Les confessions. Discours. PolitiqueA. Houssiaux, 1852 |
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Page 7
... J'avois pour les filles publiques une hor- reur qui ne s'est jamais effacée ; je ne pouvois voir un débauché sans dédain , sans effroi même ; car mon aversion pour la débauche alloit jusque - là , depuis qu'allant un jour au pelit ...
... J'avois pour les filles publiques une hor- reur qui ne s'est jamais effacée ; je ne pouvois voir un débauché sans dédain , sans effroi même ; car mon aversion pour la débauche alloit jusque - là , depuis qu'allant un jour au pelit ...
Page 13
... J'avois des emportemens , des sail- lies ; j'étois transporté d'amour dans un cercle . Tête - à - tête j'aurois été contraint , froid , peut- Je connois deux sortes d'amour très - dis- tincts , très - réels , et qui n'ont presque rien ...
... J'avois des emportemens , des sail- lies ; j'étois transporté d'amour dans un cercle . Tête - à - tête j'aurois été contraint , froid , peut- Je connois deux sortes d'amour très - dis- tincts , très - réels , et qui n'ont presque rien ...
Page 17
... j'avois perdu beaucoup de temps . Je craignois d'être surpris ; je renvoie au lendemain une tentative plus heureuse , et je me remets à l'ouvrage tout aussi tranquillement que si je n'avois rien fait , sans songer aux deux témoins ...
... j'avois perdu beaucoup de temps . Je craignois d'être surpris ; je renvoie au lendemain une tentative plus heureuse , et je me remets à l'ouvrage tout aussi tranquillement que si je n'avois rien fait , sans songer aux deux témoins ...
Page 20
... j'avois dans la poche ; je le tirois aussitôt que j'étois seul , et ne songeois plus à fouiller le cabinet de mon maltre . J'ai même peine à croire que j'eusse volé ( quand même j'aurois eu des passions plus coûteuses . Borné au moment ...
... j'avois dans la poche ; je le tirois aussitôt que j'étois seul , et ne songeois plus à fouiller le cabinet de mon maltre . J'ai même peine à croire que j'eusse volé ( quand même j'aurois eu des passions plus coûteuses . Borné au moment ...
Page 26
... j'avois dix ans après , lorsque la plus grande intimité l'eut rendu naturel ? A - t - on de l'amour , je ne dis pas sans désirs , j'en avois ; mais sans inquiétude , sans jalousie ? Ne veut - on pas au moins appren- dre de l'objet qu'on ...
... j'avois dix ans après , lorsque la plus grande intimité l'eut rendu naturel ? A - t - on de l'amour , je ne dis pas sans désirs , j'en avois ; mais sans inquiétude , sans jalousie ? Ne veut - on pas au moins appren- dre de l'objet qu'on ...
Expressions et termes fréquents
aise âme Annecy assez auroit avoient avois avoit besoin bientôt bonheur c'étoit charme chose cœur connoissance connoître Corancez d'en d'être Devin du village devoir Diderot dire disoit donner écrit enfans enfin Ermenonville état étoient étoit eût faisoit falloit femme fille force Francueil fût Genève gens goût Grimm homme idées j'ai j'allois j'aurois j'avois j'en j'étois j'eus jamais jours juger l'autre l'esprit laisser Larnage lettre livres long-temps m'avoit m'en m'eût madame d'Épinay madame d'Houdetot madame de Luxembourg madame de Warens madame Dupin maman Margency ment mieux moi-même monde monsieur musique n'ai n'en n'y avoit ouvrage parler passer passion peine penser personne philosophes plaisir pouvoit premier prendre presque qu'à qu'un quelquefois raison reste rien Rousseau Saint-Lambert sais savoir sentimens sentiment sentois seroit seul soin sorte souvent sûr talens Thérèse tion tout-à-fait trouver trouvois venoit vérité Vernes vertu Voilà vois Voltaire vouloit voyois yeux
Fréquemment cités
Page 78 - Je dirais volontiers à ceux qui ont du goût et qui sont sensibles : « Allez à Vevay, visitez le pays, examinez les sites, promenez-vous sur le lac, et dites si la nature n'a pas fait ce beau pays pour une Julie, pour une Claire, et pour un Saint-Preux, mais ne les y cherchez pas.
Page 89 - Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.
Page 426 - ... où le présent dure toujours, sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession , sans aucun autre sentiment de privation ni de jouissance, de plaisir ni de peine, de désir ni de crainte que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puisse la remplir tout...
Page 392 - ... tout à coup je me sens l'esprit ébloui de mille lumières; des foules d'idées vives s'y présentent à la fois avec une force et une confusion qui me jeta dans un trouble inexprimable; je sens ma tête prise par un étourdissement semblable à l'ivresse. Une violente palpitation m'oppresse, soulève ma poitrine; ne pouvant plus respirer en marchant, je me laisse tomber sous un des arbres de l'avenue, et j'y passe une demi-heure dans une telle agitation, qu'en me relevant j'aperçus tout le...
Page xv - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature; et cet homme, ce sera moi.
Page 530 - Semblable à la statue de Glaucus, que le temps, la mer et les orages avaient tellement défigurée qu'elle ressemblait moins à un dieu qu'à une bête féroce, l'âme humaine, altérée au sein de la société par mille causes sans cesse renaissantes, par l'acquisition d'une multitude de...
Page 58 - J'ai étudié les hommes , et je me crois assez bon observateur : cependant je ne sais rien voir de ce que je vois ; je ne vois bien que ce que je me rappelle, et je n'ai de l'esprit que dans mes souvenirs.
Page 84 - ... le malheureux peuple et contre ses oppresseurs. Cet homme, quoique aisé, n'osait manger le pain qu'il avait gagné à la sueur de son front, et ne pouvait éviter sa ruine qu'en montrant la même misère qui régnait autour de lui. Je sortis de sa maison aussi indigné qu'attendri et déplorant le sort de ces belles contrées à qui la nature n'a prodigué ses dons que pour en faire la proie des barbares publicains.
Page 402 - Essais que pour les autres, et je n'écris mes rêveries que pour moi. Si dans mes plus vieux jours, aux approches du départ, je reste, comme je l'espère, dans la même disposition où je suis, leur lecture me rappellera la douceur que je goûte à les écrire, et, faisant renaître ainsi pour moi le temps passé, doublera pour ainsi dire mon existence.
Page 58 - Je n'ai jamais pu rien faire la plume à la main vis-à-vis d'une table et de mon papier; c'est à la promenade, au milieu des rochers et des bois , c'est la nuit dans mon lit et durant mes insomnies, que j'écris dans mon cerveau...