Correspondance générale de J.-J. Rousseau, Volume 7A. Colin, 1927 |
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Correspondance générale de J.-J. Rousseau, Volume 7 Jean-Jacques Rousseau Affichage du livre entier - 1927 |
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17 Juin 1865 par Streckeisen-Moultou Adieu adresse Amis et Ennemis Amsterdam autographe non signé avez avril Bibliothèque de Neuchâtel biffé bonnes feuilles Cachet de cire cher concitoyen cher Moultou cher Rey cher Rousseau chose cire rouge coeur Comtesse de Boufflers conservé Contrat Social copie Correspondance originale Créqui Duchesne écrit embrasse envoyer épreuves êtes étoit exemplaires Franqueville à Rousseau Genève homme imprimé INÉDIT Iverdun J. J. ROUSSEAU j'ai j'aurois j'avois j'en j'espère janvier juin l'éducation l'imprimé en 1865 l'original autographe signé Lettre de Rey livre Luxembourg à Rousseau m'avez m'en Madame la Mareschale Malesherbes maréchal de Luxembourg Margency marque postale Mme de Luxembourg Montmorenci Moultou à Rousseau n'ai n'en Néaulme ouvrage pain à cacheter parler pense plaisir prendre reste Rey à Rousseau rien ROUSSEAU À MONTMORENCY sais sentir sera seroit seul tems Timbre postal Tour-de Franqueville Transcrit de l'imprimé Transcrit de l'original vois voudrois voulez Yverdon
Fréquemment cités
Page 51 - ... tout à coup, je me sens $ l'esprit ébloui de mille lumières; des foules d'idées vives s'y présentent à la fois avec une force et une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable; je sens ma tête prise par un étourdissement semblable à l'ivresse. Une violente palpitation m'oppresse, soulève ma poitrine; ne pouvant plus respirer en marchant, je me laisse tomber sous un des arbres de l'avenue, 10 et j'y passe une demi-heure dans une telle agitation qu'en me relevant j'aperçus tout...
Page 70 - L'or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon cœur; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui...
Page 69 - Ce ne sont point les plaisirs de ma jeunesse ; ils furent trop rares, trop mêlés d'amertume, et sont déjà trop loin de moi. Ce sont ceux de ma retraite, ce sont mes promenades solitaires, ce sont ces jours rapides, mais délicieux, que j'ai passés tout entiers avec moi seul, avec ma bonne et simple gouvernante 2, avec mon chien bien-aimé, ma vieille chatte, avec les oiseaux de la campagne et les biches de la forêt, avec la nature entière et son inconcevable auteur.
Page 71 - ... j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase, à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, me faisait écrier quelquefois : O grand Être ! ô grand Être ! sans pouvoir dire ni penser rien de plus.
Page 11 - Cette mélancolie sombre qui fait le malheur de votre vie est prodigieusement augmentée par la maladie et par la solitude, mais je crois qu'elle vous est naturelle et que la cause en est physique. Je crois même que vous ne devez pas être fâché qu'on le sache.
Page 69 - Mais de quoi jouissais-je enfin quand j'étais seul? De moi, de l'univers entier, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être...
Page 3 - Il ya six semaines que je ne fais que des iniquités, et n'imagine que des calomnies contre deux honnêtes libraires , dont l'un n'a de tort que quelques retards involontaires , et l'autre un zèle plein de générosité et de désintéressement, que j'ai payé, pour toute reconnoissance , d'une accusation de fourberie.
Page 38 - Je connois mes grands défauts, et je sens vivement tous mes vices. Avec tout cela , je mourrai plein d'espoir dans le Dieu suprême , et très persuadé que , de tous les hommes que j'ai connus en ma vie, aucun ne fut meilleur que moi.
Page 71 - Monsieur, cela même était jouissance, puisque j'en étais pénétré d'un sentiment très vif, et d'une tristesse attirante, que je n'aurais pas voulu ne pas avoir. Bientôt de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui embrasse tout.
Page 72 - Je revenais à petits pas, la tête un peu fatiguée, mais le cœur content; je me reposais agréablement au retour, en me livrant à l'impression des objets ; mais sans penser, sans imaginer, sans rien faire autre chose que sentir le calme et le bonheur de ma situation. Je trouvais mon couvert mis sur ma terrasse.