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Hé bien, cet avantage se présentoit encore, et il ne tint encore qu'à moi d'en profiter. Que j'aime à tomber de temps en temps sur les momens agréables de ma jeunesse! Ils m'étoi nt si doux; ils ont été si courts, si rares, et je les ai goûtés à si bon marche! Ah! leur seul souvenir rend encore à mon cœur une volupté pure dont j'ai besoin pour ranimer mon courage et soutenir les ennuis du reste de mes ans.

temps très-mignonne et très-formée, ce qui est pour une fille le plus beau moment. Toutes deux s'aimoient tendrement, et leur bon caractère à l'une et à l'autre ne pouvoit qu'entretenir long-temps cette union, si quelque amant ne venoit pas la déranger. Elles me dirent qu'elles alloient à Toune, vieux château appartenant à madame Galley; elles implorèrent mon secours pour faire passer leurs chevaux, n'en pouvant venir à bout elles seules. Je voulus fouetter les chevaux; mais elles craignoient pour moi les ruades et pour elles les haut-lecorps. J'eus recours à un autre expédient; je pris par la bride le cheval de mademoiselle Galley, puis, le tirant après moi, je traversai le ruisseau ayant de l'eau jusqu'à mi-jambes, et l'autre cheval suivit sans difficulté. Cela fait, je voulus saluer ces demoiselles et m'en aller comme un benet: elles se dirent quelques mots tout bas; et mademoiselle de Graffenried, s'adressant à moi : Non pas, non pas, me dit-elle,

L'aurore un matin me parut si belle, que m'étant habillé précipitamment je me hâtai de gagner la campagne pour voir lever le soleil. Je goûtai ce plaisir dans tout son charme; c'étoit la semaine après la Saint-Jean. La terre, dans sa plus grande parure, étoit couverte d'herbe et de fleurs; les rossignols, presque à la fin de leur ramage, sembloient se plaire à le renforcer ; tous les oiseaux, faisant en concert leurs adieux au printemps, chantoient la naissance d'un beau jour d'été, d'un de ces beaux jours qu'on ne voit plus à mon âge, et qu'on n'a jamais vus dans le triste sol où j'habite aujour-on ne nous échappe pas comme cela. Vous vous d'hui ()

Je m'étois insensiblement éloigné de la ville, la chaleur augmentoit, et je me promenois sous des ombrages dans un vallon le long d'un ruisseau. J'entends derrière moi des pas de chevaux et des voix de filles, qui sembloient embarrassées, mais qui n'en rioient pas de moins bon cœur. Je me retourne; on m'appeile par mon nom; j'approche, je trouve deux jeunes personnes de ma connoissance, mademoiselle de Graffenried et mademoiselle Galley, qui, n'étant pas d'excellentes cavalières, ne savoient comment forcer leurs chevaux à passer le ruis-! seau. Mademoiselle de Graffenried étoit une jeune Bernoise fort aimable, qui, par quelque folie de son âge ayant été jetée hors de son pays, avoit imité madame de Warens, chez qui je avois vue quelquefois; mais n'ayant pas eu ne pension comme elle, elle avoit été trop eureuse de s'attacher à mademoiselle Galley, ui, l'ayant prise en amitié, avoit engagé sa mère à la lui donner pour compagne jusqu'à ce qu'on la pût placer de quelque façon. Mademoiselle Galley, d'un an plus jeune qu'elle, étoit encore plus jolic; elle avoit je ne sais quoi de plus délicat, de plus fin; elle étoit en même

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ètes mouillé pour notre service, et nous devons en conscience avoir soin de vous sécher : il faut, s'il vous plaît, venir avec nous, nous vous arrêtons prisonnier, Le cœur me battoit; je regardois mademoiselle Galley. Oui, oui, ajouta-t-elle en riant de ma mine effarée, prisonnier de guerre; montez en croupe derrière elle, nous voulons rendre compte de vous. Mais, mademoiselle, je n'ai point l'honneur d'être connu de madame votre mère : que dira-t-elle en me voyant arriver? Sa mère, reprit mademoiselle de Graffenried, n'est pas à Toune, nous sommes seules: nous revenons ce soir, et vous reviendrez avec nous.

L'effet de l'électricité n'est pas plus prompt que celui que ces mots firent sur moi. En m'élançant sur le cheval de mademoiselle de Graffenried je tremblois de joie; et quand il faliut l'embrasser pour me tenir, le cœur me battoit si fort qu'elle s'en aperçut: elle me dit que lo sien lui battoit aussi par la frayeur de tomber; c'étoit presque, dans ma posture, une invitation de vérifier la chose: je n'osai jamais ; et durant tout le trajet mes deux bras lui servirent de ceinture, très-serrée à la vérité, mais sans se déplacer un moment. Telle femme qui lira ceci me souffletteroit volontiers, et u'auroit pas tort.

La gaîté du voyage et le babil de ces filles | au lieu de prendre le café qui nous restoit du aiguisèrent tellement le mien, que jusqu'au déjeuner, nous le gardâmes pour le goûter

soir, et tant que nous fumes ensemble, nous ne déparlâmes pas un moment. Elles m'avoient mis si bien à mon aise, que ma langue parloit | autant que mes yeux, quoiqu'elle ne dit pas les mêmes choses. Quelques instans seulement, quand je me trouvois tête à tête avec l'une ou l'autre, l'entretien s'embarrassoit un peu; mais l'absente revenoit bien vite et ne nous laissoit pas le temps d'éclaircir cet embarras.

Arrivés à Toune, et moi bien séché, nous déjeunâmes. Ensuite il fallut procéder à l'importante affaire de préparer le diner. Les deux demoiselles, tout en cuisinant, baisoient de temps en temps les enfans de la grangère; et le pauvre marmiton regardoit faire en rongeant son frein. On avoit envoyé des provisions de la ville, et il y avoit de quoi faire un très-bon dîner, surtout en friandises: mais malheureusement on avoit oublié du vin. Cet oubli n'étoit pas étonnant pour des filles qui n'en buvoient guère; mais j'en fus fâché, car j'avois un peu compté sur ce secours pour m'enhardir. Elles en furent fâchées aussi, par la même raison peut-être, mais je n'en crois rien. Leur gaîté vive et charmante étoit l'innocence même, et d'ailleurs qu'eussent-elles fait de moi entre elles deux? Elles envoyèrent chercher du vin partout aux environs: on n'en trouva point, tant les habitans de ce canton sont sobres et pauvres. Comme elles m'en marquoient leur chagrin, je leur dis de n'en pas être si fort en peine, et qu'elles n'avoient pas besoin de vin pour m'enivrer. Ce fut la seule galanterie que j'osai leur dire de la journée; mais je crois que les friponnes voyoient de reste que cette galanterie étoit une vérité.

avec de la crème et des gâteaux qu'elles avoient apportés; et pour tenir notre appétit en haleine, nous allámes dans le verger achever notre dessert avec des cerises. Je montai sur l'arbre et je leur en jetois des bouquets dont elles me rendoient les noyaux à travers les branches. Une fois mademoiselle Galley, avançant son tablier et reculant sa tête, se présentoit si bien, et je visai si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein ; et de rire. Je me disois en moi-même : Que mes lèvres ne sontclles des cerises! comme je les leur jetterois ainsi de bon cœur!

La journée se passa de cette sorte à folâtrer avec la plus grande liberté, et toujours avec la plus grande décence. Pas un seul mot équivoque, pas une seule plaisanterie hasardée : et cette décence nous ne nous l'imposions point du tout, elle venoit toute seule, nous prenions le ton que nous donnoient nos cœurs. Enfin ma modestie, d'autres diront ma sottise, fut telle, que la plus grande privauté qui m'échappa fut de baiser une seule fois la main de mademoiselle Galley. Il est vrai que la circonstance donnoit du prix à cette légère faveur (a). Nous étions seuls, je respirois avec embarras, elle avoit les yeux baissés; ma bouche, au lieu de trouver des paroles, s'avisa de se coller sur sa main, qu'elle retira doucement après qu'elle fut baisée, en me regardant d'un air qui n'étoit point irrité. Je ne sais ce que j'aurois pu lui dire : son amie entra, et me parut laide en ce moment.

Enfin elles se souvinrent qu'il ne falloit pas attendre la nuit pour rentrer en ville. Il ne nous restoit que le temps qu'il falloit pour arriver de jour, et nous nous hâtâmes de partir en nous distribuant comme nous étions venus. Si j'avois osé, j'aurois transposé cet ordre; car le regard de mademoiselle Galley m'avoit vivement ému le cœur : mais je n'osai rien dire, et ce n'étoit pas à elle de le pro

Nous dinâmes dans la cuisine de la grangère, les deux amies assises sur des bancs aux deux côtés de la longue table, et leur hôte entre elles deux sur une escabelle à trois pieds. Quel diner! quel souvenir plein de charmes! Comment, pouvant à si peu de frais goûter des plaisirs si purs et si vrais, vouloir en recher-poser. En marchant nous disions que la journée cher d'autres? Jamais souper des petites maisons de Paris n'approcha de ce repas, je ne dis pas seulement pour la gaîté, pour la douce joie, mais je dis pour la sensualité.

Après le diner nous fimes une économie :

avoit tort de finir; mais, loin de nous plaindre qu'elle eût été courte, nous trouvâmes que nous avions eu le secret de la faire longue par

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tous les amusemens dont nous avions su la esprit; d'ailleurs tout ce qui me distrayoit remplir.

Je les quittai à peu près au même endroit où elles m'avoient pris. Avec quel regret nous nous séparâmes! avec quel plaisir nous projetâmes de nous revoir! Douze heures passées ensemble nous valcient des siècles de familiarité. Le doux souvenir de cette journée ne coûtoit rien à ces aimables filles; la tendre union qui régnoit entre nous trois valoit des plaisirs plus vifs, et n'eût pu subsister avec eux nous nous aimions sans mystère et sans honte, et nous voulions nous aimer toujours | ainsi. L'innocence des mœurs a sa volupté, qui vaut bien l'autre, parce qu'elle n'a point d'intervalle et qu'elle agit continuellement. Pour moi, je sais que la mémoire d'un si beau jour me touche plus, me charme plus, me revient plus au cœur que celle d'aucuns plaisirs que j'aie goûtés en ma vie. Je ne savois pas trop bien ce que je voulois à ces deux charmantes personnes, mais elles m'intéressoient beaucoup toutes deux. Je ne dis pas que, si j'eusse été le maitre de mes arrangemens, mon cœur se seroit partagé; j'y sentois un peu de préférence. J'aurois fait mon bonheur d'avoir pour maitresse mademoiselle de Graffenried; mais à choix, je crois que je l'aurois mieux aimée pour confidente. Quoi qu'il en soit, il me sembloit en les quittant que je ne pouvois plus vivre sans l'une et sans l'autre. Qui m'eût dit que je ne les reverrois de ma vie, et que là finiroient nos éphémères amours?

Ceux qui liront ceci ne manqueront pas de rire de mes aventures galantes, en remarquant qu'après beaucoup de préliminaires, les plus avancées finissent par baiser la main. O mes lecteurs! ne vous y trompez pas. J'ai peut-être eu plus de plaisir dans mes amours en finissant par cette main baisée, que vous n'en aurez ja- | mais dans les vôtres en commençant tout au moins par là.

Venture, qui s'étoit couché fort tard la veille, rentra peu de temps après moi. Pour cette fois je ne le vis pas avec le même plaisir qu'à l'ordinaire, et je me gardai de lui dire comment j'avois passé ma journée. Ces demoiselles m'avoient parlé de lui avec peu d'estime, et m'avoicat paru mécontentes de me savoir en si mauvaises mains: cela lui fit tort dans mon

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d'elles ne pouvoit que m'être désagréable. Cependant il me rappela bientôt à lui et à moi en me parlant de ma situation. Elle étoit trop critique pour pouvoir durer. Quoique je dépensasse très-peu de chose, mon petit pécule achevoit de s'épuiser; j'étois sans ressource. Point de nouvelles de maman; je ne savois que devenir, et je sentois un cruel serrement de cœur de voir l'ami de mademoiselle Galley réduit à l'aumône.

Venture me dit qu'il avoit parlé de moi à monsieur le juge-mage, qu'il vouloit m'y mener dîner le lendemain; que c'étoit un homme en état de me rendre service par ses amis; d'ailleurs une bonne connoissance à faire, un homme d'esprit et de lettres, d'un commerce fort agréable, qui avoit des talens et qui les aimoit: puis mêlant à son ordinaire aux choses les plus sérieuses, la plus mince frivolité, il me fit voir un joli couplet, venu de Paris, un air d'un opéra de Mouret qu'on jouoit alors. Ce couplet avoit plu si fort à M. Simon (c'étoit le nom du juge-mage), qu'il vouloit en faire un autre en réponse sur le même air; il avoit dit à Venture d'en faire aussi un; et la folie prit à celui-ci de m'en faire faire un troisième; afin, disoit-il, qu'on vît les couplets arriver le lendemain comme les brancards du Roman comique (*)

sur

La nuit, ne pouvant dormir, je fis comme je pus mon couplet. Pour les premiers vers que j'eusse faits ils étoient passables, meilleurs même, ou du moins faits avec plus de goût qu'ils n'auroient été la veille, le sujet roulant sur une situation fort tendre, à laquelle mon coeur étoit déjà tout disposé. Je montrai le matin mon couplet à Venture, qui, le trouvant joli, le mit dans sa poche sans me dire s'il avoit fait le sien. Nous allâmes diner chez M. Simon, qui nous reçut bien. La conversation fut agréable: elle ne pouvoit manquer de l'être entre deux hommes d'esprit, à qui la lecture avoit profité. Pour moi, je faisois mon rôle, j'écoutois et je me taisois. Ils ne parlèrent de couplet ni l'un ni l'autre; je n'en parlai point non plus, et jamais, que je sache, il n'a été question du mien.

(*) Voyez chap. 9 de ce roman (première partie), le meilleur. des ouvrages de Scarron sous tous les rapports. G. P.

M. Simon parut content de mon maintien : c'est à peu près tout ce qu'il vit de moi dans cette entrevue. Il m'avoit déjà vu plusieurs fois chez madame de Warens sans faire une grande attention à moi. Ainsi c'est depuis ce dîner que je puis dater sa connoissance, qui ne me servit de rien pour l'objet qui me l'avoit fait faire, mais dont je tirai dans la suite d'autres avantages qui me font rappeler sa mémoire avec plaisir.

J'aurois tort de ne pas parler de sa figure, que, sur sa qualité de magistrat, et sur le bel esprit dont il se piquoit, on n'imagineroit pas si je n'en disois rien. M. le juge-mage Simon n'avoit assurément pas deux pieds de haut (*). Ses jambes, droites, menues et même assez longues, l'auroient agrandi si elles eussent été verticales; mais elles posoient de biais comme celles d'un compas très-ouvert. Son corps étoit non-seulement court, mais mince et en tout sens d'une petitesse inconcevable. Il devoit paroître une sauterelle quand il étoit nu. Sa tête, de grandeur naturelle, avec un visage bien forme, l'air noble, d'assez beaux yeux, sembloit une tête postiche qu'on auroit plantée sur un moignon. Il eût pu s'exempter de faire de la dépense en parure, car sa grande perruque seule l'habilloit parfaitement de pied en cap.

Avec la figure que je viens de peindre, et qui n'est point chargée, M. Simon étoit galant, grand conteur de fleurettes, et poussoit jusqu'à la coquetterie le soin de son ajustement. Comme il cherchoit à prendre ses avantages, il donnoit volontiers ses audiences du matin dans son lit; car quand on voyoit sur l'oreiller une belle tête, personne n'alloit s'imaginer que c'étoit là tout. Cela donnoit licu quelquefois à des scènes dont je suis sûr que tout Annecy se souvient encore.

Un matin qu'il attendoit dans ce lit, ou plutôt sur ce lit, les plaideurs, en belle coiffe de nuit bien fine et bien blanche, ornée de deux grosses bouffettes de ruban couleur de rose, un paysan arrive, heurte à la porte. La servante étoit sortie. Monsieur le juge-inage, entendant redoubler, crie, Entres; et cela, comme dit un peu trop fort, partit de sa voix aiguë. L'homme entre, il cherchie d'où vient cette voix de femme; et voyant dans ce lit une cornette, une fontange, il veut ressortir en faisant à madame de grandes excuses. M. Simon se fâche et n'en crie que plus clair. Le paysan, confirmé dans son idée et se croyant insulté, lui chante pouille, lui dit qu'apparemment elle n'est qu'une coureuse, et que monsieur le juge-mage ne donne guère bon exenple chez lui. Le juge-mage furieux et n'ayanɩ

Il avoit deux voix toutes différentes, qui pour toute arme que son pot de chambre, als'entremêloient sans cesse dans sa conversa-loit le jeter à la tête de ce pauvre homme, quand tion avec un contraste d'abord très-plaisant, sa gouvernante arriva. mais bientôt très-désagréable. L'une étoit grave et sonore; c'étoit, si j'ose ainsi parler, la voix de sa tête. L'autre, claire, aiguë et perçante, étoit la voix de son corps. Quand il s'écoutoit beaucoup, qu'il parloit très-posement, qu'il ménageoit son haleine, il pouvoit parler tou- | jours de sa grosse voix; mais pour peu qu'il s'animât et qu'un accent plus vif vînt se présenter, cet accent devenoit comme le sifflement d'une clef, et il avoit toute la peine du monde à reprendre sa basse.

(*) Dans son premier manuscrit, qui a servi de texte à l'édition de 1801, Rousseau avoit également écrit deux pieds,

Ce petit nain, si disgracié dans son corps par la nature, en avoit été dédommagé du côté de l'esprit : il l'avoit naturellement agréable, et il avoit pris soin de l'orner. Quoiqu'il fût à ce qu'on disoit assez bon jurisconsulte, il n'aimoit pas son métier. Il s'étoit jeté dans la belle littérature, et il y avoit réussi. Il en avoit pris surtout cette brillante superficie, cette fleur qui jette de l'agrément dans le commerce, même avec les femmes. Il savoit par cœur tous les petits traits des ana et autres semblables: il avoit l'art de les faire valoir, en contant avec intérêt, avec mystère, et comme une anecdote de la veille, ce qui s'étoit passé

mais il a rayé le mot deux et a écrit trois au-dessus, s'aperil y avoit soixante ans. Il savoit la musique, et

cevant sans doute qu'une hauteur moindre de deux pieds don

née à ce juge mage paroîtroit une exagération. Mais sans doute

aussi il a oublié de faire cette rectification dans le second manuscrit qu'ont suivi les éditeurs de Genève, et que nous nous faisons une loi de produire ici fidèlement.

G. P.

chantoit agréablement de sa voix d'homme; enfin il avoit beaucoup de jolis talens pour un magistrat. A force de cajoler les dames d'An

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