O U LES MOE URS DE CE SIÈCLE. CHAPITRE X. DU SOUVERAIN OU DE LA RÉPUBLIQUE. QUAND JAND l'on parcourt sans la prévention de son pays toutes les formes de gouvernement, l'on ne sait à laquelle se tenir; il y a dans toutes le moins bon et le moins mauvais. Ce qu'il y a de plus raisonnable et de plus sûr, c'est d'estimer celle où l'on est né la meilleure de toutes, et de s'y soumettre. Il ne faut ni art ni science pour exercer la tyrannie; et la politique qui, ne consiste qu'à répandre le sang est fort bornée et de nul raffinement : elle inspire de tuer ceux dont la vie est un obstacle à notre ambition: un homme né cruel fait cela sans peine. C'est la manière la plus horrible et la plus grossière de se maintenir ou de s'agrandir. C'est une politique sûre et ancienne dans les La Bruyere. 2. I |