(1) Les exemples nos 1 et 2 ont été écrits, à Khalki, sous la dictée de M. Tantalidis. L'exemple n° 3 nous a été donné, noté à l'européenne, par M. Aphtonidis. TRADUCTION DU GREC. 1 Dieu est avec nous, sachez-le, nations, et soyez vaincues puisque Dieu est avec nous. Apprenez jusqu'aux extrémités de la terre que Dieu est avec nous. 2 Seigneur des puissances, sois avec nous, car nous n'avons pas d'autre aide que toi dans nos afflictions. Seigneur des puissances, aie pitié de nous. Seigneur, j'ai crié vers toi, etc. 3 Observations sur les exemples du second mode plagal. L'exemple 1 dépasse le premier pentacorde (ré, mi, fa, sol, la) de deux notes à l'aigu, si et do. Son étendue embrasse une septième composée de deux tétracordes juxtaposés : be Le second tétracorde n'est point ici le tétracorde régulier du second mode plagal, caractérisé par l'intervalle de trois demi-tons que nous rencontrons dans le tétracorde inférieur (mi bémol - fa dièse); c'est bien plutôt le tétracorde du premier mode transposé à la quarte supérieure. L'on chante en effet sol, la, si bémol, do, comme s'il y avait ré, mi, fa, sol: tétracorde du premier mode. L'exemple 2 débute par une irrégularité. Le si naturel n'appartient pas au second mode plagal; c'est le second degré du tétracorde du premier mode (ré, mi, fa, sol) transposé à la quinte supérieure (la, si, do, ré). Immédiatement après, le si redevient bémol, et la mélodie rentre dans le tétracorde de son mode. Sur le mot Κύριε, le chant sort encore du second mode plagal pour entrer dans le second mode (caractérisé par l'intervalle de cinq quarts de ton entre la et si) qu'il effleure, pour ainsi dire, avant de conclure. La conclusion se fait régulièrement dans le second mode plagal. Dans l'exemple 3, la mélodie est régulière, sauf une modulation inattendue sur la reprise du mot Κύριε. L'intervalle de cinq quarts de ton entre sol et la est caractéristique du quatrième mode plagal. A partir de la note sol, la mélodie semble entrer dans ce mode, et l'on chante sol, la, si, do, comme on chanterait plagal. dans le quatrième La présence du la naturel et du si bémol met fin à cette modulation. La mélodie rentre dans le second plagal et sa terminaison s'opère régulièment dans ce mode. TROISIÈME MODE. La gamme du troisième mode, appelé improprement enharmonique par les auteurs byzantins, n'est autre chose que la gamme européenne de fa majeur. C'est l'ancien mode diatonique hypolydien, ou le cinquième mode grégorien avec le quatrième degré altéré par un bémol. La finale de ce mode est toujours fa. Mais, dans le courant de la mélodie, il arrive souvent que des membres de phrase se terminent sur le ré d'en bas. Ces cadences intérieures font prendre alors incidemment à ce mode le caractère du mineur européen sans note sensible. Dans les trois exemples cités plus loin, on ne remarque qu'une seule irrégularité : c'est la modulation placée à la fin du troisième exemple sur les mots ἐν τῷ κεκραγέναι. Le la devient ici base d'un tétracorde du premier mode, et le si obéit à la loi d'attraction en s'abaissant d'un quart de ton, quand il descend sur le la. εἰσ – ἁ κου σόν μου, εἰσ - ἁ κου σόν μου, 1) Les exemples n° 1 et n° 3 nous ont été donnés, notés à l'européenne, par M. Aphtonidis. Nous avons écrit l'ex. n° 2 sous sa dictée. Toutes les générations chantent une hymne à ton ensevelissement, ò mon Christ! Seigneur, j'ai crié vers toi, etc. 3 TROISIÈME MODE PLAGAL. La dénomination de troisième plagal ou mode grave a été donnée par les Byzantins à deux modes qui n'ont aucun rapport l'un avec l'autre. L'un de ces deux modes, qui est bien le plagal du troisième, ne dif |