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Portrait de Henri II, attribué à Clouet, dit Janet. - D'après le tablean original conservé au Musée du Louvre (no 111).

de vingt mille escus pour homme, toutes despenses desduictes et précomptées, auparavant

quatre mois expirez; offrant ledict du Boys de leur faire touscher dix mille escus à despartir entre

struction d'une tour qui dominait la rade, que les Anglais, retenus d'ailleurs par les divisions intestines que la réforme suscitait chez eux, consentirent à en céder la possession pour un prix de beaucoup inférieur à celui qui avait été stipulé par Henri VIII (mars 1550). La position favorable alors de la France dans ses relations avec l'Angleterre n'était pas seulement fondée sur ce que les troubles religieux ne l'avaient pas encore atteinte au même point que sa redoutable voisine; sa vieille

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Monnaie d'or de Henri II.

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politique d'alliance avec l'Ecosse portait en ce moment d'heureux fruits. L'Écosse était gouvernée par une princesse de la famille des Guises, Marie de Lorraine, veuve du roi Jacques V, qui était mort en 1542 la laissant régente au nom de Marie Stuart leur fille. Les princes anglais, tuteurs

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HENA

eux, incontinent après avoir vacqué ung mois en ceste négociation. Mais M. de Vieilleville, après les avoir remerciez de la bonne souvenance qu'ilz avoient eue de luy procurer ce bien en son absence, leur dict qu'il ne se vouloit point enrichir par ung si odieux et sinistre moyen, qui ne tendoit qu'à tourmenter le pauvre peuple, et sur une faulse accusation ruyner plusieurs bonnes familles; d'avantaige, qu'ils savoient bien qu'avoit esté en ce payslà une grosse armée, il n'y avoit pas encore demy an, qui avoit faict un dégast infiny; et de donner au pauvre peuple et subjects du roy ce surcroît de misère et d'affliction, il n'y trouvoit une seule scintille de dignité, encores moins de charité; mais qui plus est, il aimeroit mieux avoir perdu tout son bien plustost que son nom fust tapoté par toutes les cours, barres, auditoires, parquets et jurisdictions d'une si grande estendue de pays et provinces où l'on feroit comparoir les parties accusées, qui sans doute en appelleront. « Et nous voilà, dit> il, enregistrez aux cours de parlements en répu»tation de mangeurs de peuple; car notre procura» tion au solliciteur en fera foy. Oultre ce, d'avoir, » pour vingt mille escus chacun, les malédictions » d'une infinité de femmes, de filles, de petits en»fants qui mourront à l'hospital, par la confiscation des biens, à droit ou à tort, de leurs maris » et pères, ce serait s'abismer en enfer à trop bon marché. » Cela dit, il tire sa dague et la fourre dans ce brevet à l'endroict de son nom. M. d'Apchon, rougissant de honte (car il avoit esté le premier autheur de ceste poursuite), tire semblablement la sienne et en traverse par grand colère le sien; M. de Biron n'en fist pas moins. Et s'en allèrent tous trois tirants chascun de son costé sans se dire mot, laissants le brevet à qui le voulust prendre, car il fust jecté par terre..... et ceste vilaine recherche et tyrannique exaction sur le peuple demeura inutile, et de nulle valeur et effect. (Vieillev., m, 49.)

Cette belle page console du fait lui-même, et montre que si les habitudes séculaires d'oppression persistaient et devaient persister longtemps encore, la noblesse commençait à rougir quelquefois des anciennes tyrannies.

La prise de Boulogne par Henri VIII (p. 40) avait blessé le sentiment français. On attribuait ce revers à la trahison, et le sire de Vervins, qui avait rendu la place malgré les habitants, le paya de sa tête. Henri II méditait de reprendre Boulogne. Pour mieux assurer son dessein, il feignit de ne vouloir que la paix ; après son couronnement, il parcourut ses provinces de l'est et du midi, déployant dans chaque ville importante le faste accoutumé des entrées royales; puis, au retour de cette longue suite de fètes, il vint tout à coup se mettre à la tête des troupes qu'on avait rassemblées en Picardie pendant son absence, et emporta en quelques jours les petits forts échelonnés autour de Boulogne (août 1549). Il ne réussit pas de même à emporter la ville; mais il la bloqua si étroitement par la con

Douzain de Henri II.

d'Édouard VI, fils de Henri VIII, comptaient pour lui sur la main de la jeune reine d'Écosse, dont il avait la promesse; mais aux vieilles hostilités entre l'Angleterre et l'Écosse se joignait depuis peu un nouveau grief, la fidélité de celle-ci au catholicisme; et quand on la somma d'accomplir le mariage projeté, elle avait pris les armes et s'était jetée dans les bras de la France. Entraînés par la régente et par les Guises ses frères, les seigneurs écossais avaient offert à Henri II, pour son fils le dauphin François, la main de la petite Marie, et consenti à ce qu'elle fût élevée à la cour de France. Une escadre française, conduite par Durand de Villegagnon, après avoir débarqué au nord de l'Écosse six mille soldats français, avait pris Marie, alors âgée de six ans, et, traversant heureusement le canal Saint-Georges, l'avait conduite à Brest (juin 4548).

Les principaux artisans de cette active et saine politique étaient les Guises. La maison de Guise, branche cadette issue de celle de Lorraine, avait pour auteur Claude de Lorraine, cinquième fils du duc René II, qui s'était attaché à la fortune de la France, et avait fait des prodiges d'habileté militaire et de valeur dans toutes les campagnes de François Ier: Il avait épousé, en 4543, une princesse de la maison de Bourbon, et laissa (il mourut en 4550), outre sa fille Marie d'Écosse, une nombreuse

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lignée de fils qui, à l'époque où nous sommes arrivés, commençaient à compter déjà par les talents plus encore que par la hauteur de leur rang. De nouveaux événements, qui se préparaient du côté de l'Allemagne, allaient fournir une nouvelle carrière à leurs brillantes facultés et à leur dévorante ambition.

FIN DE LA LUTTE CONTRE CHARLES-QUINT.

L'empereur Charles-Quint était plus puissant que jamais, et, fidèle à ses habitudes, il usait àprement de son pouvoir. L'Espagne et les Pays-Bas, l'Allemagne et l'Italie tout entières, frémissaient, l'Allemagne surtout, mais restaient courbées sous sa main de fer. Toutefois il manquait une chose à son ouvrage, c'était d'en voir la continuation assurée. Vainement essaya-t-il d'obtenir de son frère Ferdinand, dans l'intérêt de la grandeur future de leur maison, qu'il renonçàt au titre de roi des

Romains, dont il l'avait fait investir en d'autres temps, afin qu'il pût le transporter à son fils et que celui-ci succédat à l'empire. Ferdinand refusa; et à la nouvelle des projets par lesquels CharlesQuint cherchait à river leurs chaines, les princes allemands s'agitèrent de nouveau. Il formèrent une coalition dont le principal agent fut précisément une des créatures de l'empereur, celui de ses lieutenants sur lequel il comptait le plus, Maurice de Saxe, prince qu'il avait gratifié des États de Frédéric le Sage, mais qui était resté luthérien. « Ne pouvant plus supporter la tyrannique domination de l'empereur, ils se trouvèrent tous en la ville d'Ausbourg, où, après plusieurs délibéracions, harangues, consultations, remontrances, ils ne peurent trouver autre plus expédiant moyen que d'avoir recours à la bonté du roy de France pour estre le prince de la chrestienté le plus puissant, et qui seul avoit le pouvoir non-seulement de résistér au tyran empereur, mais de le contraindre, par les armes, à venir au poinct de la raison, principalement en une cause si juste, qui estoit de les tirer hors de cette insupportable oppression. » L'auteur de ces lignes (Mém. de Vieilleville, rv, 4) fait ici la part trop belle à sa cause et à son pays, mais du moins Henri II donna aux tentatives de l'Allemagne libérale l'appui de subsides en argent et d'une importante diversion. Tandis que Maurice de Saxe, se déclarant à l'improviste, renversait tout devant lui et enlevait presque dans la ville d'Inspruck l'empereur, qu'il obligea de s'enfuir, au milieu de la nuit, par un affreux orage (20 mai 1552), Brissac, gouverneur français du Piémont, commençait les hostilités en Italie, et le roi lui-même se dirigeait vers le Luxembourg à la tète de quarante mille hommes. Pour rassurer sa conscience et celle de ses sujets catholiques, il laissait derrière lui des ordres sévères, afin que son alliance avec les luthériens ne fit point suspecter son orthodoxie, et l'on vit alors, avec une recrudescence nouvelle, « les places de Paris flambantes et les feux allumez par toute la France.» (Mém. de Condé.)

Henri II était entré en campagne au mois d'avril, prenant le titre de « protecteur des libertés d'Allemagne. » Cependant son premier soin fut de mettre à profit, en passant, un conseil perfide que lui avaient donné le prince de Simmern et le comte de Nassau, chefs de l'ambassade germanique avec laquelle il avait traité. Le rédacteur des Mémoires de Vieilleville assure qu'ils lui découvrirent le dessein de l'empereur de s'emparer des villes de Metz, Strasbourg, Toul, Verdun, et de toutes les autres petites républiques des bords du Rhin qui se gouvernaient librement, sous la protection du saint empire romain, comme il avait déjà fait d'Utrecht, Liége et Cambrai. «Par ainsi emparez-vous doulcement, lui dit-on, puisque l'occasion s'y offre, des susdictes villes, qui seront environ quarante lieues de païs gaigné sans perdre un homme, et ung inexpugnable rempart pour la Champaigne et la Picardie, en oultre, ung beau chemin et tout ouvert

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pour enfoncer la duché de Luxembourg et les païs qui sont au-dessoubs, jusqu'à Brucelles. » Un si séduisant avis devait être favorablement écouté. Plus d'un conseiller du roi songeait déjà à porter au Rhin la frontière de la France, et à la faire « rentrer au royaume d'Austrasie, qui est la plus ancienne couronne de nos roys. » Ce fut donc sans scrupule qu'on garda Toul, qui avait débonnairement ouvert ses portes; quant à l'importante cité de Metz, elle ne consentit qu'à fournir des vivres et à recevoir deux compagnies; mais le connétable de Montmorency composa ces deux compagnies de soldats aguerris, et en si grand nombre, qu'ils s'emparèrent d'une porte de la ville et firent entrer le reste de l'armée. Metz dut se rendre. Tout le pays des Trois-Évèchés, Toul, Metz et Verdun, à moitié français depuis longtemps, demeura dès lors annexé à la France. Montmorency disait «< assez effrontément qu'il entreroit dedans Strasbourg et les autres villes du Rhin comme dedans du beurre, et qu'ils n'estoient pas plus spirituels que ceux de Metz, estant tous de mesme paste et nourriture »; mais, en Alsace, l'armée trouva une population tres-hostile. «Sur les terres d'Allemagne, le François monstra bien son insolence au premier logis, qui effraya si bien tout le reste, que tant que le voyage dura, il ne se présenta personne avec sa denrée sur le passage, et falloit faire cinq ou six lieues pour aller au fourrage et aux vivres; de quoy l'armée souffrit infinies pauvretés. » (Vieilleville, iv, 46.) Quant à Strasbourg, les premiers qui s'y présenterent furent reçus à coups de canon. Le roi entra dans le Luxembourg, où il s'empara de quelques places, et commit des ravages qui n'étaient qu'une représaille de ceux que les Impériaux exerçaient pendant ce temps-là en Picardie et en Champagne, puis il rentra en France et licencia ses troupes. Ses alliés d'Allemagne, après avoir contraint Charles-Quint à leur faire diverses concessions, notamment celle d'une pleine liberté de conscience pour le culte luthérien, venaient de conclure la paix avec lui. Délivré de ce côté, l'empereur se hâta de marcher pour arracher à la France sa nouvelle conquête, et se dirigea sur Metz à la tête d'une puissante armée. Mais François de Guise, fils aîné du duc Claude, et que Henri II avait investi du gouvernement des Trois-Évèchés, se jeta dans la ville avec dix mille bons soldats, et prépara tout pour une vigoureuse défense. CharlesQuint arriva en personne avec soixante mille hommes, sept mille pionniers et cent quatorze pièces de canon; mais toute sa puissance échoua devant le courage des assiégés et l'habileté de leur chef. Après deux mois de canonnade infructueuse, et sans avoir même osé tenter un assaut, l'empereur se retira (le 4er janvier 4553), ne ramenant avec lui qu'une faible partie de son monde. Les quatre cinquièmes de son armée, détruits par le feu des assiégés, et plus encore par la neige et la pluie, les maladies et les privations, restèrent autour de la ville, ensevelis dans la fange avec les canons et

les bagages. La garnison fut saisie de pitié lorsque après cette retraite elle parcourut les campements ennemis. « On ne voyoit que soldats morts, ou auxquels il ne restoit qu'un peu de vie, étendus dans la boue par grands troupeaux; d'autres ayant les jambes dans les fanges, gelées jusqu'aux genoux, et ne les pouvant retirer, criant miséricorde et priant qu'on les achevát... » Par un trait d'humanité en contraste avec les habitudes du temps, et qui fit dès lors briller les armées françaises de cette courtoisie bienveillante devenue depuis un de leurs traits distinctifs, Guise et les siens recueillirent et soignèrent les malades et les blessés.

Tandis qu'à la cour de France on se réjouissait de ce succès, et que l'on commençait à dédaigner le vieil empereur humilié, malade et tourmenté par des infirmités précoces, celui-ci, toujours tenace et infatigable, vint se jeter sur l'Artois avec une armée nouvelle. Avant qu'on n'eût pu y envoyer secours, il entra dans Thérouane (20 juin 4553), puis dans Hesdin (48 juillet), et se vengea de son récent échec sur ces deux villes, qui lui avaient opposé une héroïque résistance. Tous ceux qu'on y trouva furent massacrés, et l'antique cité épiscopale de Thérouane fut si complétement brûlée et démolie qu'elle ne s'est jamais relevée de sa ruine; c'est aujourd'hui un village de huit cents habitants. L'année suivante, Henri II rendit à Charles ses ravages en faisant envahir la Flandre. La guerre se poursuivait en même temps en Italie; Brissac se maintenait avec succès dans le nord de la Péninsule, malgré l'infériorité du nombre; une vaillante garnison française occupait Sienne; Henri II, continuant la politique maritime de son père, unissait les galeres françaises à celles des Turcs, inquiétait le royaume de Naples, et prenait pied dans l'ile de Corse.

La France ne se lassait donc pas de soutenir vaillamment le choc de la maison d'Autriche. Son chef était plein de force et de jeunesse; Charles Quint, au contraire, s'affaissait et songeait à passer ses dernières années dans le repos, en se retirant volontairement des affaires. Il eut encore le temps et la force, avant d'accomplir ce projet, de porter un coup sensible à ses deux plus grands ennemis, la France et la réforme. Il conclut (en janv. 4554) le mariage de son fils Philippe avec Marie, sœur du jeune roi d'Angleterre Édouard VI, qui venait de mourir à l'âge de seize ans. Marie Tudor apportait sur le trône de son frère un fanatisme catholique qui devait lui valoir le surnom de «Marie la Sanglante », et Charles-Quint assura la souveraineté des Pays-Bas aux enfants qui naîtraient de ce mariage. L'union de l'Angleterre, des PaysBas, de l'Espagne et de l'Italie sous un mème sceptre était une idée bien conçue pour étouffer la France; mais Marie mourut sans enfants, dès 1558, et sous Élisabeth, sa sœur, qui lui succéda, l'Angleterre, redevenue protestante, rompit tout à fait avec l'Espagne. A la fin de l'année 4555 et au commencement de l'année 4556, Charles-Quint se

le roi de France; mais celui-ci se hâta d'attaquer Philippe II avant qu'il n'eût affermi sa domination. Il envoya (4557) le connétable de Montmorency guerroyer dans les Pays-Bas, et donna une armée de quinze mille hommes au duc François de Guise, qui nourrissait la prétention de s'emparer de la couronne de Naples, comme héritier de René d'Anjou. Le duc d'Albe, contre lequel François de Guise avait à lutter, se montra le plus habile, et, après une campagne infructueuse, la petite armée française fut obligée de regagner le nord de l'Italie, puis de repasser les Alpes; le roi rappelait impérieusement son général, car un désastre venait d'éclater à la frontière des Pays-Bas.

Philippe II avait dirigé de ce côté une formi

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Tournoi où Henri Il fut blessé mortellement, le 30 juin 1559. D'après la gravure de Tortorel et de Périssin (1).

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démit successivement de la couronne des Pays-Bas, puis de celle d'Espagne, en faveur de son fils, Philippe II; il envoya remettre à son frère, Ferdinand d'Autriche, les ornements impériaux, et s'embarqua pour l'Espagne. Là, dans une retraite solitaire qu'il s'était préparée près du monastère de Yuste (SaintJust), au fond d'une belle vallée de l'Estramadure, il termina, le 21 septembre 1558, sa vie remplie d'agitations et de grandeurs.

DÉFAITE DE SAINT-QUENTIN.

TUÉ PAR ACCIDENT.

HENRI II

Avant d'abdiquer, Charles-Quint avait signé (à Vaucelles, près Cambrai; fév. 1556) une trève avec

HENRIR..

dable armée de soixante mille hommes, y compris un corps de huit ou dix mille Anglais, débarqués à Calais par ordre de la reine Marie. Ces troupes, commandées par le duc de Savoie Philibert-Emmanuel, entrèrent en Tiérache, brûlèrent Vervins et se disposèrent à faire le siége de Saint-Quentin. Les habitants de Saint-Quentin n'avaient pour leur

(') On lit sur la gravure originale: Perissin fecit, 1570. Jean Tortorel était né vers 1540, et Périssin vers 1530. Ils travaillaient ensemble aux mêmes estampes; ils paraissent avoir gravé également sur cuivre et sur bois. (Voir, sur la précieuse collection des estampes historiques de Tortorel et de Périssin, une remarquable notice de M. Hennin, t. II, p. 94 des Monuments de l'histoire de France.)

défense que de vieilles fortifications du moyen âge et leurs milices communales, auxquelles vint bravement se joindre un vaillant neveu du connétable de Montmorency, l'amiral Gaspard de Coligny, avec sept cents hommes. Les Français pouvaient difficilement tenir la campagne devant l'ennemi; ils n'avaient pu réunir que vingt-cinq mille hommes. Cependant Montmorency, pour faire entrer un secours dans la place, s'approcha jusqu'en vue du camp des Espagnols. Il voulait, disait-il, « leur montrer un tour de vieille guerre. » (J. de Mergey.) Mais, malgré son orgueilleuse assurance, il prit si mal ses mesures qu'il échoua dans le ravitaillement qu'il avait tenté, se laissa surprendre luimême par l'ennemi, et fut mis en pleine déroute.

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