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1488), et une armée formidable se rassembla autour de Lyon. Au rapport d'un des chefs qui la commandaient, Robert de la Marck, plus connu, surtout dans l'histoire Hittéraire, sous son nom de seigneur de Fleuranges, elle se composait: premièrement, de 2 500 hommes d'armes d'ordonnance et de 4500 chevau-légers, sans compter les gentilshommes et gardes ordinaires du roi, ce qui formait environ 30 000 hommes de cavalerie; secondement, de 20 000 fantassins engagés volontairement dans toutes les parties de la France; troisièmement, de 26 000 lansquenets commandés par le duc de Gueldre; enfin, de 72 grosses pièces d'artillerie et de 2500 pionniers. La France n'avait pas encore envoyé d'armée aussi puissante contre cette malheureuse famille des Sforza qui, de l'autre côté des Alpes, attendait l'orage, n'ayant pour soutien que l'appui moral du pape, de l'empereur, du roi d'Espagne, et le bras des Suisses. Une armée romaine et espagnole commandée par don Ramondo de Cardona, vice-roi de Naples, se tenait du côté de Plaisance, mais surveillée par celle de Venise, qui agissait de concert avec les Français. Quant aux Suisses, ils étaient vingt mille gardant solidement les passages des Alpes, au mont Cenis et au mont Genèvre. Vouloir passer de force était trop hasardeux; l'expédition se trouvait aux prises, dès son début, avec une difficulté qui paraissait insurmontable. La nécessité inspira aux conseillers du jeune roi la résolution de tourner les positions des Suisses, et d'escalader les Alpes par des routes nouvelles. Les bergers de ces contrées et les chasseurs de chamois indiquèrent quelques sentiers à peine frayés par eux-mêmes; toute l'infanterie française, merveilleusement propre aux hardies entreprises et dirigée par un très-habile ingénieur, don Pedro de Navarre, que François Ier avait enlevé au roi d'Espagne, s'y risqua, frayant son chemin avec le pic, faisant sauter les rocs avec la poudre, traînant les lourds canons de bronze à force de bras, et, à sa suite, la cavalerie, pesamment bardée de fer, franchit et les sommets et les précipices. Ce mémorable passage s'effectua simultanément en trois endroits le centre partit de Queyras (HautesAlpes) et traversa le mont Viso, l'aile droite de Barcelonette, et l'aile gauche de Briançon. Après cinq jours de travaux inouïs, l'armée tout entière descendait les rampes du versant italien. On était si loin de soupçonner seulement cette entreprise, que le plus renommé des généraux ennemis, Prosper Colonna, averti de l'arrivée des Français en vue de la petite ville de Villafranca où il était, et ne voulant rien en croire, demandait en raillant s'ils étaient « vollez par-dessus les montaignes. >> Une heure après, Bayard, d'Aubigny, la Palisse et d'Imbercourt, qui conduisaient l'avant-garde de l'aile gauche, pénétraient dans la ville, passaient ses gens au fil de l'épée, et l'enlevaient lui-même au milieu de son diner (45 août).

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prenaient la même direction. Ceux-ci arrivèrent à quatorze kilomètres de la capitale des États lombards, à Marignan (1), et s'y campèrent. Cependant le roi, armé d'une louable prudence, cherchait à négocier avec les Suisses, et à les faire retourner chez eux de leur bon gré. Il leur fit offrir de ratifier le traité de Dijon en ce qui concernait l'allocation de 400 000 écus qui, par ce traité, leur avait été promise, de leur racheter les bailliages italiens dont ils s'étaient emparés, et de donner à Maximilien Sforza, en échange de son duché, un apanage en France avec la main d'une princesse française. Les Suisses acceptaient, ou avaient accepté, lorsqu'on vit une seconde armée de ces batailleurs aussi forte que la première accourir par Bellinzona. Les nouveaux venus s'indignèrent en s'entendant proposer de rendre les bailliages, et surtout en entendant parler de paix et de retour quand tout le butin était pour leurs camarades; ils voulurent la bataille, et se disposèrent immédiatement à la donner. Le cardinal de Sion, l'orateur du saintsiége, « ce bon prophète, qui toute sa vie a esté ennemy mortel des François », les animait par ses discours et leur fit, le lendemain de leur arrivée, le matin, sur la grande place de Milan, un sermon qu'il termina en les adjurant de courir aux armes à l'instant même et de ne pas épargner le sang. Quatorze mille Bernois ou autres qui avaient consenti le traité partirent plutôt que de violer leur parole (Fleuranges); le reste, au nombre de vingtquatre mille, avec quelques Milanais du parti de Sforza, se mirent en mouvement aussitôt. Ils avaient pour toute cavalerie cinq cents chevaux environ, et pour artillerie quatre coulevrines tirées du château de Milan. (Fleuranges.)

L'armée française comptait à peu près cinquante mille hommes appuyés par une magnifique artillerie. Mais elle ne s'attendait pas à cette irruption soudaine, et la marche des bataillons helvétiques était favorisée par la disposition du terrain sur lequel ils s'avançaient: c'était une longue chaussée flanquée, sur chaque côté, de fossés marécageux, et où la cavalerie n'avait pas de place pour se déployer. Il était trois heures de l'après-midi (13 septembre) quand on signala au camp français l'approche rapide et silencieuse des Suisses. La lourde gendarmerie bardée de fer se mit en devoir d'assaillir la tète de leurs colonnes, pendant que l'artillerie, dirigée à merveille par le grand maître, Galliot de Ginouilhac, les prenait en flanc. Les Suisses pressaient le pas pour combler les vides faits par le canon et s'avançaient toujours, piques baissées. Fleuranges courut avertir le roi, qui s'arma joyeusement, «et pria monsieur de Bayard, qui estoit gentil chevalier, qu'il le fist chevalier de sa main, qui feust un grand honneur au dict sieur de Bayard de faire ung roi chevalier devant tant de chevaliers et de gens de bien qui estoient là. »

() Melegnano. La bataille de Marignan est appelée par divers chroniqueurs bataille de Sainte-Brigitte ; par d'autres, bataille de Sainte-Croix.

Cependant le connestable, duc de Bourbon, qui menoit l'avant-garde, se mit en ordre incontinent et advertit (aussi) le roy..... qui s'en vint droit vers ses ennemis, lesquels estoient déjà meslez à l'escarmouche, qui dura longuement devant qu'ilz feussent au grant jeu. Le roy de France avoit gros nombre de lansquenetz, et voulurent faire une hardiesse de passer ung fossé pour aller trouver les Suysses, qui en laissèrent passer sept ou huyt rengs, puis les vous poussèrent, de sorte que tout ce qui estoit passé fut gecté dedans le fossé. Et furent fort effrayez les dits lansquenetz. Et n'eust esté le seigneur de Guyse ( qui résista à merveilles et enfin fut laissé pour mort), le duc de Bourbon connestable, le gentil comte de Saint-Pol, le bon chevalier (Bayard) et plusieurs autres qui donnèrent au travers de cette bende de Suysses, ilz eussent fait grosse fascherie, car il estoit ja nuyt, et la nuyt n'a point de honte. Par la gendarmerie de l'avant-garde (qui fit successivement plus de trente charges) fust, le soir, rompue ceste bende de Suysses où une partie d'environ deux mille vint passer viz à víz du roy, qui gaillardement les chargea. Et y eut lourt combat, de sorte qu'il fut en gros dangier de sa personne; car sa grant buffe y fut perciée à jour d'un coup de picque. Il estoit déjà si tard que l'on ne voyoit pas l'ung l'autre. Et furent contrainctz, pour ce soir, les Suysses se retirer d'ung costé, et les François d'ung autre, et se logèrent comme ilz peurent, mais je croy bien que chascun ne reposa pas à son ayse; et y prist aussi bien en gré la fortune le roy de France, que le moindre de ses soudars. » (Loyal serv.)

« Et vous jure ma foy que fut ung des plus gentils capitaines de toute son armée; et fist une charge avecques environ vingt-cinq hommes d'armes (deux cents chevaux) qui le servirent merveilleusement, et y cuida le roy estre affolé. Et furent les Suysses bien près de l'artillerie, mais ils ne la voyoient point; et feist éteindre le dict roi ung feu qui estoit auprès de la dicte artillerie pour ce que les Suysses estoient si près et afin qu'ils ne la vissent point si mal accompaignée...... Et se mist sur une charrette d'artillerie pour soy ung peu reposer et pour soulager son cheval qui estoit fort blessé. Et demandaR le dict seigneur à boire, car il estoit fort altéré; et y eust ung piéton qui lui alla quérir de l'eaue, qui estoit toute pleine de sang, qui fist tant de mal au dict seigneur avecques le grand chaud, qu'il ne lui demeura rien dans le corps. Et avoit avecques lui ung trompette italien qui le servit merveilleusement bien, car il demeura tousjours auprès du roy; et entendoit-on la dicte trompette par-dessus toutes celles du camp; et pour cela on sçavoit où estoit le roy, et se retiroit-on vers lui. » (Fleuranges.)

Les Suisses, de leur côté, se ralliaient, pendant cette nuit sinistre, au bruit sourd des deux grands cornets d'Unterwald et d'Uri. La bataille avait duré jusqu'à ce que la lune retirât sa lumière, entre onze heures et minuit. « Quand le jour fut

venu, il se trouva, là où estoit le roy, bien vingt mille lansquenetz et toute la gendarmerie, et tout assez bien en ordre auprès de leur artillerie. Et si les Suysses avoient assailli le jour bien asprement, encore fisrent-ils plus le matin; mais sans point de faute ils trouvèrent le roy avecques les lansquenetz qui les receurent. Et leur fist l'artillerie et la harquebutterie des François ung grand mal, et ne purent supporter le faix, et commençoient à aller autour du camp d'ung costé et d'aultre pour veoir s'ils pouvoient assaillir; mais ils ne venoient pas au point. » (Fleuranges.) Leur constance cherchait encore les endroits où frapper, quand, sur les dix heures du matin, on entendit pousser derrière eux les cris: « Marco! Marco! Saint-Marc! » C'était l'armée vénitienne arrivant à marches forcées de Lodi, Barthélemi d'Alviane en tête. A la vue de ces ennemis nouveaux, les Suisses renoncèrent à prolonger la lutte. «Ils furent obligés d'abandonner le champ de bataille, mais ils n'y laissèrent point l'honneur.» (Zschokke, d'Arau.) Le roi, content de sa victoire chèrement achetée, et vraiment généreux, fut d'avis de ne pas les poursuivre. « Un bon nombre d'iceux (huit cents) se retira dedans un logis où, ne se voulans mettre à la mercy du roy, le feu fut mis et furent tous bruslez, et de nos gens parmy, qui estoient entrez pêle-mêle avec eux pour les deffaire; autres se retirèrent au chasteau de Milan, autres droit en Suisse. Et y mourut des Suisses de quatorze à quinze mille, et des meilleurs capitaines et hommes qu'ils eussent, et des plus aguerris.» (Mart. du Bellay.)

C'était, au dire des vieux soldats, « une bataille de géants. » Pour son coup d'essai, François Ier venait de se couvrir de gloire; mais l'ivresse, qui devait remplir son jeune cœur de vingt et un ans, ne troubla point sa tète. Il usa de la fortune avec modération, et, au lieu de faire servir sa victoire à écraser les alliés de Sforza, au lieu de la compromettre en courant à Naples, comme on l'y poussait, il préféra s'enraciner solidement dans le Milanais et s'y faire des amis par la clémence. Il préférait aussi aux plus beaux rêves de l'ambition la paix avec les fètes magnifiques et les amours faciles. L'armée s'avança vers Milan, où Maximilien Sforza tenait encore la citadelle avec quatre mille Suisses et Italiens. Au bout de quinze jours, l'habile Pedro de Navarre avait si bien fait jouer la mine que Maximilien, désespérant de lui-même, fit demander une entrevue au roi, « à sûreté. » Ce que « le roy luy octroia; dont incontinent vint devers le roy, accompagné de dix ou douze personnes, et salua révéremment le roy. Et eurent ensemble paroles gracieuses d'appointement. » Plus heureux que n'avait été son père, le fils du More obtint, moyennant l'abandon de tous ses droits au duché de Milan, la faculté de vivre en France, « au lieu qui luy seroit le plus agréable, en demeurant paisible et fidèle au roy», plus 80 000 écus comptant et une pension annuelle de 36 000 ducats. Ce pauvre duc se montra fort satisfait d'être délivré d'un

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Le bas-relief représentant la bataille de Marignan a été copié fidèlement. Les fragments placés au-dessous,

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d'après les bas-reliefs du même tombeau, ont été choisis et rapprochés les uns des autres par le dessinateur.

trône où il servait de point de mire aux fourberies de l'empereur, des Espagnols, du pape, et de proie quotidienne à la faim brutale des Suisses. Sa pension lui fut loyalement payée, et il mourut tranquillement à Paris, en 1530.

Il s'était décidé à la soumission en apprenant que son adversaire, après avoir battu les cantons helvétiques, avait envoyé traiter avec eux et lui coupait ainsi toute espérance de secours. En effet, François se contentait d'offrir aux Suisses, en ce qui les regardait, les mêmes conditions qu'avant sa victoire. Huit des cantons acceptèrent dès le 7 novembre; les cinq autres, après avoir quelque temps résisté, «faisans le cheval eschappé, pour avoir argent» (Bourg. de Paris), suivirent l'exemple de leurs confédérés au commencement de l'année 1516. Le roi s'engageait à pensionner leurs principales familles, à protéger leur commerce dans ses États, à prendre leur jeunesse guerrière dans ses armées en la bien payant, et les Suisses, en retour, renonçaient à l'Italie en gardant Bellinzona, et promettaient de ne jamais porter les armes contre la France. Chose rare dans l'histoire, ce traité d'alliance et amitié perpétuelles, signé en 4546 entre la monarchie française et l'aristocratie cantonale des Suisses, a duré autant qu'elles durèrent elles-mêmes, c'est-à-dire jusqu'aux dernières années du dix-huitième siècle.

En même temps qu'il s'assurait l'amitié des Suisses, François Ier recherchait celle du pape Léon X, auquel il n'imposa que la restitution de Parme et de Plaisance, et dont il combla les vœux en garantissant aux Médicis la possession de Florence (octobre 1545). Il accorda à Ramon de Cardona la faculté de ramener paisiblement l'armée espagnole dans le royaume de Naples, et de tous ses ennemis il ne resta plus, les armes à la main, que l'empereur Maximilien. L'empereur fit invasion dans les États vénitiens avec une armée formidable, et une fois en vue des lignes françaises, où commandait le connétable de Bourbon, il eut la douleur de voir ses troupes, principalement composées de Suisses, se fondre par la désertion. Il fut obligé de s'enfuir sans avoir combattu (mars 4516).

FRANÇOIS BRIGUE L'EMPIRE.

François Ier avait déjà quitté l'Italie et repassé les monts, laissant à ses lieutenants le soin de poursuivre son œuvre d'affermissement dans la Péninsule. Lui-même se proposait de continuer sa politique de pacification générale. Ferdinand le Catholique venait de mourir (23 janvier 4546); son successeur, l'archiduc Charles d'Autriche, joignait par cette mort, à ses États des Pays-Bas, les royaumes dispersés d'Aragon, de Naples, de Sardaigne et de Sicile. Loin de profiter des difficultés de la position de ce jeune homme, âgé de.seize ans, élevé jusque-là en Flandre, et peu sympathique aux Espagnols, François resserra ses liens avec lui par le traité de Noyon (13 août). et s'en

gagea à lui donner sa fille Louise, âgée d'un an. L'année suivante (11 mars 1517), il renouvela son alliance avec Venise, et fit en même temps la paix avec l'empereur; en 1518 (4 octobre), il conclut avec l'Angleterre un traité par lequel Tournai fut rendu à prix d'argent, et deux enfants nouveaunés, le Dauphin de France et Marie d'Angleterre, furent promis l'un à l'autre, comme gage d'une longue paix.

L'Europe occidentale goûta donc quelques années de tranquillité. Tantôt à Paris, tantôt dans ses deux châteaux du bord de la Loire, François Ier put ordonner à son aise les fêtes splendides dont le luxe et la licence commençaient à scandaliser ses sujets. Donc « furent traitées moult de choses, tant de la paix et alliance de l'archeduc que du mariage de luy et de madame Loyse de France, et aussy de la paix du roy et de l'empereur, et de la paix et alliance du roy et des Suysses, et de plusieurs autres grandes choses; mais néantmoins le roy et aucuns jeunes gentilzhommes de ses mygnons et privez ne faisoient quasi tous les jours que d'estre en habitz dissimulez et bigarrez, ayans masques devant leurs visaiges, allans à cheval parmy la ville, et alloient en aucunes maisons pour jouer et gaudir. Ce que le populaire prenoit mal à gré.» (Bourg. de Paris.)

Ce fut aussi dans le même temps que François Ier conclut avec le pape, par l'intermédiaire de son chancelier, Antoine Duprat, le fameux traité connu sous le nom de concordat. Les droits du pape en France, comme chef de l'Église chrétienne, avaient été réglés, en 4438, par la Pragmatique sanction de Bourges, conformément aux décrets du concile de Bâle (voy. t. Ier, p. 499), et avec une indépendance dont la cour de Rome n'avait pas cessé d'être irritée. Cet acte établissait que les conciles représentant l'Église universelle, leur autorité était supérieure à celle du pape, et que celui-ci devait les convoquer au moins tous les dix ans ; il consacrait la liberté des élections canoniques, c'est-à-dire qu'enlevant au pape la nomination aux bénéfices ecclésiastiques, il maintenait le droit des chapitres à élire leurs évêques, et des monastères à élire leurs abbés ou prieurs; il limitait les appels en cour de Rome, réglait les effets de l'excommunication, et supprimait les principales sources de revenus que le pape tirait de France, notamment les annates. On nommait ainsi la première année du revenu de chaque nouveau titulaire nommé à un bénéfice, émolument que s'attribuait le souverain pontife comme prix des bulles de nomination. Ces dispositions, éminemment avantageuses aux sujets français, leur étaient chères; ils les appelaient « les libertés gallicanes. » A Rome, on les qualifiait autrement; suivant Pie II, c'était une tache qui défigurait l'Église de France, et Léon X les appelait « la corruption française établie à Bourges. » François Ier, souverain absolu en France, victorieux et dominateur en Italie, maître des forces militaires de la Suisse, n'ayant de rivaux capables de

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