

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Les notes qui sont liées au moyen de l'hétéron se chantent avec une certaine mollesse et avec une faible fluctuation de la voix.

L'endophonon indique que le son sous lequel il est placé doit être chanté du nez, et la bouche fermée; il produit cet effet, même lorsqu'il y a un signe de mesure affectant le caractère sous lequel il est placé. L'émission nasale doit se produire pendant tout le temps que dure la note sous laquelle se trouve l'endophônon.

Sur les différences dans l'émission du son (ἐκδοχή) suivant les caractères dont on fait usage.

Il y a plusieurs manières d'émettre le son suivant les différents caractères qu'on emploie pour exprimer le ποσὸν de la mélodie (les intervalles mélodiques).

Ainsi le son exprimé par l'oligon se profère autrement que celui qu'expriment les kentimata. En d'autres termes, la même note s'exécute d'une manière différente, suivant qu'elle est représentée par tel ou tel caractère.

L'oligon veut qu'on élève la voix κεχωρισμένως (en détachant le son). Quand la mélodie présente une série ascendante de sons qui se suivent par degrés conjoints et dont chacun reçoit une syllabe du texte, on n'emploie que l'oligon.

Quand l'oligon est subordonné à l'ison et aux caractères descendants, l'émission du son doit être plus vive.

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La pétaste demande que le chanteur profère le son un peu plus haut que ne le voudrait son acuité naturelle. Ce caractère conserve cette propriété, même quand il est subordonné à l'ison et aux caractères descendants. Quand il est seul, il se place avant un caractère descendant (c'est-à-dire à sa gauche), et avec le klasma, avant la plupart des caractères.

Les kentimata demandent que la voix ne détache pas le son, mais l'unisse par une émission continue au son qui précède et au son qui suit. Même quand ils se trouvent placés au-dessus ou au-dessous de l'oligon, ils ne reçoivent jamais de syllabe.

Quand, dans une combinaison de caractères où entrent les kentimata, se trouve un gorgon, il est entendu qu'il affecte les kentimata.

Ainsi, au frappé du temps, on émet d'abord le son exprimé par l'oligon; puis, au levé, celui exprimé par les kentimata :

ou

Si, au contraire, il y a un argon, les kentimata prennent à la valeur de la note précédente la moitié d'un temps. On les émet au levé de la main et on profère ensuite l'oligon au frappé, en lui attribuant une valeur de deux temps :

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