La lumière joyeuse de la sainte gloire du Père immortel, céleste, saint, bienheureux, 6 JésusChrist, venus au coucher du soleil, nous avons vu cette lumière du soir et nous chantons le Pèrè, le Fils et le Saint-Esprit, un seul Dieu. Il est juste que nous te célébrions dans tous les temps, par des chants propices, ô Fils de Dieu qui donnes la vie. C'est pourquoi le monde te glorifié. Sur la note la, on peut recommencer un second pentacorde semblable En réunissant ces deux pentacordes, on obtient une étendue d'une octave, plus une note : au premier : bo #o A l'aigu et au grave pourrait se placer un autre pentacorde, ce qui produirait cette succession bizarre, fondée sur le système de la quinte, et difficile à accepter pour les Européens dont la musique est fondée uniquement sur le système de l'octave. Presque tous les airs turcs sont construits avec cette gamme « qui, je ne sais comment, dit Chrysanthe de Madytos dans son Traité de chant ecclésiastique, s'est introduite dans la musique d'église ». Le fait est qu'on l'y trouve, et en grande quantité. Rien d'étonnant, du reste, à ce que les compositeurs orientaux (qui n'ont jamais cessé d'écrire des mélodies nouvelles pour l'Église) aient emprunté, pour exprimer leurs idées musicales, une gamme si usitée dans le milieu où ils vivaient. On voit toujours s'approvisionner aux mêmes sources le chant profane et le chant religieux. C'est avec la même langue musicale que l'homme exprime ses sentiments, de quelque ordre qu'ils soient. La gamme turque (ou gamme du second mode plagal) a ses deux tétracordes semblables au tétracorde supérieur de notre gamme mineure ascendante. Sa construction est plus logique, car ces deux tétracordes sont identiques, ce qui n'a pas lieu dans le mineur européen (1). Dans la musique byzantine, il n'arrive pas toujours que la cinquième note du premier pentacorde serve de base à un nouveau pentacorde semblable au premier. Souvent ici, lorsqu'on dépasse le sol, on change (1) Voir l'introduction de notre recueil de Mélodies populaires de Grèce et d'Orient. (H. Lemoine, éditeur, Paris.) de mode. Dans ce cas, on trouve généralement un signe indiquant quel intervalle on doit faire de sol à la et de la à si. Si la mélodie descend jusqu'au si inférieur, on trouve aussi, à partir du ré, un signe qui détermine la nature des intervalles. Presque toujours alors on entre dans le second mode, et l'on chante ré, do, si, comme on chanterait sol, fa, mi, dans ce mode. Naturellement l'ut, jouant ici le même rôle que le fa dans la gamme du second mode, est soumis à la loi d'attraction. Il est à remarquer que les chants heirmologiques du second mode plagal se chantent tous dans le second mode, et vice versa, tous les chants heirmologiques du second mode se chantent dans le second mode plagal. Nous ne connaissons aucune raison qui vienne justifier cette bizarre irrégularité. |